On m’a volé mon médecin !
Ma voisine de palier me demandait récemment : « Pouvez-vous me trouver un médecin généraliste qui, si besoin, se déplace à domicile ? »
Quelques jours plus tard, j’en discutais avec un médecin généraliste cannois qui me répondit : « Quand je me suis installé à Cannes, il y a douze ans, je faisais régulièrement des visites. J’ai dû abandonner après quelques enlèvements de ma voiture, malgré le caducée sur le pare-brise ! Je ne me déplace donc plus… ».
Si vous avez quelque chose à redire, adressez-vous au maire, en somme…
On le comprend et il n’est pas le seul. On parle de « désert médical » quand on évoque la visite à domicile, dans toutes les grandes villes et même à Paris.
Conclusions : quand une personne seule s’angoisse, quand vous vous cognez violemment le doigt de pieds dans un meuble ou que vous toussez un peu trop…vous êtes contraint(e) de composer le 18, le 15 ou le 112 et quelques hurlements de sirène plus tard vous aurez les pompiers ou le SAMU à votre porte. Ils vous emballeront de façon très professionnelle pour vous transporter aux urgences de l’hôpital le plus proche. Où vous risquez de passer quelques heures dans un couloir avant de rencontrer un médecin.
Voici une bonne façon de faire de la médecine d’urgence et de faire des économies de santé !
Mais il y a pire !
Les « plaques » de médecin disparaissent peu à peu
Comme les affiches électorales, on a l’impression que des gens arrachent les plaques de médecins dans la nuit ! J’ai des dizaines d’exemples de cessation d’activité de médecins, pour la plupart non remplacés, dans mon entourage proche et lointain.
Alors voilà, si l’une de mes filles me déclarait abruptement : « Papa, je voudrais faire des études de médecine ! », eh bien je ne suis pas certain que je l’encouragerais.
Ce métier devient de plus en plus difficile (du moins en France).
- Les médecins généralistes et en particulier les jeunes médecins ont un revenu annuel moyen d’environ 80.000 € qui est l’équivalent de celui de certains cadres supérieurs issus des Grandes Ecoles. Vous jugez que c’est déjà beaucoup ? Il faut souligner « que les médecins sont largement dépassés par certaines professions réglementées du droit, tels que les greffiers, mandataires de justice et autres administrateurs judiciaires, dont le revenu médian a été évalué à plus de 300.000 euros net par an par l’Inspection générale des finances en 2012 » [1].
- En plus de ses longues études d’environ neuf années, le médecin sera tenu pendant toute la durée de sa carrière, de se comporter comme « un éternel étudiant » qui doit à ses patients une formation permanente , tenu qu’il est de se tenir au courant des progrès constants de la recherche et de la pratique médicale. Ces progrès s’accélérant sans cesse, le temps qu’il devra y consacrer devient de plus en plus important.
- Le médecin est devenu un « régulateur social » et il n’est pas toujours bien formé pour le faire : « En ville, comme à la campagne, la dimension sociale de ce métier est primordiale, notamment auprès des personnes isolées. La plupart des médecins généralistes exercent dans leur propre cabinet. [2] »
- Il est aussi devenu un intermédiaire incontournable entre l’Assurance Maladie et le patient. La paperasserie ou la contrainte informatique (tiers payant, comptabilité en fonction de tarifications parfois complexes…) est un fardeau rarement pris en compte.
- Au prix moyen remboursable de la consultation, un généraliste est tenu à un nombre d’actes qui ne semble pas toujours compatible avec le temps qu’il faudrait leur consacrer. En période d’épidémie grippale par exemple, le généraliste dont je parlais m’avait indiqué qu’il avait un jour fait 72 consultations dans la journée. Vous avez bien lu, dans la journée ! A partir de combien de consultations le chiffre sera-t-il jugé comme excessif ? [3]
- Les médecins, coincés entre le désir légitime d’écouter patiemment et les contraintes du système sont parmi les professions les plus touchées par le burn-out, forme pudique de dépression [4].
- Mais n’y a-t-il pas d’autres causes plus profondes à ce malaise ?
La médecine ne soigne pas, elle répare !
Jeunes étudiants, nous écrivions sur les murs de Paris en 1968 : « la médecine ne soigne pas, elle répare ! ».
L’histoire ne nous a pas démenti.
La médecine couramment pratiquée et encore enseignée est toujours fille d’Hippocrate et repose sur la notion de santé et de maladie, de normalité et de pathologique, de symptômes, de diagnostics…
Elle est essentiellement curative et très peu tournée vers la prévention.
La future médecine, je l’espère avec vous bien chers lecteurs, sera celle des 4P [5] pour : Prédictive, Préventive, Personnalisée et Participative, celle sur laquelle travaille le professeur Montagnier et le groupe Chronimed que j’ai créé en 2009 avec quelques confrères.
Dans un article du journal « Le Monde [6] », Luc Montagnier en décrit très bien les perspectives et les contraintes : il constate l’effondrement du système de santé français, dénonce le manque d’efficacité du système sanitaire et ses inégalités sociales « qui sont parmi les plus élevées d’Europe après les pays de l’Est » (…) « une gouvernance archaïque, une politique de santé sans pilote ni ligne directrice, une recherche désarticulée, des professionnels de santé désemparés » (…).
Nous faisons face à un système à bout de souffle et des moyens qui ne proposent quasiment rien en faveur de la prévention. Il faudra assurer la transition entre la médecine actuelle, qui fait face avec beaucoup de difficultés aux pannes du corps et parfois de l’âme, et cette « médecine de prédiction et de prévention active » que nous sommes, encore, un trop petit nombre à tenter de promouvoir.
Face à ce vide, les charlatans sont malheureusement aux avant-postes et les propositions non validées, non vérifiées et non vérifiables, parfois « complotistes » se trompent de cible et poussent des patients désarmés et désespérés dans les griffes de thérapeutes autoproclamés. Lesquels, en cas de maladie grave, peuvent mettre leur vie en péril.
D’accord, il y a des incapables dans toutes les professions et pas seulement chez les médecins. Mais contrairement à un avocat qui défend nos intérêts ou notre liberté, un notaire, notre propriété ou un plombier notre tuyauterie, ici, nous traitons… de la vie.
