Mes secrets pour stimuler votre cerveau !
Chère amie, cher ami,
Cela me frappe à chaque fois que je prends le train ou l’avion. Je vois des enfants qui jouent avec des iPhones, des tablettes et d’autres jeux électroniques dont je ne connais même pas le nom !
Dans ce monde où l’information va de plus en plus vite, notre cerveau est de plus en plus tôt et massivement sollicité, sans que nous en connaissions vraiment les conséquences à long terme. Et nous ?
Nous avons aussi pris l’habitude de faire plusieurs choses à la fois : sur les chaînes d’information, on regarde l’image et on lit le bandeau avec les flash-infos en dessous, on consulte son smartphone tout en répondant en même temps à un interlocuteur.
Et même bien souvent, hélas, on se laisse aller à prendre un repas en consultant son écran, voire ses écrans…
Bref, notre cerveau est en continuelle ébullition.
C’est pour cette raison que quelques temps de pause dans la journée ne peuvent que lui être bénéfiques.
Comment les agents secrets s’entraînent…
Jusqu’à une date récente, on pensait que la barrière hémato-encéphalique (BHE) était supposée protéger le cerveau de toute influence métabolique par voie sanguine.
De nouveaux résultats de recherche montrent que, du fait de la propagation cérébrale de certaines infections et métastases, cette barrière que l’on croyait jadis imperméable pouvait, pour notre malheur ou notre bonheur, s’entrouvrir et laisser passer, par voie sanguine, nombre de molécules.
On pensait aussi que le cerveau vieillissait inexorablement en perdant ses cellules (neurones) qui ne se renouvelaient pas. Ceci n’est plus tout à fait vrai !
Des examens sur des cadavres ont montré que le cerveau pouvait fonctionner parfaitement avec un nombre très réduit de neurones.
Ce n’est donc pas seulement le nombre de cellules qui compte mais la qualité du tissu intercellulaire, la qualité des communications entre les cellules cérébrales (dendrites et neurotransmetteurs) et la qualité de la vascularisation.
Le cerveau ne vieillit pas non plus indépendamment du vieillissement global de l’organisme.
La bonne santé et la bonne marche de votre cerveau peut donc être étroitement dépendant :
– de l’état nutritionnel qui va influencer la qualité des tissus et des membranes cellulaires. N’oublions effectivement jamais que le cerveau est constitué à 70 % de lipides (graisses), et que la qualité et les rapports entre les fractions lipidiques vont conditionner son fonctionnement.
– de son entraînement. Les programmes pour cela ne manquent pas : comme les agents secrets, astreignez-vous à tout mémoriser de la configuration d’une pièce quand vous y pénétrez la première fois ou à mémoriser des plaques minéralogiques…
– de l’état de résistance et de réaction du cerveau au stress oxydatif.
– de sa vascularisation et de son oxygénation : le cerveau est l’organe qui consomme le plus d’oxygène et beaucoup de signes de vieillissement cérébral (parfois confondus avec des maladies plus graves comme les maladies de Parkinson ou d’Alzheimer) sont en fait des maladies de la « vascularisation-oxygénation » du cerveau, c’est-à-dire des insuffisances vasculaires.
L’équilibre et la qualité des apports nutritionnels lipidiques sont donc essentiels.
Il est possible de contribuer à cet équilibre :
- en réduisant dans son alimentation la part des graisses animales dites saturées (viandes grasses, fromages gras, viennoiseries) et surtout les sucres rapides, dont en particulier le fructose que l’on trouve dans un grand nombre de préparations industrielles.
- en consommant régulièrement de l’huile d’olive et de l’huile de colza (apports d’acides oléiques et linoléniques) toujours pressées à froid.
- en consommant au moins deux fois par semaine des poissons gras, de préférence de petits poissons en fin de la chaîne alimentaire comme les anchois et les sardines, de la morue, du maquereau ou du saumon sauvage sans dépasser toutefois deux fois par semaine, en particulier chez la femme enceinte.
- en pratiquant un exercice physique régulier, indispensable pour conserver sa masse musculaire, favoriser la santé cardiaque, ralentir globalement le vieillissement.
Et cela est d’autant plus vrai pour le cerveau.
Selon l’expertise de l’Inserm publiée en mars 2008, « les personnes âgées qui ont pratiqué une activité physique régulière tout au long de leur vie ont une perte du tissu cérébral moins importante que les personnes sédentaires et ont de meilleures performances cognitives. »
À l’heure de la retraite, les sportifs devraient donc avoir un cerveau plus véloce que les pantouflards !
Des acides gras pour un cerveau plus fluide et performant ?
Certains acides gras sont dits « essentiels » car l’organisme ne peut les synthétiser par lui-même. Ils doivent donc être apportés par l’alimentation et les compléments alimentaires.
Ces acides gras participent au bon fonctionnement physiologique de l’organisme en assurant la constitution et l’intégrité des membranes cellulaires.
