Maladie de Parkinson : prévenir et ralentir la maladie – Première partie

Chère amie, cher ami,

On associe souvent la maladie de Parkinson à des tremblements involontaires. Mais ce n’est pas le seul symptôme de cette maladie neurodégénérative. J’aimerais dans cette lettre et la suivante faire mieux connaître la maladie de Parkinson, à travers notamment les différents moyens de la prévenir et de la soulager.

La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente en France après la maladie d’Alzheimer. Elle est très rare avant l’âge de 45 ans et augmente avec l’âge, avec un pic de fréquence aux alentours de 85 et 89 ans. En 2015, en France, environ 167 000 personnes étaient traitées pour cette maladie et on estime que ce chiffre a doublé au cours des 25 dernières années.

Je souhaite que cette lettre vous permette de reconnaître assez tôt certains signes, d’en parler à votre médecin, et de mettre en place par vous-même et le plus tôt possible des mesures simples de prévention. Votre avenir ou celui d’un de vos proches peut en dépendre.

Quels sont les symptômes de la maladie de Parkinson ?

Il faut, pour poser le diagnostic, la présence d’au moins deux des trois principaux symptômes suivants :

  • Une lenteur à initier des mouvements, que l’on appelle « akinésie ». La personne ressent une fatigue, un engourdissement ou une sensation d’être bloquée jusqu’à ce qu’elle puisse faire le mouvement. Deux petits signes permettent de s’en apercevoir :
  •    la micrographie qui est une écriture devenant de plus en plus petite.
  •    la perte du ballant d’un bras que l’on remarque lorsqu’on marche derrière la personne.
  • Une raideur musculaire spécifique ou une certaine rigidité. C’est une tension excessive des muscles pouvant entraîner des douleurs musculaires comme une crampe ou une sensation de raideur.
  • Un tremblement au repos. C’est le symptôme le plus connu. Il cesse dès que l’on initie un mouvement. Au début, il n’apparaît que d’un seul côté du corps. C’est souvent le bras qui est touché en premier. C’est un tremblement relativement régulier et léger, qui disparaît pendant le sommeil et réapparaît au réveil. Il ne faut pas le confondre avec un tremblement dit « essentiel ».

Le tremblement essentiel est une maladie neurologique et génétique qui touche environ 1 personne sur 200. C’est la cause la plus fréquente du tremblement. Comment faire la différence avec la maladie de Parkinson ? Si vous avez une maladie de Parkinson, vous pouvez tenir un verre d’eau sans trembler. Généralement, vous tremblez seulement quand vous reposez. Tandis que si vous avez un tremblement essentiel, vous ne pouvez pas boire le verre car votre main se met à trembler. Le tremblement essentiel est un tremblement qui touche la posture et l’action, alors que le tremblement de la maladie de Parkinson est un tremblement de repos.


Les imageries par IRM ou scanner révèlent rarement des signes susceptibles de préciser le diagnostic, sauf chez les personnes de moins de 40 ans.

Il existe aussi un certain nombre de signes très précoces et non spécifiques :

  • des douleurs dans les membres, comme des crampes, des fourmillements ou une baisse de tension au moment où l’on se lève (hypotension) ;
  • des troubles du sommeil ou une somnolence diurne ;
  • une transpiration excessive, des bouffées de chaleur (qu’il ne faut pas confondre avec celles de la ménopause) et une salivation excessive ;
  • des troubles cognitifs sont presque toujours présents et évoluent avec la maladie. On a remarqué que cette maladie est fréquemment liée à de la dépression, de l’anxiété, de l’irritabilité, voire à des idées de persécution.

Avec le temps et l’évolution de la maladie, d’autres signes psychomoteurs apparaissent comme le piétinement, qui se remarque lorsqu’on a une jambe traînante, les troubles de l’équilibre et les chutes, les troubles de la mastication et de la déglutition, qui vont conduire à un véritable handicap et vont nécessiter la présence d’une tierce personne. Tout cela doit conduire à consulter un spécialiste le plus tôt possible, en sachant que même pour lui, le diagnostic n’est pas toujours évident.

Comment apparaît la maladie de Parkinson ?

