Déconfinement : n’oubliez pas votre immunité

Chère amie, cher ami,

Nous voici arrivés à cet instant que nous attendions tous : le déconfinement. Pardonnez-moi de faire comme tout le monde et d’utiliser ce barbarisme qui ne se trouve pas dans le dictionnaire.

Certains pays comme la Suisse et l’Italie nous ont précédés, avec des modalités différentes des nôtres. En France, des consignes très précises ont été données afin de réglementer cet instant tant attendu qui permettra, du moins en partie, à l’économie de redémarrer.

Sans rentrer dans les détails, j’aimerais ici attirer votre attention sur les quelques mesures qui me semblent essentielles :

  • Le respect des distances de sécurité : au moins un mètre, mais parfois beaucoup plus si vous faites du vélo ou du jogging, et bien entendu si vous avez des symptômes comme la fièvre ou la toux, ce qui devrait vous amener à vous faire tester immédiatement en PCR.
  • Si, comme moi, du fait de votre âge et de vos problèmes de santé, vous faites partie des populations à risque, vous devez manifester encore beaucoup plus de prudence. J’ai personnellement décidé d’éviter les lieux de rassemblement et au maximum les commerces, au moins jusqu’à la fin du mois de mai.
  • Le problème des masques est plus complexe : les directives locales et les directives nationales ne sont pas toujours en harmonie. Certains maires ont voulu imposer le port du masque dans tout l’espace public, mais il est vrai que c’est une mesure difficile à contrôler. Personnellement, si je dois faire une course, je mettrai mon masque dans le magasin et à partir de cet instant je ne le quitterai plus jusqu’à mon retour à la maison. Si je marche dans un endroit où il y a peu de monde ou si je me promène au bord de la plage, je ne vois pas de raison de porter systématiquement un masque. Dans tous les cas, je pense que vous avez suffisamment entendu dans les grands médias comment il fallait mettre, enlever, laver et sécher votre masque pour ne pas m’y étendre.
  • Bien entendu, l’usage permanent du gel hydroalcoolique dès que vous rentrez ou sortez d’un magasin est recommandé. Le lavage des mains à la maison a déjà fait l’objet de recommandations dans une lettre précédente[1].

Booster ses défenses : l’expérience de ces 7 semaines 

Dans cette précédente lettre, j’insistais sur la qualité de l’alimentation qui reste le socle de toute bonne santé immunitaire.

Une alimentation saine et de bonne qualité est le premier bouclier anti-infectieux, parce qu’elle apporte les éléments de base dont notre système immunitaire a besoin :

  • Des vitamines et minéraux que vous trouverez dans les fruits rouges, les fruits à coque (amandes, noix, etc.), les légumes verts et colorés en bonne quantité, les céréales complètes et les légumineuses que vous tolérez (à consommer plutôt au repas du soir), et deux à trois fois par semaine (plutôt le midi), une viande biologique de qualité, qui permet d’apporter le fer et la vitamine B12 que les régimes végétariens ont plus de mal à fournir.
  • Des acides gras et des bonnes graisses afin de réguler les rapports en oméga-6 et oméga-3, de nourrir nos membranes cellulaires et de mieux maîtriser les réactions inflammatoires ponctuelles ou chroniques. Pour cela, consommez régulièrement des petits poissons gras (sardines, anchois, maquereaux, etc.), ainsi que des huiles d’olive et de colza de bonne qualité.
  • Des acides aminés et des bonnes protéines, que vous trouverez en consommant régulièrement des œufs (le jaune en particulier) et un peu de viande et de poissons blancs, plutôt le midi.

Limitez vos apports en sucres, particulièrement en sucres raffinés (sucreries, gâteaux, sodas, sirops, etc.). C’est un des fondamentaux d’une bonne immunité, car l’excès de sucre altère les capacités de défense (phagocytose) de nos globules blancs vis-à-vis de tous les agents infectieux. 

Les piliers nutritionnels de votre défense immunitaire

Certains nutriments sont indispensables à une bonne santé immunitaire. Essayez d’en consommer régulièrement ; vous pouvez également vérifier leur dosage sanguin lors d’un bilan.

La vitamine D

Elle joue un rôle essentiel pour activer l’immunité, éviter les rhumes et la grippe ou en diminuer la durée. Elle accroît l’activité des macrophages (ces globules blancs qui « digèrent » les bactéries) et favorise la production de peptides anti-infectieux et de cytokines anti-inflammatoires[2].

En cette période de risque de contamination, je vous conseille d’avoir pendant quelques mois un apport minimum de 2000 UI par jour. En fin d’épidémie, il est recommandé de vérifier votre dosage sanguin pour adapter les doses et ne pas dépasser le taux sanguin de 100 nanogrammes/ml.

Le zinc

Il est considéré comme essentiel au maintien de l’immunité, qu’il s’agisse d’immunité humorale (il joue alors un rôle dans la régulation de l’inflammation), ou d’immunité cellulaire, liée à la synthèse des lymphocytes T (les « soldats » des systèmes de défense de notre organisme).

La vitamine C

La vitamine C, qu’elle soit hydro ou liposoluble, devrait faire partie, en cette période de pandémie, de vos apports nutritionnels quotidiens. Pour plus de détails, je vous invite à relire ma précédente lettre[3].

La vitamine A

Elle contribue à augmenter le nombre de globules blancs et la production d’anticorps par les lymphocytes[4].

N’oubliez pas non plus les champignons thérapeutiques (shiitaké, reishi, chaga, cordyceps), et si besoin les huiles essentielles : quelques gouttes sur votre poignet et autour du nez, diluées auparavant dans une cuillère à café d’huile végétale (vous pouvez très bien utiliser de l’huile d’olive). Mettez par exemple 2 gouttes d’huiles essentielles de ravintsara, de niaouli et d’eucalyptus radié.

Le nutriment oublié de la protection antivirale

Le glutathion réduit (ou glutathion R) est la forme optimisée d’absorption du glutathion telle que la préconise le professeur Luc Montagnier, prix Nobel de médecine.

On a longtemps cru que l’absorption du glutathion ne pouvait se faire que par voie intraveineuse. Il existe maintenant deux autres formes : le glutathion en gélules associé à la vitamine C, et le glutathion à croquer, par voie perlinguale[5].

Le glutathion « optimise » les effets de tous les autres antioxydants et est un puissant détoxiquant de l’organisme. Pour en savoir plus, je vous propose de vous reporter à ma lettre[6] publiée le 13 janvier 2020.

Je vous recommande, afin de mieux booster votre immunité tout en protégeant votre foie, de prendre matin et soir, par cures de trois mois espacées de deux mois, une gélule de glutathion-R, où ce dernier est associé à la vitamine C, qui permet une meilleure absorption du glutathion. Vous pouvez aussi opter pour la forme sublinguale[7], à raison d’un comprimé de 100 milligrammes de glutathion Vit’all+, matin et soir, à distance des repas.

La surprise de ce joli mois de mai : l’Artemisia annua 

Cette plante, qui a été officiellement promulguée contre le Covid-19 par Madagascar le 19 avril, puis le 9 mai par le Sénégal, contre l’avis de l’OMS, est pourtant interdite en France.