La « prévention active » que j’appelle de mes vœux passe obligatoirement par la nutrition, parfois la supplémentation nutritionnelle et/ou hormonale. Mais aussi par les modes de vie, la maîtrise de l’environnement (quand elle est possible), ce qui n’est pas toujours facile. Quelques vérités malheureuses :
- Rien n’aide ou n’encourage ni les adultes, ni les parents à se prendre en charge activement et à « combattre pour sa vie et prévenir plutôt que guérir [7] » ;
- Rien ne facilite la lecture des étiquettes et la chasse aux pesticides et diverses substances toxiques pour lesquelles il faut de la volonté et…de bonnes lunettes ;
- Rien n’encourage les médecins à la pratiquer et à envisager de longues consultations pour la présenter et la proposer ;
- Certains médias se moquent même de cette volonté d’optimiser sa nutrition, de lutter contre le stress oxydant ou les effets de la pollution, qu’elle soit chimique, en relation avec les lignes à haute tension ou un mésusage des téléphones sans fils. Pourtant, de multiples études permettent sérieusement de suspecter que ces téléphones augmentent le stress oxydant au niveau cérébral et qu’elles pourraient perturber le fonctionnement de la barrière hémato-encéphalique [8]. « D’autres études [9] ont, quant à elles, démontré la présence de dommages au niveau des chromosomes des lymphocytes humains (…) La fertilité serait aussi mise à mal par les ondes électromagnétiques (…) Ces résultats, bien qu’inquiétants, demandent à être confirmés par des études plus larges. L’une d’elles, baptisée Cosmos, est aujourd’hui en cours et porte sur le suivi de 250.000 personnes… mais ne livrera ses résultats que dans vingt ou trente ans.
- Je relis cette dernière phrase… ne vous fait-elle pas frémir ? Quels risques allons-nous accepter de prendre pendant des années… en attendant les résultats de cette étude et de quelques autres ? Comment peut-on lire de telles choses sans réagir ? Cependant nos élus ont quand même choisi d’ouvrir le débat [10] !
- L’absence d’information ou la mauvaise information brouillent la volonté affichée de certains chercheurs ou médias plus confidentiels qui tentent, d’alerter [11].
Si on peut essayer de contrôler ce que l’on mange, ce que l’on boit, la façon de se soigner et quelle forme et intensité d’exercice on pratique [12] il est plus difficile d’agir sur l’air que l’on respire ou son environnement.
C’est pour ces raisons qu’il est prioritaire d’intervenir, dès maintenant sur les paramètres à notre portée, comme la nutrition, la pollution… sans attendre la publication de preuves, dans… quelques dizaines d’années.
Mais le pire est peut-être devant nous !
Le pire est peut-être devant nous. On propose déjà à une élite des jours meilleurs, en commençant à la préparer au « transhumanisme [13] ». L’«homme augmenté» par la robotique ou l’implantation cérébrale de puces informatiques n’est-il pas un rêve dangereux ?
D’autres n’hésitent pas à aller plus loin. Leur raisonnement : de toutes façons, au nom du progrès scientifique et au mépris de toute éthique, cette voie sera explorée et ceux qui refuseront de s’y engager (ou ceux qui n’y auront pas accès) seront les perdants, les «chimpanzés du futur » comme le résume cyniquement [14] [15] le cybernéticien Ken Warwick. Je le cite avec un effroi que je ne vous cache pas : « Ceux qui décideront de rester humains et refuseront de s’améliorer auront un sérieux handicap. Ils constitueront une sous-espèce et formeront les chimpanzés du futur ».
Voilà. Le vide appelle le vide. Il peut mener l’humanité à sa perte s’il n’est pas comblé dès maintenant.
Comment retrouver nos médecins
Alors comment retrouver nos médecins ?
Inutile d’appeler la police !
Soyons d’abord conscients de l’existence d’une « pseudo-médecine» via le web, avec l’utilisation excessive d’objets connectés qui, dans certains cas, peuvent s’apparenter à de la simple « médecine-business ». Cette jolie montre « numérique » que nous arborons transmet en réalité en permanence des informations personnelles (rythme cardiaque, glycémie, mode et intensité d’exercices, qualité de sommeil, cholestérol… [16]) à des multinationales comme Google ou Apple… lesquelles, qui sait, pourront les exploiter et les revendre à leur guise.
Il n’est pas question pour moi de refuser le progrès technologique. Mais de réfléchir avant d’agir et de se poser, encore à temps, les bonnes questions au plan bioéthique [17], afin de se protéger des dérives [18].
Nous sommes beaucoup à penser qu’il faudrait agir à la racine de l’exercice médical, c’est-à-dire au moment des études universitaires !
J’ai eu la chance d’être baigné très jeune dans le courant de la médecine préventive et de rencontrer des précurseurs comme le docteur Julian, le Professeur Linus Pauling [19], le Professeur Lucien Israël dont j’ai déjà plusieurs fois parlé. Aujourd’hui encore, nous nous réunissons régulièrement, autour du professeur Luc Montagnier [20] afin de faire avancer cette réflexion, la publier et la diffuser.
Mais quand j’entends encore aujourd’hui le mépris affiché et les railleries de certains « confrères » vis-à-vis de ces personnalités, je mesure la longueur du chemin à parcourir. Et les causes profondes de cette grande crise que traverse le système médical [21].
Car c’est bien le contenu des études médicales qu’il faudrait changer.
Si je me suis tourné, au cours de mes propres études, vers d’autres enseignants que ceux de l’Université c’est parce que l’on ne me proposait pas une approche de ce type.
Les jeunes médecins sont excellemment formés (et c’est absolument nécessaire) aux sciences dites « fondamentales », à commencer par les mathématiques, la statistique, la physique, la biochimie, l’anatomie, la physiologie et même la sémiologie [22] ou la nosologie [23]…
Seulement voilà, ils ne le sont pas ou très peu sur la psychologie, la relation et l’autre, la nutrition, l’humanisme médical, la réflexion bioéthique et surtout la prévention.
Le professeur Philippe Even [24], qui ose remettre en cause le dogme de certains médicaments et en particulier des statines contre le cholestérol a été l’un de mes professeurs à l’Université René Descartes.
Dès 2005, il alertait les pouvoir publics à propos des « risques de tromperie des grandes compagnies pharmaceutiques » et il est l’auteur, avec le professeur Debré du « Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux publié en 2012 [25] ».
