Précieux probiotiques – 4ème partie

Chère amie, cher ami,

Après les probiotiques et les prébiotiques, on parle de plus en plus de postbiotiques. Un postbiotique est un produit dérivé de la fermentation de micro-organismes inanimés et intacts, qui vont apporter des bienfaits pour la santé de l’hôte. Ils peuvent inclure des cellules microbiennes entières ou des composants de ces cellules, à condition que ces composants soient inactivés.

Si le postbiotique peut être la cellule microbienne entière ou un composant de celles-ci, il peut aussi n’être qu’un de ses métabolites. Parmi ceux-ci, on peut trouver des acides organiques, des acides gras à chaîne courte (ou AGCC), des peptides, des protéines, des polysaccharides, ainsi que diverses enzymes de l’intérieur du corps qui agissent localement sur l’intestin, mais contribuent également à prévenir les maladies cardiovasculaires[1], à stabiliser les taux de cholestérol et les taux de sucre dans le sang[2] et à prévenir le cancer du côlon[3].

Ces métabolites sont particulièrement intéressants pour leurs effets bénéfiques au niveau du côlon, ainsi que pour leurs actions dans le microbiote, car ils renforcent le système immunitaire local. Par exemple, ils pourraient diminuer les symptômes liés aux maladies digestives inflammatoires (comme la maladie de Crohn), à l’hyperpermabilité intestinale, à la dysbiose, et ils pourraient prévenir les maladies infectieuses courantes comme la gastroentérite aiguë et le risque de cancer du côlon.

De plus, étant donné que les micro-organismes présents dans les postbiotiques ne sont pas vivants, les risques d’infection sont inexistants, ce qui permet (contrairement aux probiotiques) de les intégrer dans des crèmes ou lotions à usage local ou cutané. C’est par exemple le cas de la crème pour le visage Teloderm[4] du laboratoire Cell’Innov. En gélules, les postbiotiques peuvent aussi aider à protéger la muqueuse intestinale en cas de traitement potentiellement agressif, comme une antibiothérapie ou une chimiothérapie anticancéreuse. C’est le cas de préparations telles que le Symbiosis Alflorex[5].

Le butyrate : le principal postbiotique du bien-être intestinal

Appartenant aux acides gras à chaîne courte (AGCC), le butyrate est une molécule synthétisée par les bactéries du microbiote intestinal. Il est présent dans certains produits laitiers comme le lait de vache entier (0,1 g/100 g), le beurre (3g/100 g), le yaourt, le fromage de chèvre (1 à 1,8 g/100 g), mais aussi le lait maternel.

En complément, ce postbiotique est produit par fermentation de différentes fibres prébiotiques :

  • Les amidons résistants : polysaccharides présents dans les céréales complètes, les féculents, la banane ou encore la fécule de pomme de terre[6].
  • Les bêta-glucanes que l’on retrouve dans l’avoine, l’orge et le seigle.

Le butyrate permet de maintenir une barrière intestinale saine tout en réduisant l’inflammation locale. Une diminution de la concentration de butyrate dans l’intestin peut entraîner une perméabilité intestinale, responsable du passage de substances (toxines, particules alimentaires, agents pathogènes) dans le sang, menant alors à des troubles digestifs et à des douleurs abdominales. Il est probable que ce déficit ait un lien avec des maladies auto-immunes, la maladie inflammatoire chronique de l’intestin, et le syndrome de l’intestin irritable. Le butyrate et les apports en fibres semblent également essentiels à la prévention de l’ostéoporose[7], au maintien de l’immunité[8], au ralentissement du vieillissement[9], même celui du cerveau[10].D’autres acides aminés comme le tryptophane sont assimilés à des postbiotiques., Ce dernier favorise la production de la dopamine (hormone du bonheur), et donc l’adaptation de l’organisme au stress. Ces postbiotiques, dont le butyrate, sont essentiels car ils favorisent la synthèse des vitamines du groupe B et de la vitamine K dans l’intestin grêle. Ils ont aussi des effets anti-inflammatoires sur la muqueuse intestinale.

La déficience en butyrate, et plus largement en AGCC, est corrélée à la déficience en fibres, ce qui explique les effets préventifs du régime méditerranéen, tant sur le risque cardiovasculaire que sur le cancer : augmenter donc votre consommation d’huile d’olive, de colza, de fruits à coque (comme les noix), de légumineuses et surtout de légumes frais et, en même temps, réduire votre consommation de viande et surtout, de produits industrialisés, peut vous aider à diminuer vos risques vis-à-vis de ces maladies chroniques

Les pâtes, le riz, les haricots blancs, les lentilles et les pommes de terre favorisent la production de butyrate, mais attention : il est préférable de les cuire et de les laisser refroidir avant de les consommer, car leur amidon qui change de structure en se refroidissant n’est alors plus absorbé par l’intestin grêle, mais fermenté dans le côlon, ce qui favorise la production du butyrate.

Cependant, si le microbiote est trop perturbé, ces recommandations alimentaires ne suffisent plus. C’est le cas lorsque l’intestin, trop irrité et enflammé, ne supporte plus les fibres. Il faut alors envisager de se supplémenter quelque temps en postbiotiques, avant de réintroduire progressivement les fibres et les probiotiques. Il y a encore assez peu de formules sur le marché. On peut proposer « Butycaps »[11] (1 à 2 capsules par jour, avant les repas) ou encore « Permeabiane Butyrate »[12] (1 à 2 gélules par jour).

On peut aussi favoriser la consommation de pêches, pommes, abricots, pamplemousses, fraises, carottes, aubergines, patates douces, qui apportent des fibres solubles non irritantes. Les asperges, les oignons et les poireaux apportent des fibres insolubles qui stimulent les bactéries productrices de butyrate. N’oubliez pas le lait et ses dérivés (crème de lait, beurre clarifié, parmesan), principales sources de butyrate.