Mais comme elle a fait l’objet d’une double page dans le journal « Paris-Match », pour le numéro 3705 du 7 au 13 mai 2020, il me semble difficile de la passer sous silence.

Avec ses cinquante variétés, l’armoise forme une famille nombreuse aux propriétés vermifuges et antispasmodiques. En Afrique et en Asie, cette plante médicinale est aussi très utilisée contre les formes graves de paludisme, quand le parasite devient résistant aux médicaments. Rappelons que le paludisme est à l’origine de 400 000 morts par an !

Réputée pour ses pouvoirs magiques, l’armoise s’est fait connaître très tôt, car elle était dédiée au culte d’Artémis, l’une des divinités grecques les plus vénérées, déesse de la chasse et protectrice des naissances, à l’origine de son nom savant d’Artemisia.

Dans l’Antiquité, porter un bouquet d’armoise à la ceinture protégeait des mauvais esprits, et en accrocher aux portes des maisons chassait les épidémies. Au Moyen Âge, lors des feux de la Saint-Jean, on portait une couronne d’armoise pour danser avant de la jeter aux flammes pour s’assurer une bonne santé toute l’année. La trouver sur son chemin portait bonheur. Aujourd’hui, si on ne lui attribue plus de don magique, elle continue à être brûlée, notamment dans la tradition amérindienne, pour se purifier spirituellement et favoriser les rêves.

Un prix Nobel contre le paludisme 

En 2015, l’armoise annuelle (Artemisia annua) est mise en avant lorsqu’une scientifique chinoise de 84 ans, Youyou Tu, reçoit le prix Nobel de médecine[8] pour sa découverte de l’artémisinine, une molécule de cette variété d’armoise efficace contre le paludisme. Cette maladie chronique, qui fait des ravages dans les zones tropicales en Asie et en Afrique, est particulièrement difficile à soigner, car les parasites qui en sont les vecteurs développent rapidement des résistances aux médicaments de synthèse.

Les recherches de Youyou Tu commencèrent en 1967 sur l’ordre de Mao, qui voulait éradiquer le paludisme dans son pays. L’article de Paris-Match[9] « révèle que les Chinois doivent à cette plante une victoire militaire… contre les Américains. Dans les années 1960, les soldats Viêt-Cong sont décimés par la fièvre tandis que grâce à leur traitement à base de chloroquine, les G.I. résistent. Mao fait alors glisser dans les stocks de munitions destinées à ses alliés son arme de destruction massive contre « Plasmodium falciparum », ce parasite transmis par les piqûres de moustiques. Les cargaisons d’Artemisia vont permettre à Ho Chi Minh de soigner ses troupes et de renverser le rapport de force. »

La scientifique Youyou Tu, ayant épluché les vieux traités de médecine chinoise durant des dizaines d’années, effectue des tests, tâtonne et finit par identifier l’artémisinine, la principale molécule active de l’Artemisia annua. 

Un traitement polémique 

Actuellement, la plupart des médicaments de synthèse antipaludéens peuvent provoquer des effets indésirables.

Pourquoi ne pas préférer l’armoise, dénuée d’effets secondaires ?

Les études ne seraient pas encore tout à fait suffisantes pour convaincre tout le monde. En premier lieu, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui ne recommande pas l’usage de la plante seule, car les extraits naturels d’artémisinine ne sont pas standardisés et ne répondraient pas aux normes requises[10].

Quelle que soit cette polémique et cette opposition de l’OMS, peut-être trop sensible à la pression des lobbys pharmaceutiques, on est bien forcés de constater que les pays d’Afrique comme le Bénin, le Togo et la RDC, qui cultivent l’Artemisia annua et la recommandent en décoction, sont beaucoup moins touchés que nous par la pandémie du coronavirus…

En Éthiopie, la guérison spectaculaire de son ami Alexandre Poussin d’un neuropaludisme avec une tisane d’Artemisia annua a amené le Dr Lucile Cornet-Vernet à rechercher les preuves scientifiques de son efficacité. Ainsi est née l’aventure de la Maison de l’Artemisia, près d’Adzopé en Côte-d’Ivoire.

Depuis 2013, cette association n’a eu de cesse de créer un réseau mondial de médecins, chercheurs, agronomes, agriculteurs, ONG, bénévoles, qui travaillent en synergie pour prouver que cette plante et d’autres soignent efficacement des maladies aussi graves que le paludisme, la bilharziose, la tuberculose, l’ulcère de Buruli[11]. La Maison de l’Artemisia a donc financé six études cliniques[12] en Afrique.

Utile ou pas utile, l’Artemisia ? Je vous laisse juge de trancher, mais je peux vous dire que si besoin, accompagnée des autres mesures que je vous ai détaillées dans cette lettre et la précédente[13], je n’hésiterai pas à l’utiliser pour ma protection personnelle.

Je vous souhaite à toutes et à tous un bon début de déconfinement dans la paix et la sérénité.

Docteur Dominique Rueff

Du magnésium …. vous en reprendrez bien un peu ?

Chère amie, cher ami,

Pour paraphraser une phrase célèbre… je vous recommanderais bien d’avoir toujours du magnésium chez vous, mais pas n’importe lequel !

Si vous êtes en période de stress, que vous avez tendance à avoir des crampes, des fourmillements ou des tremblements des extrémités, des maux de tête chroniques dont on ne trouve pas de cause spécifique ou des sensations de palpitations cardiaques soyez encore plus attentif à votre apport journalier en magnésium, donc à vos réserves personnelles.

Le magnésium partout, dans notre environnement !

Nous en sommes environnés, dans les sols où il est souvent lié à la silice, dans les eaux de boisson, dans les plantes, lié à la chlorophylle, dans le cacao, les noix, les graines de soja, les lentilles, les pois, les fèves, le blé, les épinards, les figues, les abricots, le céleri, les dattes, les radis, les bananes, les choux verts ou blancs, les carottes, les laitues et la plupart des fruits.

Le magnésium dans notre corps.

Il est présent dans toutes nos cellules et participe à de nombreux métabolismes notamment à la production d’énergie via l’ATP[1] au cœur du noyau de nos cellules.

Dans toutes les membranes cellulaires il influence les échanges ioniques et minéraux et notamment l’absorption du calcium et du potassium. Il stimule l’immunité et facilite la transmission de l’influx nerveux. C’est dans notre squelette qu’il se trouve aux doses les plus importantes, puis par ordre décroissant dans les muscles, les reins, le foie, le cœur, le cerveau et les poumons. Il est absorbé par l’intestin et excrété par le rein. Dans tous les cas, sa teneur va en diminuant avec l’âge.

Les exercices physiques, via la transpiration, contribuent à faire baisser les taux.

Précieux magnésium d’autant que les réserves sont faibles et les apports souvent insuffisants.

Les réserves en magnésium de l’organisme sont faibles, d’où l’importance de surveiller de très près les apports alimentaires et si besoin la supplémentation particulièrement si on a des signes de déficience.