Officiellement, dans les attendus concernant la radiation de ces deux professeurs, le Conseil National de l’Ordre National des Médecins leur reproche leur manque de « confraternité »… Ce sur quoi je n’ai pas à me prononcer, mais officieusement, les accusations sont beaucoup plus profondes car elles touchent un « point sensible » de la médecine et surtout de la recherche pharmaceutique : une mauvaise maîtrise du risque médicamenteux.
Une affaire récente (février 2017) à propos d’une molécule utilisée en chimiothérapie contre le cancer est une fois encore, en train de leur donner raison [26].
Combien d’heures de formation sont proposées à nos futurs médecins sur les dangers de certains médicaments ? Souvenons-nous de l’affaire du « Médiator » à propos de laquelle Philippe Even avait été l’un des premiers à alerter les médias.
L’enseignement de cette « médecine des 4P » serait à mes yeux la seule façon de « retrouver nos médecins » et…je m’en suis moi-même rendu compte, d’éviter le burn-out [27] qui les guette.
Elle serait aussi le seul moyen leur permettant d’intervenir précocement et de diminuer, à terme, le coût des dépenses de santé.
Hors de ce chemin, l’inflation d’examens spécialisées, de traitements innovants, et d’imageries coûteuses comme les scanners de dernière génération deviendront, comme le transhumanisme, une médecine réservée à ceux qui en auront les moyens. Sans parler de l’impossibilité totale de certains pays de les financer [28]. Dans nos hôpitaux, certains médicaments ne sont pas ou peu prescrits du fait de ce coût. Ajoutons une autre contradiction fondamentale : comment l’hôpital public peut-il être, en même temps, le lieu privilégié d’exercice d’une médecine de pointe et une « entreprise rentable » ?
Voilà où nous en sommes : les « déserts médicaux » sont en constante progression, l’image des médecins est écornée et les scandales dont nous n’avons cités qu’un faible nombre ne l’arrangent pas.
Il est urgent, si nous voulons retrouver nos médecins et si nous voulons qu’ils retrouvent santé et moral [29], de les former autrement afin d’engager l’ensemble de la profession vers un processus de revalorisation, de lui permettre de « prendre le temps de soigner » même si le traitement d’urgence est et sera toujours nécessaire.
C’est à ce prix que nous sortirons d’une médecine technocratique et soumise, pour une large part, aux objectifs commerciaux des grandes compagnies pharmaceutique et bientôt des GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple).
C’est aussi à ce prix que nous éviterons la désaffection qui menace certains cabinets médicaux au profit de prophètes et de charlatans de tous poils qui profitent de la situation.
Je vous propose de réfléchir à tout cela et de m’envoyer vos réactions, que je lis toujours avec intérêt sachez-le, même vous ne recevez pas de réponse, faute de temps de ma part.
D’ici là surveillez bien votre boîte aux lettres,
Docteur Dominique Rueff
Cher Dominique
Je viens de lire ton message de ce matin ta lucidité sur la médecine allopathique actuelle qui est parfois aberrante m’effraie. Si cela ne change pas au niveau des consciences » le bateau de Noë n’est pas loin » Te souhaite une belle journée. A bientôt de nous revoir . Dis moi quel jour tu viens à Toulon
je viens de lire votre article et je suis tout a fait d’accord avec vous-personnellement je me soigne avec des plantes le plus naturellement possible ; je fais très attention ce que je mange et le plus possible bio , je fais de l’exercice : jardinage et bricolage et marche : très peu de télévision et beaucoup dans la nature pour me ressourcer on nous empoisonne avec toutes ces nouveautés puces et compagnie le progrès tu l’humain petit a petit et je plais les médecins
Bonjour,
100 % d’accord avec vous. J’ai lancé, il y a dix ans, une pétition sur Change.org : « mieux former puis mieux payer nos medecins pour sauver notre santé et notre Sécu ».
Elle n’a été signé que par quelques dizaines de personnes.
Je crois en vous.
Cher Docteur,
Les techniques scientifiques du transhumanisme peuvent être dévoyées, c’est certain. Mais allez-vous pour autant priver vos patients des moyens de se réparer par des techniques novatrices ?
Il existe une association dont le but est d’accompagner le transhumanisme en France. Je vous invite à consulter son site sur transhumanistes.com et pourquoi pas à y adhérer.
Bien cordialement
Bonjour,
Je suis entièrement d’accord avec le contenu de cet article et j’aimerai également que la médecine préventive fasse enfin un grand pas dans notre pays.
En revanche, je tique sur la dernière phrase que vous soulignez, à savoir « C’est aussi à ce prix que nous éviterons la désaffection qui menace certains cabinets médicaux au profit de prophètes et de charlatans de tous poils qui profitent de la situation. » Car cette prévention active que vous appelez de vos vœux, c’est ce que je fais tous les jours dans mon cabinet. Je suis naturopathe et je me forme en continu à la nutrition, la micro-nutrition, la gestion du stress… en m’appuyant sur les publications scientifiques et les dernières avancées dans ce domaine.
A défaut d’une médecine préventive présente partout et efficace en France, il ne me semble pas si judicieux de crier au loup sur ceux qui justement s’efforcent de développer cette prévention et qui prennent le temps d’en discuter avec leurs clients (à défaut d’être autorisé à dire patients !), même si j’ai bien conscience que des charlatans, il y en a dans tous les corps de métier, médecin compris…
Bonjour, très intéressante votre lettre. Je suis entièrement d’accord avec vous sur le point qu’il faut former nos médecins autrement . Mais il y aurai aussi tellement à dire sur notre système de santé beaucoup trop « paternaliste » et « directif ». 20 ans en dehors de la France m’ont permis de croiser d’autres système de santé ….parfois ni mieux, ni pire que le notre mais jamais si peu explicatif et dans 90 % des cas avec une meilleur écoute du patient. Ici bien souvent on vous donne un dagnostique sur votre symptome, puis une ordonnance et c’est tout. Et en plus c’est compliqué de trouver un médecin référent, compliqué de trouver un dentiste j’ai du en appeler 10 dans ma petite ville d’Albi avant qu’il y en ait un qui soit prêt à prendre un nouveau patient..et pour le coup de ma dentiste j’en suis très contente de la généraliste homéopathe moins mais pour le moment je n’ai pas le choix , il me faut bien un médecin référent dans notre foutu système…en contre partie, personnellement je trouve que les médecins sont mal rémunérés en France, plus spécialement les généralistes….dans les pays que j’ai traversé cet écart entre généralistes et spécialistes en consultation est moindre et je ne vous parle pas des différences entre Paris et la région parisienne puis la province….donc en effet il y a je pense beaucoup à faire pour notre système de santé mais si on veut responsabiliser les patients , il faut arrêter de les prendre de haut comme beaucoup de médecins le font en France. Merci pour vos lettres. Amicalement.