Faire tester son microbiote pour une supplémentation individuelle ?

Alessandra Cervino, spécialiste de l’analyse des données génétiques du microbiote, a créé, en 2018, « Luxia Scientific » afin de mettre au point des tests innovants permettant d’analyser plus précisément nos microbiotes. C’est une technique complexe de séquençage génétique qui permet d’identifier quelles bactéries microbiotiques sont présentes dans un échantillon de selles. Cette cartographie du microbiote présente de détecter d’éventuelles déficiences en telle ou telle bactérie, en comparant avec des statistiques standards.

C’est le groupe Synlab France[13] qui assure aujourd’hui la distribution des kits de tests conçus par Luxia Scientific et se charge de l’analyse des prélèvements, en commençant par le diagnostic du microbiote. Il se base pour cela sur le séquençage total de l’ADN extrait de l’échantillon, qui permet de décrire précisément le génome des bactéries qui résident dans l’intestin et d’en évaluer la diversité. Ce test coûte un peu moins de 200 euros.

Actuellement, je travaille sur la faisabilité de propositions de complémentation du microbiote en fonction des résultats de ces tests.

Vers un meilleur usage des pré-, pro- et postbiotiques

Si lait, choux fermentés, kéfir et miso sont les grandes sources alimentaires de probiotiques, il n’en reste pas moins qu’une supplémentation spécifique est souvent nécessaire en cas de maladies chroniques comme l’eczéma, les colites, les troubles digestifs, les suites d’intoxication alimentaire ou de traitements antibiotiques, la prévention des affections nosocomiales, les déficits immunitaires et les efforts sportifs prolongés…

Voici quelques marques et préparations que je peux vous recommander :

  • Agimixx[14] reste une valeur sûre et je vous propose de vous reporter à ma lettre « Êtes-vous biotique[15] »  pour en trouver le mode d’utilisation.
  • Flora Intense[16] de Vit’all+ qui apporte 50 milliards de souches.

Les probiotiques, en dehors de leur usage traditionnel pour la sphère digestive, peuvent être recommandés pour certains troubles psychiques, notamment l’anxiété chronique. Pour cette indication, je vous recommande un complexe de probiotiques associé à d’autres nutriments comme le magnésium et la boswellia : Psychobiotiques Complexe[17] de Vit’all+.

Je recommande également « Probiotiques IBS [18]» de Copmed, un complexe qui associe trois souches de ferments lactiques probiotiques (Lactobacillus plantarum, Lactobacillus rhamnosus, Bifidobacterium animalis lactis) à Fibregum™, une fibre alimentaire prébiotique soluble entièrement naturelle provenant d’acacias sélectionnés. Je l’associe si besoin à des cures de Permea Regul Fort[19] de ce même laboratoire.

Enfin, il arrive que certaines personnes soient intolérantes à la majeur partie des probiotiques (ce qui permet de penser qu’elles sont atteintes d’une pullulation microbienne de l’intestin grêle, sujet que j’aborde dans la prochaine lettre). Sachez qu’il existe un complexe particulier dont la spécificité est d’apporter douze souches différentes de pré- et probiotiques dans une enveloppe gastrorésistante, qui permet d’agir sur l’intestin sans être altérée par l’acidité du tube digestif. Il s’agit du Dypnat[20] du laboraire Bionops.

Bien entendu, la liste est loin d’être exhaustive et si j’avais une dernière recommandation à ajouter avant de terminer cette lettre, ce serait :

Testez les différentes formules et choisissez celles qui vous conviennent personnellement. Vous pouvez aussi les alterner (sans en abuser), en attendant que les propositions de complémentation personnelle en fonction de vos analyses de microbiote soient plus abouties.

Bon courage et bonne persévérance.

Surveillez bien votre boîte mail,

Docteur Dominique Rueff


[1] https://www.inserm.fr/dossier/microbiote-intestinal-flore-intestinale/

[2] https://presse.inserm.fr/un-dereglement-du-microbiote-est-associe-a-la-formation-dune-molecule-favorisant-le-diabete-de-type-2/41586/

[3] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24160296/

[4] https://cellinnov.com/teloderm?trackingCode=CIN169410004

[5] https://www.symbiosys.fr/alflorex-pour-le-syndrome-de-l-intestin-irritable-46225.html

[6] Voir ci-dessous les conseils de cuisson

[7] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8683197/

[8] https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2020/06/msc200154/msc200154.html

[9] https://www.gutmicrobiotaforhealth.com/fr/microbiome-intestinal-la-cle-pour-bien-vieillir/

[10] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31723038/

[11] https://www.nutri4all.fr/butycaps-30-zakjes?___SID=U

[12] https://solutions.pileje.fr/fr/produit/permeabiane-butyrate-lp

[13] www.synlab.fr

[14] https://agimixx.net/

[15] https://www.lettre-docteur-rueff.fr/etes-vous-biotique/

[16] https://www.nutrition-conseil.com/produit/flora-intense-15-gelules/

[17] https://www.nutrition-conseil.com/produit/psychobiotiques-complexe-30-gelules-vegetales-gastro-resistantes/

[18] https://copmed.info/RDPROBIOIBS

[19] https://copmed.info/PERMEAFORT

[20] https://www.bionops.eu/fr/2347-dyp-nat



N'hésitez pas à commenter la lettre de ce jour ci-dessous. Veuillez cependant noter que, en raison du très grand nombre de commentaires, le Dr Rueff ne pourra pas vous répondre individuellement.


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