L’inflammation intestinale chronique et les troubles de la perméabilité intestinale ne facilitent pas une bonne absorption.

Le stress peut nous faire consommer jusqu’à 50% de nos réserves quotidiennes.

Selon l’étude SU.VI.MAX[2], 77% des femmes et 72% des hommes ont des apports insuffisants car si l’apport nutritionnel recommandé (qui n’est pas obligatoirement l’apport optimal à chaque situation) est un peu au-dessous de 400 mg/jour la consommation moyenne est plutôt de l’ordre de 200 milligrammes.

C’est d’autant plus préoccupant que de nombreuses situations exigent des apports plus importants :

  • En premier lieu les situations de stress chronique, de troubles de l’humeur et du sommeil car le stress majore les effets de la déficience en provoquant pertes cellulaires de magnésium, augmentation de l’élimination urinaire et l’hypomagnésémie tissulaire : c’est la fameuse « tétanie », ex « maladie à la mode » que l’on a tendance, aujourd’hui, à oublier. C’est la sensibilité au stress et ses conséquences qui constitue le signe majeur d’une déficience en magnésium et déclenche la décision de supplémenter.
  • Les efforts physiques constants et réguliers qui augmentent l’élimination magnésienne via la transpiration.
  • La diarrhée chronique et ses conséquences.
  • L’alcoolisme chronique ou « mondain » dont beaucoup n’ont pas conscience qui perturbe l’absorption du magnésium et augmente les besoins en cas de troubles hépatiques.
  • Les maladies rénales chroniques comme les néphrites chroniques, les syndromes néphrotiques et même la prise au long cours de certains diurétiques.
  • Le diabète qui augmente les pertes de magnésium car il y aurait une relation entre glycémie et élimination urinaire du magnésium.
  • La grossesse qui nécessite des apports réguliers ainsi que les syndromes prémenstruels avec leurs règles douloureuses que les apports magnésiens contribuent à soulager. Certains ajoutent qu’ils contribuent à la régulation du cycle menstruel.
  • Le vieillissement et son cortège de risques et de troubles non seulement anxieux mais aussi microcirculatoires, d’autant que les besoins augmentent avec l’âge.
  • La dénutrition calorique et protéinique qui aggrave les pertes en magnésium, ces dernières majorant les symptômes liés à la seule malnutrition.
  • Les régimes hypocaloriques qui deviennent, à la longue, des régimes déficitaires en vitamines et minéraux d’autant que les aliments riches en magnésium sont souvent des aliments caloriques.
  • La contraception hormonale qui augmente les besoins en magnésium et en vitamine B6.

Comment se supplémenter efficacement en magnésium ?

Certaines eaux minérales apportent plus de 100 milligrammes par litre mais leur consommation régulière peut avoir certains inconvénients comme l’augmentation des apports en chlorure de sodium, le prix et la difficulté de boire régulièrement tout au long de la journée.

Ne confondons pas, dans une formule de complémentation les apports en « sels de magnésium » quels qu’ils soient et les apports en « magnésium élément ». Ce sont ces derniers qui comptent : il y a de grandes différences d’absorption entre les sels proposés dans diverses formulations de supplémentation.

Les formes les plus couramment consommées ne sont pas obligatoirement les meilleures : les lactates apportent de l’acide lactique qui n’est pas bon pour la détente musculaire et nerveuse et peut contribuer, comme lors de l’effort musculaire à augmenter les crampes ; les pidolates sont mal absorbés et les aspartates peuvent augmenter l’excitation nerveuse ce qui va à l’encontre des effets recherchés sauf en cas de fatigue, particulièrement chez le sportif.

Le sulfate de magnésium est présent dans de nombreuses formules de supplémentation. S’il est bien absorbé, la présence de sulfate peut majorer les effets laxatifs et « dépuratifs » du magnésium.

Le carbonate de magnésium apporte des ions calciques qui ne sont pas toujours souhaitables à long terme.

Il existe encore d’autres formes comme les orotates qui selon certains seraient plus « biodisponibles » au niveau du noyau cellulaire mais leur prescription est soumise, du moins en France, à la prescription médicale où ils sont considérés comme des médicaments.

Le malate de magnésium est une forme particulière, en principe non toxique. Elle est considérée par certains comme un chélateur spécifique de l’aluminium et de ce fait une forme réservée aux douleurs musculaires du type de celles que l’on peut observer dans les fibromyalgies. Mais son prix est plus élevé que d’autres formes.

Finalement il existe quatre formes préférentielles (en tenant compte des rapports prix/efficacité) que l’on trouve, soit dans des compléments alimentaires, soit dans certaines spécialités médicales (maintenant toutes, hors remboursement).

  • Le bisglycinate de magnésium qui d’une part est l’une des formes les mieux absorbées et d’autre part présentant peu de risques même en cas de surdosage
  • Le glycérophosphate de magnésium, également bien absorbé mais attention aux apports constants en phosphates qui peuvent contribuer, avec le magnésium, à perturber le métabolisme rénal et donc nécessiter une surveillance médicale.
  • Le citrate de magnésium, bien absorbé et toléré sur le plan intestinal et digestif. Pour être efficaces et relaxantes ces trois premières formes doivent être consommées « à la limite de l’effet laxatif » ce qui n’est pas toujours facile.
  • Le magnésium marin, souvent très prisé, du fait de son « étiquette de produit naturel » est un mélange de sels divers et inorganiques qui ne sont pas toujours bien absorbés.

Et le chlorure de magnésium ?

Depuis plus de quarante années d’exercice médical je conseille d’avoir toujours chez soi une réserve de quelques sachets (de 20 grammes) de chlorure de magnésium. C’est un produit de très faible coût qui peut venir facilement à votre secours en cas d’infection, qu’elle soit virale, comme la grippe ou bactérienne comme certaines sinusites. Il y a bien des années, la lecture des livres du Professeur Neveu[3] m’avait convaincu que ce sel de magnésium pouvait contribuer à guérir des infections dues au virus de la poliomyélite. Je n’ai heureusement pas eu l’occasion de le vérifier. Trois autres médecins historiquement célèbres, le professeur Delbet[4] et les docteurs du Theil et Robinet ont contribué à populariser l’usage du chlorure de magnésium et à concevoir des spécialités médicales en contenant comme la fameuse « Delbiase », association de chlorure et à beaucoup plus faibles doses de bromure, iodure et fluorure de magnésium que l’on trouve encore en pharmacie.

Le « nigari » est du chlorure de magnésium naturel dont les effets ne sont guère différents.

Le « chlorumagène »[5] ou hydroxyde magnésium fut conçu par le docteur Martin du Theil[6]. De très faible coût cette poudre blanche est toujours proposée en pharmacie comme un remède contre la constipation. C’est un « inducteur de chlorure de magnésium » qui a l’avantage d’être alcalinisant et de ne pas risquer de perturber le métabolisme rénal. Je conseille, sauf raisons particulières, de ne pas dépasser un quart de cuillère à café, à jeun, avec le jus d’un citron, particulièrement pour renforcer les défenses immunitaires.

