Le safran contre les états dépressifs et d’autres problèmes de santé
Le safran, aussi appelé « or rouge », est originaire de Perse. Des recherches confirment que sa culture date de plus de 3000 ans avant notre ère.
Cette épice est utilisée depuis longtemps pour lutter contre la dépression, mais ce n’est que dernièrement que des études[1] ont prouvé son efficacité comme antidépresseur naturel. Le safran semble même efficace dans les dépressions sévères.
Le safran aiderait aussi à booster l’action des antidépresseurs[2]. Je conseille cependant de ne pas l’associer à un antidépresseur sans demander l’avis de son psychiatre.
Toute carence en neuromédiateurs, à l’origine de certains états dépressifs, peut être amélioré par le safran.
Le safran contre les dépressions légères à modérées, ainsi que les dépressions saisonnières.
Les études cliniques[3],[4] montrent que la prise d’extraits de safran, à raison de 30 mg par jour, permet de soulager les syndromes dépressifs, le stress et l’anxiété dès la première semaine. Il permet une meilleure résilience face à toutes les formes de stress.
Dans les recherches, l’efficacité des extraits s’est avérée identique à deux principaux antidépresseurs conseillés dans ce type de troubles (la fluoxetine – Prozac®, et l’imipramine – antidépresseur tricyclique)[5], et sans effets secondaires.
Le safran et les troubles dépressifs majeurs
Des effets identiques ont été observés lors d’une étude réalisée chez des personnes âgées atteintes de troubles dépressifs majeurs, traitées avec la Sertraline (Zoloft®). Pendant 6 semaines. Les 50 participants ayant pris soit 60 mg par jour de safran, soit 100 mg de Sertraline, ont tous bénéficié d’une diminution considérable des symptômes reliés à leur dépression majeure[6].
Équilibre de l’humeur en cas de syndrome prémenstruel et de ménopause
Traditionnellement utilisé dans les médecines perses et ayurvédiques pour les spasmes au niveau du bas-ventre, le safran est efficace pour soulager les symptômes émotionnels[7],[8], et les grignotages reliés au syndrome prémenstruel, à raison de 30 mg par jour.
De tels résultats ont aussi été obtenus chez les femmes ménopausées. La prise de safran permet non seulement d’améliorer les symptômes dépressifs mais également de diminuer les bouffées de chaleur[9].
Safran, anxiété et TOC
Une revue d’études sur le safran a démontré que sa prise pouvait atténuer l’anxiété en réduisant les concentrations de corticostérone plasmatique que l’on observe dans les états de stress[10].
Un récent essai effectué sur 50 patients de 18 à 60 ans souffrant de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) a démontré que la prise de 15 mg de crocine (l’un des composants du safran qui lui donne sa couleur jaune) pendant 8 semaines était aussi efficace que 20 mg de fluoxétine, avec moins d’effets indésirables.
Fonctionnement cognitif et neuroprotection
Certaines études montrent que 30 mg par jour de safran améliore les capacités cognitives (apprentissage, mémoire) et l’autonomie des personnes âgées, au bout de 16 à 22 semaines. Cet effet est comparable à la mémantine, un médicament pour la mémoire (20 mg/jour), mais sans effets secondaires. Le safran aurait même des effets neuroprotecteurs[11] : la crocine serait capable de réduire le stress oxydatif cérébral et de modifier l’agrégation des protéines Tau et des plaques bêta-amyloïdes chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer[12],[13].
Safran et troubles du sommeil
Selon une étude réalisée sur 66 personnes, la prise quotidienne de 15 mg de safran (crocine et safranal) pendant 6 semaines améliore l’endormissement, la qualité et la durée du sommeil[14].
Safran et TDAH (troubles de l’humeur avec ou sans hyperactivité)
Le TDAH est un trouble du neurodéveloppement qui commence dès l’enfance et se manifeste par des symptômes d’inattention, d’hyperactivité et/ou d’impulsivité inappropriées. Il entraîne un handicap dans la vie de tous les jours, avec un risque d’échec scolaire, d’accidents, d’addictions, de dépression et de suicide.
Selon une étude randomisée en double aveugle, la prise de safran titré en crocine[15] pendant 6 semaines serait aussi efficace que le méthylphénidate (Ritaline®) prescrit chez les enfants (6-17 ans) atteints de TDAH, à raison de 20 mg / jour (pour un poids corporel inférieur à 30 kg) ou 30 mg / jour (si l’enfant pèse plus de 30 kg)[16].
Les autres cibles du safran
- La DMLA ou dégénérescence maculaire liée à l’âge
Selon un essai croisé randomisé en double aveugle, la prise de 20 mg par jour de safran pendant 3 mois a légèrement amélioré la fonction et l’acuité visuelle chez les personnes atteintes de dégénérescence maculaire légère / modérée liée à l’âge (DMLA). Et ceci même chez celles qui consommaient déjà des compléments antioxydants visant à lutter contre cette pathologie (vitamines C, E, bêta-carotène, lutéine, zinc).
De par sa richesse en caroténoïdes, le safran pourrait jouer un rôle intéressant dans la protection des photorécepteurs de la rétine contre les attaques des radicaux libres, et ainsi avoir des effets bénéfiques pour lutter contre les pathologies dégénératives de la rétine[17].
- Safran et fibromyalgie[18]
Lors d’un essai clinique randomisé en double aveugle chez des femmes et des hommes (18-60 ans) atteints de fibromyalgie, la prise de 15 mg par jour de safran la première semaine puis 30 mg les suivantes, pendant un total de 8 semaines, a démontré une efficacité identique à un antidépresseur, la duloxétine (Cymbalta®) sur les symptômes de la fibromyalgie[19].