Bonjour Docteur
Moi j’ai un problème ;depuis toute petite , après mon opération à la poitrine , du à une pericardite à base tuberculeux, je rêve de devenir médecin, et je rêve toujours de devenir médecin, j’ai 39 ans , mais la paces ?avec mes problèmes, (travail, enfants) pas facile,je fais le lycée d’adultes de la ville de Paris, j’espère avoir mon bac cet année, mais est ce que je peux affranchir cette barrière ? Est ce que je serai meilleurs parmi les meilleurs ? Voilà un rêve qui risquerait de s’éteindre après 2 années passées à la paces, et pas d’autres alternatives ?
Voilà mon souci
Votre analyse des problèmes actuels est remarquable et devrait interpeller nos nouveaux politiques…..mais le financement et la durée de leur mandat et surtout l’énormité du « dossier » n’en feront sûrement pas des objectifs envisageables.
Le voile, la laïcité, ND des Landes, les affaires (des politiques) etc.. etc vont bien les occuper pour les cinq ans à venir.
Quel dommage
Entièrement d’accord avec cet article,j’ai trouvé dans un service qui s’appelait la prévention santé,lors de mon premier travail à la sécurité sociale,j’ai vu ce que l’on pouvait faire ,beaucoup avec de la prévention,…..
Oui la prévention est primordiale,l’écoute du medecin ,et non au tout médicament cholestérol traité obligatoirement par statines,depression par antidépresseurs,manque de sommeil par anxiolytiques.
Mais il y’a des bons médecins même à l’hôpital,j’en ai côtoyé,et grâce à eux j’ai eu des soins de qualité ,mais ceux sont aussi souvent découragés car pas simple pour les examens,les soins…
Ne pas se décourager et réagir, nous aussi en temps que patients c’est notre corps que l’on soigne alors oui les médecins ont beaucoup d travail,mais une écoute et se laisser moins influencer par les lobbys gagnerait déjà faire à un meilleur diagnostic car si l’on rassurait le malade et lui expliquait moins de médicaments sur les ordonnances etc….
Vos réflexions sont toujours aussi intelligentes et humanistes.
Merci.
Bonjour,je suis bien d’accord avec vous , cependant ce n’est pas trop à mon sens vers la patientèle qu’il faut se tourner mais il faut plutôt que les médecins qui pensent ainsi se regroupent en force et assiège les ministères et surtout le conseil de l’ordre pour faire entendre leur voix , nous on est capable de réfléchir sainement, mon docteur me garde en consultation 1 heure 1/2pour 25 € et la discussion est chaque fois intéressante et je ressort souvent sans médicament mais il est isolé dans sa démarche et c’est dommage , merci de m’avoir lue
Bonjour Cher Confrère,
Vos préoccupations rejoignent les miennes. J’ ai passé un bac sciences ex. et l’ année suivante un bac philo. En 2ème année de médecine j’ ai suivi des cours de psycho à la fac de lettres. Après mon internat, je n’ étais toujours pas satisfaite et je râlais parce que la prévention était complètement ignorée. Alors j’ ai cherché ailleurs. Finalement j’ ai appris l’ homéo parce qu’ on y prend le temps de discuter, d’ examiner les patients et de s’ intéresser au terrain pour faire de la prévention. J’ ai pris ma retraite il y a 2 ans,(à 79 ans) la mort dans l’ âme. J’ ai fait des remplacements pendant 12 ans à mon retour en France.10 ans chez les mêmes 2 confrères, jusqu’à leur retraite. Ensuite au hasard des demandes. La médecine d’ aujourd’hui me fait peur. On n’ examine plus les malades, c’ est ainsi que j’ ai vu un soir un homme se plaignant de douleur au MID pour laquelle on lui avait donné du doliprane, sans voir le membre. Je l’ ai vu : marmoréen et froid. Il a été opéré en urgence le lendemain matin. Je ne suis pas non plus contre le progrès technologique, mais une cabine médicale où sont analysés température, TA et battements cardiaques……là je dis non. Où est la palpation si importante, et le simple fait de voir le patient, son teint, ses yeux, sa langue…. Si j’ en avais les moyens j’ ouvrirais un cabinet pour faire de la vraie médecine. Et le pire, les patients trouvent ça normal. Une dame un jour m’ a demandé pour qui je me prenais quand je lui ai demandé de se mettre en slip et soutien-gorge et de monter sur le lit d’ examen. Elle est partie. Son médecin traitant, allopathe, ne la faisait jamais déshabiller. Au secours !
Article remarquable par son contenu , très documenté ,à la fois agréable à lire car il nous place dans le quotidien des medecins et des patients , et derangeant par ses questionnements sur les nouveaux progrès de la technologie , l’utilisation excessive de medicaments, et la question de la prevention , sujet compliqué , mystérieux, avec la formation des medecins.
Entièrement d’accord avec vous et merci pour vos articles qui nous semblent très intéressants.
En tant que patiente, il y a déjà très longtemps que j’ai pu observer ces comportements. Sans doute, est-ce pour échapper au stress dont ils craignent d’être atteints en faisant preuve de compassion que certains étouffent leur penchant naturel à la bonté. Mais lorsqu’on ne soigne pas avec le coeur, c’est à dire par amour de son prochain mieux vaut en effet faire un autre métier. Votre métier est fait d’abnégation et de courage. Félicitations à vous d’avoir réussi à tenir le coup.
J’apprécie énormément vos commentaires, c’est donc en lecteur convaincu que je vous livre ma réflexion. Vous n’êtes pas un fan de la médecine à distance, cependant n’st ce pas mieux que pas de médecine tout court dans les déserts médicaux ou l’urgence parfois s’impose? N’oublions pas non plus que ceux qui l’ont mise en place ne sont pas forcément des charlatans et que cette nouvelle forme de relation imposée par des contraintes dues à différentes raisons toutes justifiables est parfois indispensable. En outre tout est perfectible et nl’expérience bonifiera la qualité de ce produit qui ne remplacera bien sur jamais la chaleur du contact humain avec son praticien.