Toutes ces formes de magnésium, outre leur effet laxatif et parfois irritant qui peut empêcher leur utilisation prolongée ont un assez mauvais goût qu’un citron pressé masque partiellement. Je connais plus d’une personne qui ne les supporte pas.

Faut-il faire doser son magnésium ?

D’une façon générale, la réponse est « non ». On a longtemps opposé le dosage du magnésium globulaire (ou érythrocytaire, c’est-à-dire au sein du globule rouge) au dosage plasmatique. En fait ni l’un ni l’autre ne fournissent un véritable reflet du déficit ou du besoin en magnésium. D’autres explorations existent, mais complexes, elles ne sont réalisables qu’en milieu hospitalier. Seuls les effets constatés sur la diminution de l’irritabilité du système nerveux et musculaire permettent d’apprécier l’efficacité d’une supplémentation. Pour le médecin la disparition du signe de Chvostek[7] et de Trousseau[8] ou l’amélioration, en cabinet médical d’un électromyogramme permettent vraiment de savoir s’il faut vraiment supplémenter et si la dose est correcte.

Les « amis » et cofacteurs du magnésium

Classiquement c’est d’abord la pyridoxine (vitamine B6) qui augmente son absorption ce qui conduit les laboratoires pharmaceutiques à l’associer avec des sels de magnésium mais pas obligatoirement sous la meilleure forme car il s’agit le plus souvent de « lactates de magnésium ».

La taurine souvent assimilée, à tort, à un acide aminé soufré n’entre pas dans la constitution du tissu protéique de nos cellules. C’est un dérivé d’un acide aminé soufré : la cystéine qui se comporte comme un « épargneur de magnésium » avec une action relaxante. Administrée seule et à bonne dose, elle peut avoir des effets nutritionnels très semblables à ceux du magnésium car elle favorise la baisse d’hyperexcitabilité musculaire même en dehors des déficits magnésiens ou des excès de calcium. Elle est aussi antioxydante comme la coenzyme Q10, le chrome et la vitamine E.

Certains aliments, tous d’origine animale, apportent un peu de taurine : c’est le cas des fruits de mer, des escargots et des abats que l’on ne trouve plus dans le commerce du fait de la peur des contaminations par les prions[9]. Les produits végétaux n’en renferment jamais, d’où le risque de déficience chez les végétariens. Elle participe à la digestion des graisses, à la solubilisation du cholestérol et au bon fonctionnement cardiovasculaire. Elle est en quantités importantes dans les muscles et surtout dans le cœur où elle contribue à maintenir l’équilibre entre calcium et potassium.

Dans quels cas devrais-je envisager une supplémentation en magnésium et à quoi l’associer ?

Dans tous les états de stress prolongés et leurs conséquences, c’est l’indication majeure d’autant que ces états augmentent l’élimination et donc le besoin en magnésium ce qui peut conduire à un véritable cercle vicieux. Irritabilité ou au contraire, apathie, indifférence, somnolence ou troubles du sommeil, crampes et fourmillements des extrémités sont autant de signes motivant des traitements parfois lourds et qu’une bonne et juste supplémentation en magnésium peuvent amender ou faire disparaître en quelques jours. De plus un apport constant et adapté de magnésium peut freiner les sécrétions hormonales liées au stress. Je conseille, en cas d’anxiété ou de troubles de l’humeur, d’associer cette supplémentation à des plantes adaptogènes comme la rhodiole, la théanine extraite du thé ou la valériane et la passiflore, le soir, en cas de troubles du sommeil. Non seulement la vitamine B6 mais l’ensemble des vitamines B qu’on retrouve dans des complexes B et bien entendu la taurine améliorent les résultats dans cette indication.

Dans tous les cas où les défenses immunitaires semblent déficientes[10], particulièrement en hiver et en période de risque épidémique quel qu’il soit. J’associe souvent de la vitamine C en doses suffisantes, sous forme de prises continues, réparties dans la journée et/ou en comprimés dit « action prolongée » et du zinc pour en renforcer les effets.

En cas de risque cardio-vasculaire et d’hypertension artérielle le magnésium est recommandé en complément des traitements spécifiques. Il faut aussi l’envisager en cas de maladie des coronaires, de risque d’infarctus, donc de mort subite, de maladie de la valve mitrale. Il aurait, selon certains auteurs, une action régulatrice sur la coagulation sanguine.

En cas d’ostéoporose ou de simple décalcification osseuse, je recommande de se supplémenter en magnésium en associant la vitamine D, la vitamine K2, de faibles doses de calcium et bien entendu, du  silicium. N’oubliez surtout pas de pratiquer un exercice régulier, ne serait-ce que la marche rapide, trente minutes par jour au moins cinq jours par semaine ou l’aquagym deux fois par semaine.

Le magnésium est également recommandé pendant la grossesse et en fin de cycle menstruel si les règles sont douloureuses.

N’oubliez pas non plus d’en prendre régulièrement si vous pratiquez régulièrement un exercice physique !

Quels peuvent être les risques d’une supplémentation en magnésium

L’hypermagnésémie est très rare et suppose soit des surdosages aberrants, soit une insuffisance rénale qui est généralement connue. L’aggravation de signes colitiques est également un problème. Elle est réversible dès que l’on diminue les apports et plus souvent observée avec les formes « chlorure ». En théorie le danger proviendrait plutôt d’une consommation trop régulière de certains sels de magnésium qui pourraient avoir une toxicité propre, comme, par exemple, les orotates ou les aspartates. La solution consiste à faire des pauses et surtout à changer de formes et de formules.

En conclusion

La prise régulière de magnésium est conseillée chez les adultes à la moindre manifestation de stress chronique. Dans notre société moderne où il faut continuellement, bouger, se bouger et réagir positivement et vite, elle pourrait donc être proposée à quasiment tout le monde. Globalement sans danger, elle peut, dans le temps, justifier, une surveillance rénale mais le meilleur moyen d’éviter ces risques est d’adapter le type de sel choisi à ses besoins et ses propres réactions, donc de s’auto surveiller.

Dr Dominique Rueff

[1] http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/dico/d/genetique-atp-661/

[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/SU.VI.MAX

[3] https://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_Neveu

[4] https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Delbet

[5] Les avantages du chlorure de magnésium, sans les inconvénients, selon Sylvie Renaud : http://clesdesante.com/article-dioxyde-de-magnesium-et-chlorumagene-pour-le-systeme-nerveux-98325821-html/

[6] http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/dico/d/genetique-atp-661/

[7] https://fr.wikipedia.org/wiki/Signe_de_Chvostek

[8] http://www.doctissimo.fr/html/sante/femmes/sa_1630_spasmo_causes.htm

[9] https://fr.wikipedia.org/wiki/Prion_(prot%C3%A9ine)

[10] Que cet état se manifeste par des infections trop fréquentes ou qu’il soit signalé par un bilan biologique spécifique.

Ces plantes que j’aime et qui font tant de bien (1ère partie)

Chère amie, cher ami,

En plus de quarante années de pratique médicale, j’ai eu le temps de mesurer leurs effets et de les apprécier : je parle des « teintures mères » de plantes que je préconisais en complément d’autres traitements nutritionnels ou homéopathiques.