Et les oméga-3 ?
Les oméga-3 sont précurseurs de substances appelées eicosanoïdes, une famille dans laquelle on retrouve les thromboxanes, les prostaglandines et les leucotriènes qui ont des effets physiologiques importants : ce sont des anti-inflammatoires naturels, or nous savons aujourd’hui que bon nombre de pathologies cérébrales (dont la dépression), sont liées à l’inflammation. D’autres études récentes confirment leur activité dans le traitement de pathologies psychiatriques.
Les oméga-3 contribuent à la baisse des triglycérides sanguins (ces lipides qui proviennent de la transformation par le foie des sucres et de l’alcool), pouvant contribuer à des accidents cardiaques ou cérébraux. Ils sont bénéfiques sur l’humeur et l’équilibre émotionnel et leur apport chez la femme enceinte est recommandé pour améliorer le développement neurocérébral de l’enfant à naître.
Je recommande de consommer chaque jour 300 à 1000 mg d’acides gras à longues chaînes : acides gras EPA et DHA, en fonction de l’état inflammatoire de l’organisme, de l’âge et de la consommation alimentaire de poissons gras.
La phosphatidylcholine : protection de la mémoire
Elle est plus connue sous son nom de lécithine pure, graisse contenue naturellement dans notre organisme, constituant privilégié de nos membranes cellulaires, en particulier celles de notre système nerveux. Elle est beaucoup plus active que la lécithine habituelle du commerce diététique qui ne contient que 10 à 20 % de phosphatidylcholine.
Elle contribue également à l’élasticité et à la qualité de nos membranes cellulaires, à leurs défenses immunitaires, au transport des graisses, au métabolisme du cholestérol, des neurotransmetteurs dont l’acétylcholine, neuromédiateur, formé à partir de l’acide pantothénique (vitamine B5) et de la phosphatidylcholine.
Où en trouve-t-on ?
Dans notre organisme au sein des surrénales, du cerveau et du foie (par ordre décroissant). Dans l’alimentation, elle est apportée par les œufs, le foie, le soja et les cacahuètes. On peut donc supposer que certains végétariens pourraient être déficitaires.
Mon conseil pour votre cerveau
Aux Etats-Unis, le « National Institut of Mental Health » l’a testée avec succès, à des doses de 10 grammes par jour dans des tests de mémorisation de lecture. En supplémentation, on prend deux à trois cuillères à café, matin et soir avec un peu d’eau, de jus de fruit ou de yaourt.
Lorsqu’on a des problèmes hépatiques et des surcharges en (lipides) graisses, on peut ressentir au début quelques nausées et/ou vertiges, ou des difficultés digestives, qui nécessiteront de diminuer les apports.
Certains troubles mémoriels en rapport avec des déficits de synthèse d’acétylcholine pourraient être améliorés par la supplémentation en phosphatidylcholine à condition de l’associer aux vitamines B, surtout B1, B5, B6, B9, et à la méthionine.
A très vite, et surveillez bien votre messagerie !
Dr. Dominique Rueff
Merci pour votre article très bien documenté. Je suis plus éxigeant que vous : oui pour huile d’olive vierge extraite à froid mais aussi Bio et extra.
D’autre part, vous ne parlez pas de boisson et quelle eau boire ?
Merci.
Les sardines ne sont pas en fin de chaîne alimentaire.
Quid de la phosphatil dylserine ? De la vinpocetine ? De la pregnenolone ?
Il n’y a pas d’erreur entre phosphatil choline et phosphatil dylserine ?
Merci de votre réponse
Sylvain
Tout ceci est fort intéressant , mais vous dites que les végétariens seraient carencés …
Nous sommes de plus en plus nombreux ( végétariens ) et jamais personne ne donne de solutions » alimentaire » car s’il faut se bourrer de pilules et autres compléments alimentaires , NON !
Une grande partie de l’Inde est végétarienne , comment font-ils ?
Merci pour votre réponse .
Bonjour,
Tout d’abord bravo et merci pour vos articles partagées.
Cependant pour un souci de clarté scientifique pourriez vous lorsque vous parlez d’études scientifiques en citer les sources.
Merci et continuez votre travail si enrichissant.
Cordialement.
Pour être sûr de bien recevoir la lettre La Lettre du Docteur Rueff sans qu’elle se perde dans votre boîte de messagerie électronique, visitez la page suivante.
le cadre de la vidéo est là, MAIS PAS DE VIDEO!!
Bonjour et merci de cette action qui promet d’être enrichissante.
Une remarque que j’ai déjà faite à propos d’autres lettres ou articles : il semble que chacun des intervenants traite leur sujet sans se renseigner sur ce qui a déjà été dit sur le même sujet au sein de sni.
exemple : à propos de la cacahuète, je cite textuellement un extrait de la lettre de JM Dupuis du 30/12/2015 : »La pire des « noix » : la cacahuète
La cacahuète est le vilain petit canard de la famille des « noix ».