- Safran et polyarthrite rhumatoïde
Un essai clinique randomisé en double aveugle contre placebo, réalisé sur 66 femmes de plus de 18 ans[20], a démontré que la prise de 100 mg de safran pendant 12 semaines diminue sensiblement l’intensité des douleurs articulaires. Certains marqueurs de l’inflammation ont également diminué.
D’ailleurs les principaux actifs du safran (crocine, crocétine, safranal) ont des propriétés anti-inflammatoires et immuno-régulatrices reconnues[21], bénéfiques pour toutes les autres pathologies auto-immunes (sclérose en plaques, rectocolite hémorragique, diabète…) [22].
Des études montrent que la prise de safran réduirait la fatigue chronique dans la sclérose en plaque[23] et pourrait même représenter un espoir de traitement pour diminuer les symptômes de cette maladie.
- Safran et diabète de type II
Selon un essai clinique randomisé, la prise de safran pendant 8 semaines pourrait diminuer la glycémie à jeun[24] et l’hémoglobine glyquée (HbA1c)[25], l’insulinémie et le taux de triglycérides[26]. Le safran pourrait aussi baisser les marqueurs de l’inflammation à raison de 100 mg par jour sur 12 semaines chez les hommes obèses atteints de diabète de type 2[27] .
- Safran et asthme
Selon une étude réalisée sur 80 personnes (32 femmes et 48 hommes) souffrant d’asthme allergique léger à modéré, la prise de 100 mg par jour de safran pendant 8 semaines améliore les symptômes cliniques et diminue la sévérité de l’asthme[28].
Quels sont les extraits de safran disponibles sur le marché ?
Les extraits de safran sont tous standardisés, dits « safr‘inside »™[29] et sont titrés en safranal, crocine et picrocrocine, des caroténoïdes qui lui donnent sa couleur, sa saveur et son odeur.
Voici les 3 compléments que je vous recommande :
– Safran bio de Vitall+[30] en gélules, que vous pouvez trouver dans de nombreuses pharmacies, parapharmacies et magasins spécialisés. Je conseille de prendre une gélule au cours du repas du soir.
– Safranal sublingual de Copmed[31] que vous trouverez essentiellement sur leur site, à raison d’un stick par jour (plutôt le soir) à placer sous la langue.
– Le Safralite 30 de Codiphra, où le safran est associé à la griffonia, au zinc et à la vitamine B6. Vous le trouvez dans les parapharmacies et certaines pharmacies.
Rhodiola et safran
Un essai préliminaire a démontré que la prise synergique de ces deux plantes, à raison de 30 mg de safran et de 300 mg de Rhodiola par jour pendant 6 semaines, apportait de réels bénéfices en cas de dépression légère à modérée et améliorait les symptômes dépressifs et anxieux[32]. Il existe chez Vitall+ une association toute prête, Rhodiola et safran[33], à prendre une fois par jour.
À qui conseiller ces extraits de safran ?
– À tous ceux qui présentent des troubles émotionnels : dépression légère à modérée, fragilité émotionnelle, mélancolie, humeurs moroses ou changeantes (dues au manque de sérotonine), avec anxiété, angoisses (souvent dues au manque de Gaba) ;
– À tous ceux qui présentent des troubles du sommeil et cherchent à se sevrer des somnifères (en association avec la mélatonine et le complexe sommeil[34]) ;
– Aux enfants et adolescents souffrant de TDAH et plus généralement de troubles du comportement (en association avec le magnésium, les Oméga-3…) ;
– À toute personne présentant des risques de troubles cognitifs et/ou neurodégénératifs avec suspicion d’évolution vers des maladies comme la maladie de Parkinson ou d’Alzheimer ;
– À toute personne souffrant de fibromyalgie et plus généralement de douleurs chroniques (en association avec d’autres compléments comme le malate de magnésium[35], les Oméga-3, la bowsellia…[36] et surtout le PEA[37]) ;
– Dans le cadre de l’évolution des DMLA en association avec les antioxydants et les caroténoïdes et la lutéine[38].
En conclusion
Les extraits de safran, à condition d’être de qualité et correctement associés, constituent un extraordinaire complément alimentaire en mesure de vous rendre une vie plus paisible, moins douloureuse et plus tranquille.
C’est ce que je vous souhaite ardemment à la lecture de ces lignes : n’hésitez pas à essayer !
Je remercie Angélique Houlbert de Vitall+ d’avoir mis sa documentation technique à ma disposition.
Surveillez bien votre boîte mail,
Docteur Dominique Rueff
Lettre super intéressante. Il serait bon d’envoyer cela aux psychiatres psychologues et medecins addictologues des CMP (A Rostrenen par exemple) . Je refuse leur traitements à part le substitut aux opiacés et donc ne voit plus la psychologue. Pour eux les plantes ne sont pas suffisamment efficaces. Et leur façon d’établir des diagnostic ou les remèdes proposés n’est pas très concluante à mes yeux, qui ne souhaite plus prendre trop de chimie.
Votre lettre peut être accompagnée avec celle sur les histamines concernant notamment les symptômes de tdah adulte, fatigue, douleurs.
Merci pour ces informations, j’en parlerai à mon homéopathe
Natacha
Bonjour Natacha
J’ai lu vos commentaires sur cette lettre et la précédente. Il est toujours bon de se faire accompagner par un praticien compétent en nutrition et supplémentation nutritionnelle. Je ne sais pas où vous habitez mais il en existe et certaine médecins généralistes s’intéressent à ces problèmes
Cordialement
DR
vous trouverez mon tel sur mon site perso: dr-rueff..com
Bonjour Docteur,
J’adore votre Lettre et l’attends toujours avec joie, impatiende de lire vos articles et conseils sans pression.
Merci beaucoup
Mth