La « teinture mère » (TM) est une forme particulière de phytothérapie qui a ses avantages et ses inconvénients mais qui ne représente pas toute la phytothérapie.

D’ailleurs je ne me prétends pas « phytothérapeute ». La phytothérapie est un monde en soi, et d’autres le connaissent bien mieux que moi. Cette discipline, outre les « teintures mères », utilise bien d’autres formes : infusions, décoctions, hydrolats, gélules de plantes sèches ou d’extraits standardisés…

Ma seule ambition est de vous transmettre mon expérience à propos de quelques plantes qui ont rendu à mes patients de grands services et que je connais bien.

Pourquoi les « teintures mères » ?

Parce qu’il y a encore peu, les teintures mères (TM) étaient facilement accessibles en pharmacie car fabriquées et distribuées par les grands laboratoires homéopathiques.

De législations en législations, beaucoup ont disparu et ne sont plus délivrées qu’en dilution homéopathique par ces laboratoires. On les trouve cependant sur certains sites Internet ou sous forme de gélules en compléments alimentaires mais les prix ont souvent augmenté.

Pour chaque plante dont je vous parlerai, je vous indiquerai le moyen le plus simple de vous la procurer. Sur les « teintures mères » distribuées en pharmacie, le degré en alcool est de 55 % et la quantité d’alcool dépendra donc du volume de la prise. Vingt à trente gouttes de TM correspondent environ à un volume de 1 millilitre, que je n’aime d’ailleurs pas dépasser en administration quotidienne.

Ce qu’il y a dans ces flacons

C’est une macération hydro-alcoolique : la plante doit macérer pendant trois semaines dans de l’alcool de grain pur entre 60° et 95°. Ce mélange est régulièrement remué à l’abri de la lumière afin que le liquide se charge des principes actifs de la plante utilisée. Il est ensuite filtré, pour ne garder que la solution liquide. Il y a également « des teintures mères » à base de plantes sèches, mais dans ce cas les principes actifs seront moins concentrés.

Cette forme d’extraction, parfaitement codifiée, contient une très faible dose résiduelle d’alcool : 0,1 gramme d’éthanol pour 10 gouttes de TM qui est cependant suffisante pour la contre-indiquer pendant la grossesse, l’allaitement, chez les jeunes enfants, chez les personnes sensibles ou désintoxiquées à l’alcool.

Volontairement et pour ne pas alourdir ce texte, je ne citerai que les indications et contre-indications que j’ai rencontrées en vous précisant, pour chaque plante, le moyen de vous la procurer facilement et les posologies. Je conseille souvent de les diluer dans un litre d’eau (ou plus en cas de forte chaleur) à boire dans la journée ; on peut bien entendu les mélanger.

Je précise que la plupart des formes dites « bourgeons », diluées en macérâts glycérinés, sont distribuées en pharmacie en dilution dite « 1DH » mais que l’on trouve sous forme plus concentrée dans des laboratoires accessibles par le net ou par courrier comme par exemple « La Royale »[1]. La plupart des bourgeons ou leurs mélanges exigent des posologies de 60 à 150 gouttes par jour diluées dans un litre à l’exception de certains comme le cassis (Ribes nigrum) qui pourra être conseillé à des doses de plus du double.

Certaines TM sont disponibles en pharmacie ; d’autres, plus difficiles à trouver, sur certains sites Internet que je préciserai.

Le marronnier d’Inde (Aesculus hippocastanum: pour la circulation veineuse

Le marronnier d’Inde est bien connu pour ses indications de tonique veineux, lourdeur des jambes, tendance aux varices et varicosités, aux ulcères… et de calmant hémorroïdal. En phytothérapie, il est plutôt utilisé sous la forme de bourgeons en 1DH. On le trouve également dans de nombreuses crèmes et pommades anti-hémorroïdaires et des formules dites « composées » (en pharmacie) associé à d’autres souches comme « hamamélis », « Hydrastis », « Viburnum prunifolium ». En bourgeons, la posologie est d’une centaine de gouttes par jour.

La bardane (Arctium lappa): pour la peau

La bardane commune, pourtant très répandue dans nos campagnes, est de plus en plus difficile à trouver sous forme de teinture. Le site « Ma boutique au naturel »[2] propose un extrait fluide du laboratoire Ponroy facile à utiliser.

La bardane est pourtant un bon remède (parfois complémentaire) des affections et infections cutanées quand elles sont purulentes : dermatoses suintantes, acnés, furoncles.

Elle peut être utilisée localement et on conseille dix à vingt gouttes par jour.

L’arnica (Arnica montana) : pour les chocs physiques et psychiques

L’arnica est un remède universellement connu qui, appliqué très vite après un choc ou une contusion, accélère la guérison de l’hématome. On le trouve partout, en pharmacie, en teintures, en crèmes, en huiles et même en dilutions homéopathiques. C’est un remède « du choc » et certains prétendent qu’en très haute dilution homéopathique il deviendrait un remède traitant les conséquences de chocs très anciens ou de chocs psychiques.

L’avoine (Avena sativa): contre la fatigue et les insomnies

La teinture d’Avena sativa (avoine) peut améliorer l’endormissement de ceux qui souffrent d’agitations de membres inférieurs.

On trouve également de l’avoine dans un complément alimentaire que je conseille souvent chez les personnes fatiguées avec un complexe contenant, entre autres, de la tyrosine.

En journée, la teinture d’avoine est un tonique qui aide à lutter contre la fatigue. La légende rapporte que les palefreniers de Louis XIV en ajoutaient dans la ration des chevaux avant la course. On dit également qu’elle agit comme un antidote chez les consommateurs de drogues dures et chez ceux qui souffrent d’alcoolisme.

Pour le sommeil, je conseille une quarantaine de gouttes, avec d’autres dont je reparlerai, comme la valériane, le houblon, ou l’eschscholtzia, dans une infusion de mélisse ou fleur d’oranger, ou 60 à 80 gouttes de mélange. Pour « la forme », prenez avant chaque repas une vingtaine de gouttes de teinture.

La berbérine (Berberis vulgaris) : en complément de vos traitements antidiabétiques ?

La racine de berbérine, ou épine vinette, est un grand classique du drainage chez les rhumatisants ainsi que pour contribuer à soigner les lithiases urinaires et soulager les douleurs mais, dans ce cas, il est plutôt employé en basses dilutions homéopathiques (3DH).

La médecine ayurvédique l’a popularisée pour son activité de stimulation de la sécrétion d’insuline et donc son activité antidiabétique. La berbérine est distribuée avec cette indication sur Internet et c’est ainsi que je la préconise aujourd’hui pour remplacer ou compléter certains antidiabétiques qui ne sont pas toujours facilement supportés. Je conseille 1 000 milligrammes d’extrait matin et soir, mais attention, l’action ne se fait sentir qu’après une prise régulière de quelques mois associée à une prise d’au moins 500 milligrammes matin et soir d’extrait standardisé de cannelle, sans oublier le chrome et le zinc.