Sincèrement votre
Pierre Fournier
bonjour , merci pour toutes les informations ,on essaye de profitez des conseils , je n’ai pas fait de grandes études mais votre analyse je le dis depuis longtemps ,dans mon adolescence celui qui se destinait a la médecine était d’une intelligence supérieure a la moyenne issu d’une famille aisée et avait une vocation ,aujourd’hui le mot vocation est remplacé par ARGENT le plus facilement et le plus vite possible , analyse d ‘un artisan retraité
Cher Docteur Rueff, en 1966 le Docteur BETOURNE, Professeur de pédiatrie, nous a confié, à mon père et moi, que 80 % des médicaments ne « servaient absolument à rien ». C’était il y a exactement 50 ans!!
Le Professeur EVEN a récemment confirmé – du moins en ce qui me concerne – la statique cupidité des laboratoires pharmaceutiques.
Dans un système où le bien-être des patients passe très loin derrière le(s) bénéfice(s) énormes « en monnaie sonnante et trébuchante », il n’y a peu de bon à espérer, sinon que chacun doive s’en sortir avec ses moyens limités en matière médicale et beaucoup de recherches…..
Quant au triste sire de cybernéticien auquel vous faites référence, il lui serait certainement très utile de visionner ( dans l’intimité de, je suppose son très sophistiqué home-cinéma), les séries ancienne et récente de « La planète des singes » pour se rappeler, si tant est qu’il lui reste un peu d’intelligence NON artificielle, que la réalité dépasse très souvent la fiction et qu’une des grandes lois de la nature à laquelle « On ne commande qu’en lui obéissant « , savoir:
« Qu’on ne récolte que ce que l’on sème », devrait peut-être lui faire envisager de ne devenir tout au plus qu’un bon ‘metteur en scène’!
Bien à vous et avec mon meilleur souvenir…..
Merci pour cette analyse marquée au coin du bon sens.
On n’insistera jamais assez sur la mainmise de Big Pharma
sur le domaine médical dans son ensemble.
Quel encouragement je trouve dans vos propos et vos conseils : je les transmets à quelques personnes triés sur le volet car c’est le petit nombre hélas qui se préoccupe de « prévenir « avant de souffrir. Continuez!
Cela fait un moment que je remarque que ces médecins qui refusent d’évoluer au delà de l’enseignement universitaire classique deviennent en pratique « parfois » des praticiens obtus jaloux de leur savoir d’origine leur conférant « autorité » auprès de « patients consentants » et tentent de casser d’autres approches et ceux qui les diffusent ..( c’est du vécu : j’en ai fait hélas l’expérience dans ma petite pharmacie!!..)
dans ma région impossible d’avoir un rdv rapide avec un cardiologue le premier rendez vous que l’on peut obtenir est en septembre … Toute la semaine dernière j’en ai cherché un de ‘lest à l’ouest et du nord au su d ….rien . On se moque de nous .
Bonsoir,
Cette lettre est très réaliste. Pouvez-vous la faire valoir auprès de notre nouveau gouvernement pour que le ministre de la santé puisse enfin réagir en faveur de notre santé? J’ignore s’il voudra intervenir, les trusts pharmaceutiques semblent si gratifiants que les ministres de la santé s’enchainent sans réaction. C’est comme l’affaire du DTP il faut combien de temps pour trouver une solution. Elle date de la présidence de Sarkozy et cela fait dix ans que nous luttons et la solution n’est qu’à moitié trouvée. Je suis dépitée de ce manque de réaction et que nous sommes pris en otage. Heureusement qu’il y a des hommes comme vous qui luttent sans relâche. Merci beaucoup
Je lis toutes vos lettres avec beaucoup intérêt car elles sont enrichissantes et bien documentées.
Si votre pratique médicale est la meilleure pourquoi avez-vous besoin mépriser prophètes et charlatans ?
A qui faites-vous allusion ?
Aux non-médecins ?
Aux médecins qui ne pratiquent pas comme vous ?
Ou ceux qui affichent mépris et railleries envers les professeurs que vous estimez ?
Cet article « ON M’A VOLÉ MON MÉDECIN » devrait être envoyé au nouveau président de la république et à la ministre de la santé.
de vue ecologique lhomme est aussi l especes qui a detruit la nature le système encrassé par la nature .
Cher Dr Rueff
Vous commencez à vieillir.
Les médecins des années 50 se plaignaient de l’évolution de la profession et de la société qui les excluait petit à petit.
Il se plagneaient que les médecins devenaient de plus en plus des prescripteurs de protocoles, plutôt que des chercheurs de la souffrance du patient.
Même les pharmaciens se plaignaient de ne plus faire des préparations magistrales et de devenir de plus en plus des commerçants qui descendaient des flacons des étagères.
Si l’avenir des médecins est de programmer un robot qui opère un patient, il faut s’adapter.
Et l’histoire prouve que l’évolution va dans le bons sens. On vit mieux, plus vieux et en meilleure santé, malgré ces méchants labos.
Sylvain
Bonjour,
merci pour votre lettre que je lis avec grand interet. Mon pere etait medecin et ma mere pharmacienne, je suis nee dans le « milieu medical ». J’ai decide a 40 ans de commencer des etudes d’osteopathie, car j’etais a la recherché d’une « autre medecine ». L’approche manuelle est a mon sens essentielle et c’est bien ce qui manque aussi aux medecins: l’examen du patient, la palpation. Cet examen est devenu tellement rapide et meme parfois absent qu’on se demande generalement si la consultation n’aurait pas pu se faire par telephone… Comme si les medecins avaient peur d’approcher leur patient et de reellement l’examiner. Voila ce que je rajouterais a votre lettre et a votre merveilleuse idee de reformer les etudes de medecine, insister sur le contact entre le medecin et son patient, apprendre a l’ecouter mais aussi a ecouter son corps.
En vous souhaitant de nous donner encore longtemps de vos bons conseils,
Myriam
Très intéressant. Attention toutefois d’être précis vous évoquez le salaire d’un greffier à 300.000 euros mensuels. Mais il s’agit de la poignée de greffiers titulaires de charge des tribunaux de commerce en France et non des milliers de greffiers fonctionnaires qui débutent avec à peine plus que le smic et en fin de carrière peuvent en atteindre le double.