Mais c’est pire que ça : c’est un passager clandestin, un imposteur même.
Car la cacahuète n’est pas une noix.
Elle pousse comme les pommes de terre, sous terre, attachée à la racine d’une plante.
C’est donc un tubercule. Et sur le plan végétal, elle appartient à la famille des haricots et des pois chiches !
La cacahuète est extrêmement calorique, mais sans intérêt sur le plan nutritif : elle est surtout riche en acides gras oméga-6, ceux que vous trouvez déjà en excès dans l’alimentation occidentale, et qui favorisent l’inflammation.
Enfin, elle est presque toujours servie grillée, salée, enrobée de pâte ou même de caramel.
Dans tous les cas, c’est une catastrophe pour la ligne, et manger des cacahuètes ne contribuera à vous éviter aucune maladie »
Votre avis sur ce descriptif de la cacahuète ?
Bien cordialement
Encore un long texte venteux , non seulement vous ètes un médecin peu docte et fort cupide , mais de plus vos conseillersen communication de semblent connaître que les vielles recettes éculées !
Bonjour,
Je tiens à vous remercier pour vos informations qui sont assez pertinentes, mais je constate que tout le monde dit qu’il faut faire du sport, manger sainement etc… etc… afin de préserver son capital santé, et ainsi distancer la maladie comme le Parkinson. Je tiens à spécifier ce qui me semble assez bizarre, parce que mon mari a toujours fait du sport ancien militaire il marchait plus de 3.000 km par an faisait du vélo, à l’âge de 77 ans faisait encore du ski nautique, du ski alpin et du ski de fond ce qui me semble assez bien et il est tout de même atteint par le Parkinson, avec tout ce que cela implique comme désagréments.
Par contre ma maman qui a 97 ans n’a jamais aimé ni les légumes, ni les fruits mais elle a toujours fait fonctionner sa mémoire en calculant la nuit et en refaisant ses calculs le matin, en s’occupant de ses arrières petits-enfants pour leur scolarité, elle n’a jamais fait de sport et se porte comme un charme, maintenant sa mémoire s’estompe un petit peu, mais pas sa mémoire ancienne. Donc, je me pose la question est-ce que c’est une question de gènes ou est-ce pour que les gens mangent plus de fruits et de légumes pour faire fonctionner le commerce tout ce qui est dit.
Personne n’a encore pu me répondre, mais les faits sont là.
Bien à vous.
M. EXPEELS
Sous quelle forme et ou trouver la phosphatidylcholine ?
Bonjour,
Une petite erreur s’est glissée dans votre texte quand vous parlez des végétariens (que je suis) carencés alors que sur les 4 aliments que vous citez « oeuf, foie, soja, cacahuètes », nous pouvons quand même, et c’est peu dire, en consommer 3 sur 4 puisque les oeufs ne sont pas exclu de ce « régime » ou « choix alimentaire ou de vie », mais le sont par contre des végétaliens bannissant viande et poisson comme nous/moi ainsi que tous produits alimentaires venant d’un être vivant (enfin euh, sans compter le lait maternel j’entands), produits laitiers sous toutes ses formes (ralala me priver d’un bon fromage pour l’instant ce n’est pas possible pour ma part) ainsi que oeufs etc.
Et puis c’est tout, merci merci,
Michaël
vu le tas de connards qui nous entourent ..s’il y avait un truc pour stimuler le cerceau..ça se saurait, donc à mon avis votre truc, c’est de la turlute et vous devez être médecin comme moi je suis astronaute !!!
D’après certaines études publiées récemment, ce sont les glucides qui sont responsables de la prise de poids.
Merci de votre opinion sur ce sujet.
merçi pour les conseile
Les petits poissons (dont les sardines) sont en début de chaine alimentaire et moins pollués que les gros qui ont accumulés les polluants des petits, moyens et gros poissons qu’ils ont mangés!
et quand on est allergique au poisson ?
…/… préférence de petits poissons en fin de la chaîne alimentaire comme les anchois et les sardines, de la morue, du maquereau ou du saumon sauvage…/…
en fin de la chaîne ? Puisque ce sont les gros poissons qui mangent les petits, ceux-ci sont donc en début de la chaîne alimentaire.
Un nouvel abonné très intéressé par votre lettre.
Je vous remercie
Daniel Bréant
Bonjour,
À propos des Omega 3 Dha etc…j’en prenais depuis des années suite à un célèbre livre.Recemment on a lu un peu partout qu’ils ne servaient à rien.Comme vous les citez qu’elle est vraiment la vérité ? Oui ou non sont-ils bienfaisants et à ne pas exclure ?Merci réponse pour nous tous.Une française de 76 ans habitant Wien.
Bien à vous.