La boldo (Peumus boldus) : pour mieux digérer

La boldo, qui est devenue célèbre à cause de la tisane Boldoflorine, est un stimulant général de la digestion gastrique et hépatique. En basse dilution (3DH), beaucoup d’homéopathes l’associent, dans cette indication, à Taraxacum (le pissenlit), Chelidonium (la chélidoine), Cynara (l’artichaut). On la trouve dans un complexe draineur digestif et « détox », associée au pissenlit, l’artichaut, la bardane (drainage de la peau, voir ci-dessus), le brocoli, le chardon-marie, le radis noir et le desmodium, en extrait standardisé dosé à 70 milligrammes par gélule.

Le souci des jardins (Calendula) : pour désinfecter

La teinture-mère de calendula ou souci des jardins est un désinfectant universel que l’on trouve en pharmacie. Contrairement à l’arnica dont il partage les propriétés, on peut l’appliquer sur une plaie ou dans la bouche. Il accélère la cicatrisation, diminue les suites de contusion, l’inflammation, les douleurs, les suppurations, les ulcérations. Je le conseille en cas de plaie buccale ou à la suite de piqûres d’insectes. On le trouve dans de multiples pommades, crèmes ou huiles pour la peau. Pour les inflammations digestives, on dilue une cuillère à café de TM avec 3 cuillères à café d’eau. En usage externe, on peut l’appliquer pure avec une trentaine de gouttes d’argent colloïdal dans toutes les infections et suppurations.

Le chardon-marie (Carduus marianus) : pour détoxiquer votre foie

Le chardon-marie reste l’un des plus grands détoxiquants hépatiques avec le desmodium. On le trouve en pharmacie, et en extrait standardisé (silymarine) en complément alimentaire comme le célèbre « Sily Vital ». Quelle que soit l’origine du problème hépatique, qu’il s’agisse d’une infection virale, d’une intoxication médicamenteuse ou alimentaire, il redonne de l’énergie, diminue les céphalées frontales ou au-dessus des yeux, aide à retrouver une langue propre et à perdre la sensation d’amertume dans la bouche. Il contribue (avec les traitements spécifiques) à diminuer l’ictère cutané, à clarifier les urines, à diminuer les douleurs hépatiques et vésiculaires et l’acidité digestive. Je conseille une quinzaine de gouttes dans un peu d’eau tiède avant les repas ou un comprimé de « Sily Vital » deux à trois fois par jour en accompagnement des traitements à forte toxicité hépatique. Associé au curcuma[3], seul[4] ou combiné à des traitements spécifiques, voire de la radiothérapie, il permettrait de ralentir la croissance de certains cancers et d’améliorer l’effet des traitements tout en contribuant à protéger l’organisme.

La chélidoine (Chelidonium majus) : pour la digestion et contre les verrues

La grande chélidoine ou « herbe à verrue » contient trois alcaloïdes, tous efficaces dans le cas d’inflammation hépatique. On a de plus en plus de mal à la trouver tant sur Internet qu’en pharmacie où elle n’est disponible qu’à partir de la 4CH.

On l’utilise en usage externe pour éliminer les verrues : quelques gouttes du suc contenu dans la tige fraîche et déposées localement permettent de venir à bout de ces infections cutanées. À défaut de plante fraîche dans votre jardin, la teinture-mère donne les mêmes résultats.

Je ne la trouve que sur Internet, sous forme bio et en flacons de 50 ml, chez l’herboristerie de Louis qui propose de l’associer pour le traitement des verrues à l’huile essentielle de tea tree et de sarriette des montagnes.

L’aubépine (Crataegus oxyacantha) : contre les palpitations

L’aubépine est un grand stabilisateur du rythme cardiaque et calme bon nombre de palpitations sans gravité (à faire vérifier par un électrocardiogramme). On la trouve en gélules de plante fraîche et associée au magnésium ou à des plantes sédatives comme la mélisse ou l’eschscholtzia (voir plus loin) dans de nombreuses spécialités pharmaceutiques. Elle est en elle-même un calmant léger du système sympathique, légèrement anxiolytique et ne provoque pas d’accoutumance. Elle peut contribuer à la résolution des douleurs d’origine cardiaque, renforcer la contraction du cœur, rehausser une tension artérielle trop basse et diminuer les symptômes d’insuffisance cardiaque (œdèmes). Personnellement je préfère la conseiller en gemmothérapie (bourgeons) à la dilution de 1DH. Une centaine de gouttes par jour en trois prises ou diluées dans un litre d’eau a une action réellement régulatrice et apaisante sur la symptomatologie cardiaque.

La damiana (Turnera aphrodisiaca) : pour la libido et contre le stress

La damiana ou Turnera aphrodisiaca est un tonique sexuel chez l’homme comme chez la femme, où elle aide à retrouver un multi-équilibre hormonal. On peut l’associer dans cette indication à la maca ou au Tribulus Terrestris que l’on trouve dans de nombreux compléments alimentaires. Elle est adaptogène[5] et augmente notre résistance au stress, comme la rhodiola ou l’Ashwagandha. Je conseille une quinzaine de gouttes matin et soir car elle ne perturbe pas le sommeil et n’a pas de contre-indications.

L’échinacée (Echinacea angustifolia) : contre les infections

L’échinacée est considérée comme l’un des anti-infectieux majeurs de la pharmacopée, capable de faire baisser la fièvre. Son action n’est ni directe ni immédiate contre les bactéries. Elle s’opère grâce à une stimulation des cellules immunitaires spécialisées comme les leucocytes. On la trouve en TM en pharmacie, et dans de nombreux compléments alimentaires comme dans le Propoplant où elle est associée aux huiles essentielles d’eucalyptus, de thym, de thuya ainsi qu’à l’ispaghul et à la propolis, très utile contre les infections respiratoires hautes. Dans le Sinus Vital, elle est associée au thym et à nombre d’autres plantes qui permettent, en quelques jours, de réduire les symptômes et surtout les douleurs et œdèmes de la sinusite. En TM je conseille régulièrement toutes les 3 heures une dizaine de gouttes dans de l’eau avec magnésium, zinc et vitamine C en poudre et je demande de l’appliquer localement, diluée, sur le front : une cuillère à soupe pour un bol d’eau chaude avec quelques huiles essentielles de thym et d’eucalyptus.

La prêle des champs (Equisetum arvense) : pour retrouver votre énergie

La prêle des champs ou « silice végétale » est probablement la forme de silice la mieux assimilable, donc fortement reminéralisante. Je la conseille dans les états de fatigue, après une maladie infectieuse et dans tous les états de déminéralisation, en traitement d’appoint (avec la vitamine D et la vitamine K2) dans l’ostéoporose et la recalcification des fractures. Rudolf Steiner[6] disait que la silice reconnecte l’humain avec la lumière et l’énergie. Il en faisait un élément essentiel, non seulement pour la santé humaine mais pour l’agriculture biodynamique[7] : on comprend alors son action défatigante et stimulante du système immunitaire. On trouve la teinture mère en pharmacie.