Bonjour et merci pour cet article
la réalité est sans doute pire que ce déjà triste tableau!
-il y a tellement à écrire que je ne m’étendrai pas trop ici, je vous laisse le soin d’aller découvrir mon blog, témoignage d’une vie de médecin qui a changé de cap radicalement depuis un an et demi, et qui s’en félicite.
Je connais très bien ce que vous décrivez et je pourrai en rajouter un paquet……
Je vais rajouter un lien vers votre site de ce pas !
Bravo et continuez votre travail . De mon point de vue, il en vaut la peine.
Docoach
http://docfranc.eklablog.com/
Bonjour,
Cela fait des décennies que j’entends le même couplet: » Les médecins ont fait 9 ans d’études, c’est normal qu’ils gagnent bien leur vie « .
Alors que dire de ceux qui n’ont pas eu la chance ou les moyens de faire des études , et qui ont dû commencer tôt à travailler pour un salaire de misère ?
Pourquoi les études seraient elles plus valorisantes qu’un travail manuel ?
Observez les villes quand il y a grève des éboueurs et vous comprendrez combien ils sont indispensables. Autant qu’un médecin.
Que les médecins mettent leur égo de coté pour se rendre compte qu’en 2017 des personnes, pourtant avec un travail ,dorment dans des voitures , Que d’autres vivent , ou survivent, avec moins de 800 euros par mois.
Juste un peu de respect pour cette masse laborieuse.
Merci
Bonjour Monsieur,
Personnellement, je ne sais pas si la médecine va dans le bon sens ou pas; il est tellement difficile d’évaluer « les progrès »mais j’en suis sûre,la médecine actuelle ne tient pas beaucoup compte de l’âme, mais ce n’est pas de cela dont je voulais parler.
Ce qui m’intéresse davantage et ce n’est qu’une autre face de la réalité, c’est la main mise par la commission européenne sur la santé; je ne parlerai pas des lobbies pharmaceutiques mais du contenu des « GOPE » ( Grandes Orientations de Politique Economiques) 2016-2017,dont il est question, dans les « recommandations du conseil » concernant le programme national de réforme de la France pour 2016 – je vais directement au chapitre 5, à savoir: » Eliminer les obstacles à l’activité dans le secteur des services, en particulier dans les services aux entreprises et les professions réglementées ».
Ce qui revient à dire: Destruction et mise en concurrence de toutes les professions réglementées que sont les artisans-taxi,notaires, avocats,pharmaciens, médecins, etc.
Ne croyez- vous pas, qu’au de là de savoir si la médecine va dans le bon sens ou pas, il serait intéressant de se pencher sur cette mise en concurrence des professions réglementées et notamment des médecins; ne s’agit-il pas d’une course aux profits au dépens des malades?
Ne pensez vous pas que les médecins sont pris dans une sorte d’étau et qu’ils ne savent plus où donner de la tête?
Cette politique rampante et sournoise de la Commission européenne, ne fournit-elle pas matière à monter entre eux les tenants d’une médecine à échelle humaine et les autres favorables à une robotisation de leur pratique, qu’on appelle le progrès?
Bien cordialement.
Monique ETchevest
J’ai de la chance, ma doctoresse se déplace lorsque je l’appelle, mais si je suis en état je prends rendez-vous à son Cabinet, elle est débordée. Médecine généraliste, mais aussi ouverte à l’homéopathie, très humaine, elle vous écoute, elle vous aide si vous en avez besoin, je l’apprécie beaucoup. Bien sûr même avec un rendez-vous attendez tout de même, elle ne peut être à l’écoute et être à l’heure. Je lui fais confiance.
Je vous assure avec à peine un tantinet d’humour ,que, moi simple curieux et fils d’une mère capable de soigner n’importe quels maux du quotidien avec bon sens ,sagacité et connaissances ancestrales ,je suis capable de m »installer médecin généraliste tels que ceux qui sévissent en France avec la même capacité à savoir: un symptome = un médicament ,ceci en 5 minutes et basta !!!!!!!!!!!!!!!!!
Pourquoi dans l’intérêt de nous tous Messieurs les allopathes et homéopathes ne s’allient ils pas?
Nous ne sommes pas médecins et pour ma part avec vos informations et ceux d’autres praticiens sur internet je ne sais plus qui il faut suivre.
On m’a volé mon médecin !
Il ne me manque pas !
Non c’est une boutade ! (Ceci dit la vie m’a épargné de la « toxicomédecine »)
Je vous remercie pour le travail que vous faites pour la prise de conscience de ce grave problème de société.
Il est vrai que pour moi, le monde et chaque être humain, a plus besoin :
d’Amour, de présence, d’écoute, de reconnaissance de l’étincelle divine qui est en lui, d’encouragements,
que de tous les médicaments de la terre, des machines indispensables qu’on nous fait miroiter, des institutions, du fric…
Je compatis donc au sentiment d’écartèlement que doivent ressentir les médecins conscients du rôle qu’ils ont à jouer dans ce sens,
face aux conditions environnementales (paperasses, administration, gout du luxe correspondant à leur statut…) qui les poussent dans l’autre sens.
Mais médecin, ou pas, ne sommes nous pas, tout un chacun, confronté à ce même challenge :
la société actuelle court à sa perte en continuant ainsi.
Que puis je faire à mon niveau pour mettre ma goutte d’eau sur le feu qui menace ?
Ou est ce que je choisis de continuer à vivre comme le commun des mortels qui ne se sentent pas concernés ?
Chacun est bien seul face à son âme qui lui chuchote ce qu’il peut faire, et il l’écoute ou pas.
Je suis donc heureuse, que quelques médecins comme vous,
osent ouvrir la voie vers une autre médecine plus proche du BIEN ÊTRE humain
et qu’ils retrouvent ainsi la voie vers le serment d’Hippocrate,
que beaucoup semblent avoir oublier .
Un Être humain en marche parmi tant d’autres
Marie Blandine
Je viens de lire votre dernière lettre avec laquelle je suis d’accord. Par contre, je ne suis pas d’accord sur les dépassements d’honoraires pratiqués par les médecins homéopathes ou acupuncteurs qui ne permettent pas aux personnes les plus modestes de pouvoir se soigner correctement. je pense que se médecins sont aussi des formes de charlatans qui pensent surtout à l’argent avent de penser au malade. Si ces médecins étaient corrects ils adapteraient leurs tarifs d’après les moyens des personnes qui les consultes.