C’est une mort neuronale lente, liée à une dégénérescence progressive des neurones sécrétant la dopamine au niveau cérébral. La dopamine est un neurotransmetteur impliqué dans le contrôle des mouvements volontaires.

Cette mort neuronale est associée à trois phénomènes :

  • une accumulation d’agrégats protéiques dans le cerveau, appelés corps de Lewy, qui sont constitués en grande partie de la protéine α-synucléine[1] ;
  • une activité anormale de nos mitochondries qui sont « les poumons et les centrales énergétiques » de nos cellules ;
  • une inflammation chronique du tissu cérébral liée à une hyper-stimulation immunitaire.

La maladie de Parkinson est une maladie lente et progressive. Les premiers symptômes sont souvent difficiles à détecter, même par le médecin spécialiste. Ils peuvent survenir des années avant que les neurones dopaminergiques soient détruits et que la maladie s’installe. Cependant, plus le diagnostic est précoce, plus les chances de ralentir l’évolution de la maladie, que ce soit par des traitements médicaux ou des traitements plus naturels et nutritionnels, sont fortes.

Les origines de la maladie de Parkinson

5 % des cas de maladie de Parkinson sont d’origine génétique et donc familiale. La maladie est alors liée à la mutation d’un gène.

Les autres cas sont liés à une exposition à des facteurs environnementaux sur un terrain génétique particulier. Parmi ces facteurs, on remarque les métaux lourds ou toxiques comme le plomb, le manganèse, le mercure, le fer en excès, le cuivre (maladie de Wilson) et le cobalt, ainsi que les solvants organiques, les toxines industrielles, le monoxyde de carbone, le cyanure, les fumées d’échappement, les colles, les peintures et les laques. Le risque lié à l’exposition aux pesticides chez les agriculteurs et les viticulteurs est aujourd’hui bien connu et a permis, dans certains cas, de faire reconnaître la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle.

On suspecte également la répétition de traumatismes crâniens (par exemple pour les boxeurs ou les footballeurs), une constipation chronique liée à une perturbation du microbiote, un diabète et même des infections virales encore mal identifiées, d’être des causes de la maladie.

Ne confondez pas maladie de Parkinson et syndromes parkinsoniens

Les syndromes parkinsoniens sont des symptômes qui ressemblent à ceux de la maladie de Parkinson, mais n’ont pas du tout la même évolution. Ils peuvent être liés à l’utilisation prolongée de médicaments neuroleptiques, à des micro-accidents vasculaires cérébraux répétés ou à d’autres maladies dégénératives plus rares, comme la maladie à corps de Lewy ou des troubles du métabolisme comme ceux du cuivre, du fer, ou tout simplement à des intoxications aux métaux toxiques.

Les traitements de la maladie de Parkinson

Plusieurs traitements existent à l’heure actuelle :

  • des médicaments qui miment l’effet de la dopamine ;
  • des médicaments qui inhibent les enzymes dégradant la dopamine ;
  • la stimulation cérébrale profonde, réservée aux patients fortement handicapés ;
  • l’administration ponctuelle de morphine par pompe sous-cutanée ou par sonde gastrique ;
  • la rééducation à la fois par le kinésithérapeute et par l’orthophoniste.

Prévenez Parkinson en adoptant une alimentation anti-inflammatoire

Nous avons vu que la maladie de Parkinson pouvait être liée en partie à des perturbations du microbiote (notre « deuxième cerveau »), que l’on suspecte de plus en plus d’intervenir dans la constipation chronique et dans l’installation d’une inflammation de différents organes. Voilà pourquoi adopter une alimentation anti-inflammatoire, antioxydante et bénéfique pour le microbiote a un effet protecteur face à la maladie, à condition d’être adoptée le plus tôt possible.