Je conseille souvent 20 à 30 gouttes, trois fois par jour, de teinture mère. Ces doses peuvent cependant être augmentées en cas de grande fatigue ou de déminéralisations à la suite d’hémorragies ou de maladies infectieuses.

Le pavot de Californie (Eschscholtzia californica) : pour mieux dormir

Le pavot de Californie est un grand classique dans le traitement des troubles du sommeil. Pendant longtemps, on le trouvait facilement en teinture mère et il n’était pas rare de l’associer à la valériane, la passiflore, la mélisse ou le houblon. Je conseillais alors deux prises de ce mélange de TM, l’une à prendre après le dîner, l’autre au coucher avec un comprimé de bisglycinate de magnésium et pour certains de la mélatonine, soit sous forme immédiate (1 milligramme) lorsque l’on a affaire à des troubles de l’endormissement, soit sous forme retard (3 milligrammes) lorsque le sommeil est de mauvaise qualité. Lorsqu’un léger trouble dépressif est sous-jacent il est bien d’associer une ou deux ampoules (d’1 milligramme) de Granions de lithium.

Cette plante sédative et anxiolytique qui peut aider à se sevrer des somnifères (benzodiazépines) n’est malheureusement plus disponible qu’en compléments alimentaires, soit sous forme de gélules, soit sous forme de comprimés.

Chère amie, cher ami, je compléterai cette liste dans une prochaine lettre et n’hésitez pas à avoir recours à ces teintures mères qui peuvent vous aider dans de nombreuses situations.

Dr Dominique Rueff

L’acupuncture chinoise traditionnelle : pourquoi ça marche ?

Cela fait longtemps que je voulais vous parler de la médecine chinoise.

J’ai découvert cette médecine millénaire bien avant l’engouement actuel pour les médecines orientales. Dans les années 1970, je venais d’être diplômé en médecine quand j’ai fondé avec plusieurs confrères l’Association française d’acupuncture [1].

L’acupuncture était déjà solidement installée en France, grâce, notamment à la publication des travaux du diplomate français, Georges Soulié de Morant [2]. Mais il n’y avait quasiment pas de pratique hospitalière ni d’enseignement de cette discipline.

Ma fille est née dans les années 70 par la première césarienne, dont l’anesthésie fut principalement l’acupuncture [3]. Cela paraît vraiment étonnant aujourd’hui ; imaginez à quel point cela était innovant il y a quarante ans.

Le système de santé actuel ne donne malheureusement plus beaucoup de place à ses techniques alternatives d’anesthésie, qu’il s’agisse de sophrologie ou d’acupuncture.

C’est bien dommage.

Aujourd’hui, la plupart des consultations en acupuncture ont pour motivation un mal-être ponctuel :

  • Douleurs articulaires, arthrose chronique
  • Sinusites, inflammations respiratoires
  • Troubles digestifs et du transit
  • Névralgies
  • Migraines
  • Stress, anxiété
  • Maladies de la peau
  • Aide à la réduction de consommation du tabac, de l’alcool et des drogues
  • Enurésie chez l’enfant.

Toutes ces indications ont leurs raisons et… leurs succès et leurs échecs.

Mais l’acupuncture a aussi ses contre-indications.

L’acupuncture peut aussi être dangereuse et doit être évitée dans certains cas.

  • Les contre-indications absolues : l’épuisement, les grandes carences, les suites opératoires immédiates, les grands traumatismes.
  • Les contre-indications relatives : les lésions irréversibles comme la destruction partielle du système nerveux, les paralysies, les scléroses, la maladie d’Alzheimer, le Parkinson, les maladies héréditaires, les troubles congénitaux, les inflammations trop importantes, …
  • Les contre-indications temporaires : hémorragie après des efforts intenses (le praticien doit toujours s’assurer que son patient n’est pas sous traitement anticoagulant), diarrhées prolongées… Ces dernières ne subsistent que le temps nécessaire à une amélioration.

Avant d’entrer dans le détail, je voudrais vous expliquer deux notions essentielles de la médecine chinoise, sans lesquelles on ne peut comprendre l’acupuncture traditionnelle :

  • La théorie du Yin-Yang
  • La théorie des « Cinq éléments »

Et puis bien sûr, dès que l’on entre dans la médecine chinoise on doit comprendre ce qu’est l’énergie ou le Tchi : tout est mouvement, tout est changement, tout est énergie.

Cette notion « d’énergie » nous est aujourd’hui plus familière parce que la science a aujourd’hui osé s’aventurer vers ces notions avec la médecine quantique et les signaux électromagnétiques, à la suite des recherches du professeur Luc Montagnier, prix Nobel de médecine. Ces signaux peuvent être utilisés pour la détection « électromagnétique » [4] d’infections bactériennes [5].

Comme le pensent depuis longtemps les physiciens, la frontière entre énergie et matière n’existe pas : toute matière est énergie, toute énergie est potentiellement matière, tout est ici et dans le « grand tout ».

C’est pourquoi la médecine chinoise et l’acupuncture trouvent aujourd’hui toute leur place aux côtés d’une médecine plus tournée vers la science.

L’activité des méridiens et de la stimulation [6] de certains points n’a plus besoin d’être prouvée par une cartographie comme nous l’avions cru naïvement à nos débuts. Elle n’a plus besoin d’être mesurable, même si nous sommes encore loin d’une démonstration scientifique admise par tous.

Ce qu’il faut retenir de la théorie du Yin-Yang

Cette théorie est essentielle dans la compréhension de la médecine chinoise. Elle a été énoncée dans le Chou-Ching ou « Livre qui sert de règles » qui aurait été écrit ou compilé entre environ 1 000 et 250 années avant notre ère.

Cette genèse « à la chinoise » a de quoi nous faire rêver :

« Au début était le chaos, et de cette masse bouillonnante naquirent deux forces, l’une Yang, l’autre Yin. L’action combinée de ces deux manifestations de l’énergie donna naissance à un homme nommé Pan Kou. Dès sa création celui-ci se mit à tirer du chaos un certain nombre de corps solides ».

Le mot « Yin » évoque l’idée de temps froid et couvert, de ciel pluvieux. Il s’applique à tout ce qui est inférieur.

Le mot « Yang » évoque l’idée de soleil et de chaleur, dépeint l’aspect d’un danseur en action. Il s’applique aussi aux jours printaniers où les rayons du soleil commencent à faire sentir leurs forces.

Yin et Yang symbolisent, d’une part, des aspects opposés ou antithétiques concrets du déroulement du temps ; d’autre part des aspects opposés ou antithétiques concrets de l’espace, par exemple le versant ensoleillé d’une colline pour le Yang, et le versant ombragé pour le Yin.

Toute la pensée chinoise est dominée par l’idée d’efficacité, elle baigne dans un monde de symboles, faits d’opposition et de correspondance. Les Chinois ne distinguent pas dans le temps et l’espace deux entités indépendantes. Ils logent leurs emblèmes dans un milieu concret, formé par leur interaction. Yin et Yang interviennent également pour évoquer la rythmique des réalités sociales.