Merci de faire suivre à vos confrères à dépassements d’honoraires
Une personne exaspérée de ne pas pouvoir se soigner faute de moyens
bonsoir docteur Rueff je pense aussi comme vous malheureusement nos médecins n’ont le temps de soigner correctement et il ne sont pas aussi formés correctement .
la qualité des soins a baissé avec les années en France. mais tout n’est pas noir quand même car en France on ne laisse pas des gens mourir dans la rue comme dans certains pays.
cordialement
PIERRE GARCIA
80000 euros/an c’est déjà bien;; vu que la plupart ont choisi de faire des études juste pour avoir une bonne situation et une vie confortable.
Question paperasse, « formation permanente », on est très nombreux à avoir les mêmes contraintes (je parle des gens qui travaillent à leur compte). De plus, je connais des infirmières qui font un boulot largement aussi équivalent que les médecins , et qui ne gagnent pas ces sommes-là.
Alors arrêtez de plaindre ces gens-là, qui pour la plupart ont largement perdu les notions de bases de la médecine.
Je ne suis même pas arrivé à lire la suite de l’article… tellement il commençait mal . Cela fait des années que j’évite de consulter mon médecin, que je me soigne avec 2 ou 3 trucs naturels et que je ne demande aucun remboursement à la « sécu » qui pourtant me coûte de + en + cher en cotisation…
Tout ce qui est dit dans cette lettre est empreint de bon sens.
Mais il y a l’évolution qui, si elle ne va pas dans le sens adéquat entraîne inéluctablement la chut et la disparition par une sorte de Darwinisme sans pitié.
Or ce n’est pas ce que nous observons.
Certes tout n’est pas « pour le mieux dans le meilleur des mondes » mais il y a des progrès incontestables.
Alors, ce qui parait plus que tout nécessaire n’est-ce pas plutôt une meilleure adaptation aux conditions nouvelles
Bonjour et merci pour vos partages.
Vous avez tout dit dans votre Lettre… Malheureusement, ceux que vous appelez « Charlatans » ou soupçonnés de l’être, selon les cas à tort ou à raison, sont parfois les seuls auprès de qui certaines personnes désespérées trouvent une aide ou un soulagement de leurs maux.
Oui, nous avons tous besoin d’une meilleure formation pour les médecins qui leur permettre de considérer chaque humain dans son individualité avec une autre approche de la « maladie » et de l’équilibre.
Dire que le Docteur RUEFF vieillit est plus qu’une erreur, il est seulement « jeune depuis plus longtemps que nous »….Sa vision anticipée et sa lucidité ont fait que bien avant les autres, lui et certains confrères plus soucieux de leurs patients et de la SANTE en générale, ont pressenti que d’une part, nous n’avons pas une médecine à deux vitesses, mais une médecine dont la boîte de vitesses est cassée et personne ne veut mettre les mains dans le cambouis’, d’autre part notre corps hérité de la nature mérite mieux que la chimie synthétique – dont pas moins de 10 millions de produits différents empoisonnent lentement mais sûrement la planète.
En 1966 le Docteur BETOURNE, Professeur de pédiatrie, nous a confié, à mon père et moi, que 80 % des médicaments ne « servaient absolument à rien ». C’était il y a exactement 50 ans!! Le Professeur EVEN a récemment confirmé dans les mêmes termes (cherchez l’erreur) la statique cupidité des laboratoires pharmaceutiques et de tous ceux qui les soutiennent de leurs « découvertes à sensation ». Il y a quinze ans le Dr RUEFF m’a guéri d’une addiction de 425mg d’antidépresseurs/jour, et fait perdre 20 kg de toxines accumulées au long de 25 années de neuroleptiques et psychotropes (avec en prime un glaucome, une grosse prostate, de l’hypertension et des acouphènes (bah, « dommages collatéraux »)…. Pour ceux qui rêvent qu’on vit « plus longtemps, plus vieux et en meilleure santé », un petit tour dans les maisons de retraite, EHPAD et autres établissements pour nos aînés, leur retirera leurs dernières illusions: c’est pas nouveau que de croire aux lendemains qui chantent, seulement voilà ces derniers se cantonnent dans le « futur » inaccessible des belles promesses constamment renouvelées et qu’on attend toujours pour….demain.
L’imposteur de cybernéticien auquel vous faites allusion, si tant est qu’il lui reste un peu d’intelligence NON artificielle, ferait bien de se souvenir qu’ « On ne commande à la nature qu’en lui obéissant »(BACON), et qu’une des grandes Lois de cette nature est qu’ « On récolte toujours ce que l’on sème ». Revoir dans l’intimité de son « home-cinéma » les séries de « La planète des singes » lui rappellerait – peut-être que – La réalité dépasse souvent la fiction et que son « remède » – la machine prenant le dessus sur l’esprit – sera pire que le mal… Il ferait, tout au plus, un bon réalisateur de SF.
Que pensez vous du nouveau ministre de la sante
Ira-t-il dans votre sens ?
pour le médiator ne donné pas de l’inportance a ceux qui on fait peut mais au docteur Fachon de brest au député docteur Bapt oui il l’on fait interdire voir le film la fille de brest
Bonjour,
Votre lettre pose des questions juste mais j’ai aussi quelques remarques à faire concernant nos médecins.
Certes, ils font 9 ans d’études mais d’autre professionnel aussi et d’autres professionnel sont amené à se former tout au long de leur vie professionnelle.
Il reste que certains de vos confrères ne se forment pas régulièrement et du coup quand on vient avec des informations nouvelles, des questions, et des lettres d’info sérieuses, on est pris pour des imbéciles et gratifié d’un petit sourire ironique.
Le temps de consultation est tellement court qu’on ne peut s’exprimer dans la confiance et l’écoute n’est pas forcément bienveillante.
Il est aussi difficile de trouver un médecin, même en ville car une fois la patientèle installée, on ne prends plus de nouveau patient sauf si … on est nouvel arrivant en ville.
Je trouve cela absurde et je préfère parfois attendre et entrer dans le cabinet en retard mais être écouté et avoir un échange constructif et surtout entre adulte. Il me semble que le premier acteur de sa santé c’est le patient lui même qui doit pouvoir décidé de son parcours de soin en toute connaissance de cause et accompagné avec compassion.