Cette alimentation a pour but de contrer l’effet inflammatoire causé par la dégénérescence des neurones producteurs de dopamine. Elle consiste donc à éliminer au maximum les aliments pro-inflammatoires comme les protéines animales apportant des graisses saturées (fritures, viandes rouges et grasses en excès, fromages), les graisses chauffée « trans » contenues dans les pâtisseries, viennoiseries, biscuits, et certaines huiles contenant trop d’acides gras oméga-6 comme l’huile de tournesol. Tous les aliments industriels et transformés sont en général composés de liants de mauvaise qualité et de farines industrielles raffinées pro-inflammatoires. Il faut privilégier l’huile d’olive (antioxydante) ainsi que les huiles de colza, de noix, les graines de lin et de chia, qui apportent des précurseurs végétaux d’acides gras oméga-3. Vous pouvez saupoudrer ces graines sur vos salades ou sur la portion de fruits rouges (eux-mêmes antioxydants) que je recommande systématiquement au petit déjeuner.

Il convient également de limiter la consommation d’aliments acidifiants : les viandes, les produits laitiers, en particulier ceux issus du lait de vache, et les boissons sucrées. Évitez de les consommer le soir.

Privilégiez les grandes assiettes de légumes verts et colorés, assaisonnés d’huiles végétales mentionnées ci-dessus, et consommez des crudités et des légumes cuits à la chaleur douce.

Privilégiez :

  • les fruits riches en antioxydants et en fibres, comme les fruits rouges, les agrumes, l’ananas, le raisin et la papaye ;
  • les légumes verts variés et riches en fibres comme les choux, les épinards, le brocoli, les haricots verts, le poireau, le céleri ;
  • les légumes secs comme les lentilles, pois chiches et pois cassés ;
  • les olives de bonne qualité ;
  • tous les fruits en choisissant les moins sucrés ;
  • Certains légumes comme la betterave, les radis, l’ail et l’oignon si vous les digérez, ainsi que la choucroute ;
  • les petits poissons gras comme les sardines, les maquereaux, le hareng et les anchois, ainsi que les algues ;
  • les oléagineux comme les amandes et noix qui apportent de bons acides gras et des fibres et qui permettent de caler une petite faim ;
  • les épices : gingembre, curcuma, poivre et cannelle sont vos alliés. Cette dernière permet en outre de réguler la glycémie.

Il va sans dire que plus votre alimentation est d’origine biologique (ou en provenance d’un agriculteur de proximité que vous connaissez) moins vous risquez d’absorber de pesticides.

Encore deux recommandations :

  • Consommez de l’eau de bonne qualité : soit de l’eau filtrée, soit de l’eau type « Rosée de la reine ». On considère qu’il faut consommer au moins 300 ml d’eau par 10 kg de poids, ce qui fait 1,8 litre d’eau par jour pour une personne de 60 kg.
  • Gardez l’alcool pour les jours de fête. Quant au café, vous pouvez en boire (raisonnablement) car il stimule la sécrétion de dopamine.

 

Rééquilibrez votre microbiote

Pour rééquilibrer votre microbiote, en plus de l’alimentation anti-inflammatoire, je vous conseille de rechercher la présence d’intolérances alimentaires en faisant un test. C’est un peu coûteux, mais de nombreux laboratoires peuvent vous le proposer et vous pouvez commander directement les kits de tests sur Internet[2].

Ensuite, vous pouvez faire analyser votre microbiote pour savoir s’il y a des causes extérieures à l’inflammation. Voici comment faire :

  • par une coproculture complète avec recherche de champignons et parasites, à faire en laboratoire d’analyses ;
  • par une analyse d’urine dite de « métabolites organiques urinaires » (MOU), que l’on peut commander par Internet dans certains des laboratoires cités ci-dessous :
  • Le FlorinScan des Laboratoires Réunis[3] au Luxembourg
  • Les PCR de microbiome[4] en Belgique
  • Analyses urinaires au laboratoire Barbier[5]

Adoptez une « attitude anti-inflammatoire »

Il n’y a pas que votre alimentation qui peut avoir un effet anti-inflammatoire sur votre organisme, certaines habitudes de vie peuvent y contribuer :

  • une journée ordonnée pour une tête ordonnée et pourquoi pas certains rituels (par exemple faire des étirements, s’automasser, respirer… etc.) ;
  • un respect des temps de sommeil. Faites-vous examiner par un spécialiste pour être certain de ne pas avoir d’apnée du sommeil et de manque d’oxygène pendant la nuit ;
  • n’hésitez pas à vous ressourcer régulièrement à la campagne ou à la montagne, en profitant des ions négatifs et de la pureté de l’air ;
  • une pratique régulière que vous choisirez selon vos goûts et vos possibilités :
  • méditation[6] ;
  • relaxation ;
  • cohérence cardiaque[7] ;
  • yoga…