Pour le sinologue Marcel Granet [7], nous ne devons pas y voir des substances, ni des forces, ni des principes. Ce ne sont que des « emblèmes pourvus d’une puissance d’évocation indéfinie et totale ».

Toutes choses peuvent être catégorisée ainsi : par exemple, le soleil est Yang par rapport à la Terre qui est Yin, la chaleur est Yang par rapport au froid Yin la lumière est Yang par rapport à l’obscurité Yin. L’eau est Yin par rapport au feu Yang ; l’été est Yang par rapport à l’hiver Yin ; le printemps est Yang par rapport à l’automne qui est plus Yin…

On ne doit pas classifier les choses dans une catégorisation rigide et absolue comme beaucoup ont eu tendance à le faire. Chaque phénomène peut se classer par rapport à son contraire, le froid comparé au chaud. Mais dans le froid il y a le moins le froid, Yang par rapport au plus froid, Yin, et dans le chaud il y a le moins chaud Yin par rapport au chaud, Yin, par rapport au plus chaud Yang.

Le Yin engendre le Yang, le Yang protège le Yin et au centre est le Tao qui entretient le mouvement continuel de cet engendrement, renouvellement/protection.

Toute la philosophie et le potentiel de soin de l’acupuncture reposent dans cette phrase et son symbole graphique que nous connaissons tous.

Toute la « potentialité curatrice » de l’acupuncture aidée par l’usage des plantes et de règles de vie doit nous conduire à retrouver, à réengendrer en permanence notre axe, notre équilibre autour de l’axe.

C’est exactement la pensée de Marc Lambotte, le fondateur de « l’axiothérapie », une discipline fortement inspirée de la philosophie médicale chinoise. L’axiothérapie [8] est en réalité une thérapie énergétique de rééquilibrage et d’harmonisation de nos corps à partir de nos mémoires conscientes et inconscientes.

« Nos mémoires vont influencer nos axes allant, par une intelligence innée et acquise, jusqu’à provoquer des déséquilibres. Nous pouvons dans une certaine mesure contrôler ce déséquilibre voire nous en satisfaire à plus ou moins long terme. Mais un jour viendra où les options que nous prendrons au cours de notre vie ne pourront plus supporter ce déséquilibre ».

Dire que « nous serons alors dans le Tao » serait probablement présomptueux. Disons simplement que les soins (aiguilles, touchers, paroles…) nous en ouvriront la porte.

En acupuncture, les notions de Yin et du Yang sont utilisées constamment et servent de référence pour situer les variations énergétiques :

  • Les zones superficielles du corps (piao) sont Yang car externes par rapport aux zones profondes, en connexion avec l’intérieur.
  • La partie externe, comprend une partie superficielle plus Yang une partie profonde plus Yin. De même, la partie interne, Yin, comprend une zone externe plus Yang est une zone interne Yin. Mais la vision peut être poursuivie : chaque zone Yang Yin pouvant être divisée en de nouvelles zones Yang.

Cela montre que rien n’est absolument Yang ou Yin.

De l’énergie aux méridiens

La théorie du Yin-Yang peut nous aider à préciser une explication concernant l’historique de la situation des méridiens.

Le réseau de méridiens est comme la forme d’un arbre. Comme le méridien, il a sa racine, ses branches, son nœud. La racine est au point Tsing (au bord des ongles), elle montre le point de départ de l’énergie et le point d’arrivée, là où l’énergie s’arrête. Les branches et le tronc décrivent les zones où l’énergie se collecte et où elle s’irradie.

Dans la conception antique, les méridiens sont considérés comme des cours d’eau. « Les douze méridiens représentent les douze fleuves ». Ces méridiens sont parcourus d’énergie sur lesquels s’effectuera, quels que soient les moyens, la stimulation ou la dispersion engendrée par l’action thérapeutique (aiguilles, moxas [9]…).

C’est grâce à la théorie des « Cinq éléments » dont nous reparlerons que l’on pourra agir, par l’intermédiaire de ces points.

Protégez bien votre Tchi, votre énergie vitale

L’interaction des énergies célestes et terrestres est décrite également dans le Hoang Ti Nei King So-Ouen [10], chapitre 68 : « l’énergie de la Terre monte tout d’abord vers le ciel puis l’énergie du ciel descend vers la Terre, et ainsi de suite. Tous les phénomènes résultent de l’ascension et de la descente ininterrompue de ces deux énergies. »

Entre le ciel et la Terre se place l’homme. En conséquence, l’énergie de l’homme est influencée par cette combinaison des énergies ciel et Terre. Pour survivre, l’homme doit donc s’adapter aux interactions entre les énergies terrestres et les énergies célestes.

Si l’homme ne s’adapte pas qu’arrive-t-il ?

« La maladie de l’homme provient du déséquilibre des énergies des cinq activités. La maladie s’aggrave si l’énergie du ciel lui est défavorable.» [11]

Si l’hiver est froid on dit que la saison a son caractère. Quand il y a anomalie on parle « d’énergie perverse ».

L’action thérapeutique va essayer de nous aider à compenser et à survivre.

Si l’énergie de l’homme ne s’adapte pas à l’interaction de ces énergies Yin et Yang, modulées par les saisons et les rythmes, il tombe malade et son énergie vitale, le « Tchi » sera altérée et diminuée.

Les sinologues traduisent le mot « Tchi » par « souffle » et non « énergie », ce dernier terme étant une interprétation moderne.

Pour certains le Tchi est tout ce qui est sans substance : la matière première indifférenciée dont toutes les choses sont formées.

Comment trouver son acupuncteur ?

Ce que je viens de vous expliquer devrait vous avoir convaincu des bienfaits l’acupuncture traditionnelle.

Quand elle est pratiquée de façon préventive et régulière, par exemple, aux changements de saison, elle peut conduire à un véritable recentrage de l’organisme, une amélioration du bien-être au quotidien, une stimulation de l’immunité et de la résistance aux maladies et au stress.

L’acupuncture est un complément efficace et sans danger à toute thérapeutique quelle qu’elle soit. Elle est enseignée en faculté de médecine, et la consultation d’un « acupuncteur médecin » est un gage de sécurité par rapport au risque de méconnaissance d’un diagnostic.

Si vous consultez un acupuncteur « non médecin », parlez-en à votre médecin traitant afin d’éviter de passer à côté d’un diagnostic qui ne relèverait pas de cette pratique.

N’hésitez pas à interroger votre entourage sur la compétence de tel ou tel acupuncteur (quel que soit son statut) et leurs résultats et n’hésitez pas à changer de praticien si vous n’obtenez pas de résultats.

Ne modifiez pas non plus vos traitements sous prétexte que vous faites des séances d’acupuncture.

J’ai encore beaucoup de choses à vous dire sur la médecine chinoise. Alors, surveillez bien votre messagerie !

Dr Dominique Rueff




N'hésitez pas à commenter la lettre de ce jour ci-dessous. Veuillez cependant noter que, en raison du très grand nombre de commentaires, le Dr Rueff ne pourra pas vous répondre individuellement.


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