Je peux peut être sembler dure et intransigeante mais je suis effrayé du manque de vocation qui traverse beaucoup de profession.
Cordialement.
Bonsoir,
Comme je le dis depuis un moment déjà, le Médecin n’est plus là pour Guérir les patients mais pour Soigner et Entretenir la maladie. Tel est mon ressenti, Désolée de choquer certaines personnes bien-pensantes. De médecin j’aurai bien voulu changer mais je me heurte toujours au même refrain: nous ne prenons plus de nouveaux patients et c’est en partie pour cette raison que je me suis tournée vers vos publications. Surtout continuez à nous éclairer par vos immenses connaissances et un grand MERCI.
Bonjour,
Tout ce que vous dites est la réalité. Je suis naturopathe et sophrologue. Les personnes qui viennent me voir ont tant besoin que je les écoute. Ils ont également besoin d’un bon guide pour les aider à traverser une période difficile ou pour simplement comprendre où ils en sont : je suis un éducateur de santé sans prétention. Je ne reproche rien à personne, j’essai de rester en lien avec ce qui m’entoure pour participer modestement à l’évolution du monde.
Votre réflexion sur la médecine est la même que la mienne, en tant que patiente. Tout a changé. Le médecin est pressé, souvent il ne vous regarde quasiment pas et surtout il semble pressé de vous faire sortir de son cabinet.
Je suis docteur en psychopathologie et psychanalyse et je reçois des patientes , je dis bien patientes, car les hommes n’aiment pas trop la psy, maintenant. Car j’exerce depuis 1992 et à l’époque je recevais des hommes, maintenant je ne les intéresse plus. Les femmes viennent mais leur discours a changé. Les médecins ont changé mais les patients également. Plus d’effort de se resouvenir, plus d’effort pour venir à mon cabinet, ils préfèrent le téléphone !!! Or le cadre est important…..
L’époque a changé, tout doit être facile. Mais parce que tout est compliqué.
Je m’arrête là car il y aurait de quoi écrire une lettre.
Merci à vous pour toutes vos lettres qui m’apportent beaucoup.
J’ai oublié de dire qu’il est dommage que lorsqu’on est inscrit on ne reçoit plus les livres cadeaux pourtant bien intéressants.
Je partage parfaitement votre point de vue; je pense qu’il serait urgent de donner une formation effectivement d’éthique et de psychologie aux médecins et de leur ouvrir les portes de médecine non allopathique aussi et d’ humaniser à nouveau le médecin à l’écoute de son patient; de plus comment faire un diagnostic quand le patient est plus vite hors du cabinet que dedans!!! les médecines uniquement nationalisées sont en général une catastrophe, car le médecin voit trop de monde dans un laps de temps trop court et de plus c’est éreintant pour lui et cela ouvre la porte à toutes sortes d’erreur médicales!…La médecine conventionnelle est en crise profonde et la confiance des patients de plus en plus écornée!
je suis fille de médecin et je ne crois plus à la médecine d’aujourd’hui car il n’y a aucune prévention ni information. Je me documente maintenant. J’ai eu un cancer du poumon avec difficulté de respirationdepuis 5
Je suis fille de médecin et je ne crois plus à la médecine actuelle. J’ai eu un cancer du poumon et opérée en 2012 et depuis difficulté de respiration intense jusqu’au jour où je suis tombée sur un médecin « bon » qui m’a expliqué qu’il fallait que je l’enlève mes dents dévitalisées? Je l’ai fait! Je revis….Plus de douleurs de dos;;je digère bien je suis moins fatiguée et……la cerise sur le gateau mon souffle commence à se normaliser: Alors pourquoi tant de maladies chroniques en France? Pourquoi tant de couronnes et de bridges poses en France? Personne ne donne la vraie information au malade. Je suis triste de voir
Je suis vos informations et il est vrai que j’ai pris des initiatives pour ma santé, aujourd’hui, j’ai perdu12 kg en 6 mois, mon cholestérol est de 2,33g/l et mon diabète à 1,10g/l et ceci sans médicaments, je ne me suis jamais sentie aussi bien, j’ai récupéré des heures de sommeil. Seul hic, ma T.S.H ultra sensible est à 8,72, mon généraliste lève les bras au ciel car je ne souhaite pas reprendre un traitement. Je ne sais pas si j’ai tort ou raison de persévérer. Mon T3L est à 3,8, le T4L est à 7,1 anticorps anti-thyroperoxydase <9 , anticorps anti-thyroglobuline <4, le problème, c'est eux qui ont la connaissance du corps humain, comment faire de la résistance dans l'ignorance? Un grand merci pour te ceux que vous m'avez appris.
Bravo pour cette lettre qui exprime bien la médecine d’aujourd’hui !! C’est vrai qu’il faut revoir l’enseignement de la médecine à la base avec une notion essentielle de prévention et d’écoute !
N’oublions pas qu’il existe encore des médecins dignes de ce nom qui sont trop souvent et malheureusement considérés comme des « marginaux » ! Il existe également des médecines parallèles très sérieuses et efficaces.
C’est à tous les niveaux de notre société qu’il faut revoir les base de l’enseignement, la médecine n’est pas la seule en détresse !
J’ai œuvré en terme de technicien dans le domaine agricole, d’abord convaincu puis confronté journellement à la chimie et ses dérives sans recherche suffisants sur le long terme pour les hommes et le sol. J’ai essayé de corriger et réorienter vers de vraies pratiques agronomiques ce qui s’est soldé par un échec de compréhension au sein de mon entreprise et même de beaucoup de praticiens. J’ai vécu un long burnout qui m’a poussé à démissionner pour un métier de conseil qui me passionnait !
Je rejoins tout à fait votre analyse; moi-même médecin généraliste avec orientation homéopathie uniciste, phytothérapie et nutrition, j’ai fait mienne la devise de l’OMS sur la santé et l’applique au quotidien: replacer le ou les symptômes dans le contexte et essayer de trouver la ou les causes. Mais celà est chronophage et peu « rentable financièrement », et sans la satisfaction d’arriver souvent à aider les gens à aller mieux, il y a longtemps que j’aurais jeté l’éponge! Je pense qu’une des solutions serait peut-être d’adopter le système de rémunération helvétique avec taux horaire, tout le monde y serait gagnant. Qu’en pensez-vous?
Très confraternellement.