Quels que soient vos choix, il faut commencer par le plus simple, qui est parfois le plus difficile à mettre en œuvre, car cela demande votre engagement. Sans cela, je doute que l’évolution de la maladie ralentisse. Cependant, je peux vous le promettre, et je l’ai souvent observé : ceux qui se prennent en charge vont toujours mieux que ceux qui attendent le « Graal » de leur thérapeute.

À bientôt,

Docteur Dominique


[1] L’α-synucléine est une protéine naturellement présente chez l’être humain. Dans le cadre de la maladie de Parkinson, elle prend une structure tridimensionnelle anormale qui favorise les phénomènes d’agrégation.

[2] www.proteomis.com/fr, www.imupro.fr, www.laboratoirebarbier.bio, https://labo-barla.eu/, https://lims-mbnext.be/ ; cette liste n’est pas exhaustive.

[3] https://www.labo.lu/fr/lab-tests/integrative/intestinal-health/florinscan

[4] https://lims-mbnext.be/.

[5] https://www.laboratoirebarbier.bio/commande-kit-prelevement/

[6] https://www.lettre-docteur-rueff.fr/mediter-pour-sa-sante-et-celle-des-autres/

[7] https://www.lettre-docteur-rueff.fr/devenons-coherents/



N'hésitez pas à commenter la lettre de ce jour ci-dessous. Veuillez cependant noter que, en raison du très grand nombre de commentaires, le Dr Rueff ne pourra pas vous répondre individuellement.


5 réponses à “Maladie de Parkinson : prévenir et ralentir la maladie – Première partie”

  1. pollet patrick dit :

    bjr ,ma fille a un syndrome parkinsonien a l age de 25ans,traiter pendant 10ans avec réquipe une cochonnerie pas possible ,aprés avec sifrol ,puis du modopar ,je suis inquiet car quand je lui donne modopar elle la plus de problèmes avant la prise j en ai parler au neurologue ,pas de réponse

  2. Leys gaby dit :

    Bonjour, merci pour cet article, mon amie déclarée Parkinson récemment et ayant une cliente atteinte aussi , celle ci prend du CBD 6 et 25 % conseillé par son homéopathe , qu’en pensez vous ? Merci d’avance
    Gaby

  3. Girerd dit :

    Lettre très intéressante, que j’ai transmise à un ami atteint de cette maladie. A quand le même type de lettre sur la sclérose en plaques ?

  4. ALEGRE viviane dit :

    Bonjour ,
    Je me permets d’ apporter une rectification concernant les différents traitements de la maladie de Parkinson :
    Ce n’ est pas de la morphine qui peut être injectée par pompe à injection,mais de l’ APOMORPHINE ( fabriqué à partir de la morphine mais les molécules ont été complètement transformées, par déshydratation je crois,et n’ ont plus rien à voir avec la morphine) commercialisé sous le nom d’ APOKINON.
    Les propriétés de l’ apomorphine n’ ont rien à voir avec celles de la morphine.
    L’ apomorphine (Apokinon) permet aux parkinsoniens de retrouver de la motricité lorsque le traitement par dopamine synthétique (MODOPAR) ne suffit plus .
    Dans ce cas, une pompe à injection automatique en sous cutané d’ Apokinon vient compléter le traitement de Modopar.

  5. Bourmayan Rose Marie dit :

    Bonjour, j’ai beaucoup apprécié votre lettre sur la maladie de Parkinson 1ere partie. Mon mari étant atteint de cette maladie.
    Mais je n’ai pas reçu la deuxième partie. L’avez vous publié ?
    Y a t’il avec cette maladie une association avec des troubles du quotidien type perte des objets , clefs , portable en continu dans la journée ou bien incapacité de mettre la table correctement, ou bien le regard fixe dans la rue quelque fois ?
    Grand merci pour vos lettres qui sont très intéressantes et instructives.

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