Ne laissez pas l’hiver dicter sa loi !
L’hiver est là, bien installé, et… vous voyez le monde autour de vous se moucher et tousser. Bien entendu, on pense d’abord à se protéger de LA GRIPPE. Vacciné ou non (c’est un choix personnel), vous devez savoir que vous n’êtes jamais protégé qu’à 50% et qu’il existe bien d’autres mesures permettant de booster son immunité.
Le virus de la grippe, même s’il est le plus dangereux, n’est pas toujours celui qui va vous handicaper.
Il en existe bien d’autres qui sont en mesure de vous faire tousser, moucher, cracher, provoquer sinusites et fièvres que vous apprendrez d’ailleurs à respecter.
Pensez d’abord à vous protéger contre la grippe
Tout d’abord quelques conseils de base, que vous avez sans doute, pour certains, entendus dans les grands médias :
- Eternuez dans un mouchoir en papier que vous jetterez immédiatement dans un sac poubelle,
- Lavez-vous correctement les mains tout de suite après, pendant au moins 15 secondes avec un vrai savon en remontant jusqu’au poignet et en pensant à ce « geste de chirurgien » que nous avons tous vus,
- Lavez-vous également les mains quand vous avez touché une poignée de porte, une rampe et n’oubliez pas que les téléphones portables, les tablette et les claviers d’ordinateurs sont un véritable « refuge à microbes et virus ».
- Pas plus qu’il n’est conseillé de boire dans le verre de son voisin, n’utilisez pas les téléphones des autres et si c’est le cas, pensez à bien vous laver les mains et…les oreilles et la joue.
- Personnellement, je conseille, en période d’épidémie, de mettre systématiquement des gants dans la rue et les lieux publics,
- N’abusez pas des gels hydro-alcooliques. Ces gels, très utilisés par le passé, sont suspectés [1] de faciliter, particulièrement chez les enfants, l’absorption par la peau de perturbateurs endocriniens [2] de type « bisphénol A ».
- Couvrez-vous la tête et les oreilles quand vous sortez dans le froid,
- Habillez-vous avec trois couches de vêtements bien chauds plutôt que, par exemple, un simple t-shirt et une grosse doudoune.
- Mettez autour de votre cou, quand vous sortez, un foulard léger que vous pouvez imprégnez d’huiles essentielles. Vous vous ferez moins remarquer que des Asiatiques portant un masque ! Je vous propose une ou deux gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus globulus et de menthe poivrée mais vous pouvez aussi utiliser des mélanges que l’on trouve dans toutes les pharmacies comme Aromasol®, Climarome® ou Brumessence®…
Rien ne remplacera jamais une bonne alimentation !
Je ne m’étendrai pas trop sur ce sujet que j’ai déjà largement développé… mais tout de même, l’alimentation est clé.
C’est le moment parfait pour commencer la journée avec un solide petit déjeuner précédé d’un jus de citron chaud avec une cuillère à café de vinaigre de cidre (à lire ici) sans oublier le « coup de rouge ». Si votre intestin le supporte ou si vous avez tendance à la constipation c’est aussi le moment d’y rajouter une pincée de chlorure de magnésium. Vous adapterez la dose en fonction de votre transit intestinal.
Limitez au maximum les produits sucrés et ceux à forts indices glycémiques qui affaiblissent l’immunité.
Ne lésinez pas sur l’ail, l’échalote et l’oignon si vous supportez.
Dînez léger le soir avec une soupe ou une salade composée, sans oublier une bonne dose de poudre de curcuma, un peu de poivre, de gingembre râpé et beaucoup de persil riche en vitamine C.
Si vous manquez de vitamine C, de vitamine D ou de zinc… c’est le moment !
Certes les dosages ci-dessous ne sont pas remboursés mais tout laboratoire d’analyse sait où les transmettre :
Le taux plasmatique souhaitable de vitamine C se situe entre 5 et 17 mg/litre ou 28 à 100 µmol/litre. Au-dessous, il faut absolument vous supplémenter.
En cas d’infection hivernale aigüe et déclarée, il m’est arrivé d’en conseiller, soit sous forme retard, associée à des bioflavonoïdes, soit sous forme estérifiée et donc liposoluble, plusieurs grammes par jour.
La dose sera adaptée en fonction de la tolérance intestinale mais, en général, quand le besoin en vitamine C augmente, elle reste bonne.
Le taux recommandé de vitamine D (25 OH vitamine D) se situe entre 30 et 70 ng/litre ou 25 à 75 nmol/litre. Des valeurs inférieures doivent vous conduite à vous supplémenter afin d’arriver aux valeurs supérieures des « fourchettes » sans les dépasser. Je ne reviendrai pas sur tous les avantages d’un bon statut en vitamine D que j’ai déjà abordés ici. Je suis personnellement persuadé qu’un taux optimal en vitamine D est l’un des meilleurs garants de votre résistance aux virus hivernaux !
Par expérience j’ajoute que les taux optimaux de zinc ne sont pas souvent obtenus même avec des apports végétaux (amandes, pois chiches, cacao, germes de blé, quinoa, sésame, noix de cajou, lentilles…) ou animaux (œufs, fruits de mer, veau, mozarella, cheddar, yaourts).
Les taux plasmatiques se situent entre 70 – 150 µg/dL, mais les globules blancs (leucocytes) en contiennent 60 fois plus que le plasma sanguin.
Un taux de 100 µg/dl est acceptable et il est important de ne pas le dépasser par une supplémentation excessive qui peut être néfaste [3]. Une bonne façon d’éviter cette toxicité reste de supplémenter en fonction de ses besoins, de leur évolution constatée, de s’assurer d’une bonne supplémentation en vitamine C et de prendre un complément de type « complexe B » car les excès de zinc peuvent perturber le métabolisme des vitamines C et B.
Soyez très attentif à votre microbiote [4] et mettez systématiquement au menu hivernal un extrait de pépins de pamplemousse (EPP) et un (ou plusieurs) probiotiques.
L’extrait de pépins de pamplemousse (EPP) est un antimicrobien naturel puissant qui agit sur 800 souches de bactéries et virus, 100 souches de champignons et sur un grand nombre de parasites. Ses propriétés antimicrobiennes viennent de sa richesse en bioflavonoïdes (naringine, isosakuranetine, néohespéridine, hespéridine…) associés à la vitamine C. Choisir un extrait de pépins de pamplemousse de qualité, riche en bioflavonoïdes est essentiel et évitez ceux qui contiennent de l’alcool ou d’autres conservateurs comme le benzethonium. Pour vous assurer de son efficacité, optez pour une concentration avec un minimum de 400 mg de bioflavonoïdes. Vous pouvez également choisir une forme en comprimés d’EPP issus de l’agriculture biologique et sans conservateurs comme le Citrovital™.
Contrairement aux antibiotiques, cet antiseptique puissant, antiparasitaire et antifongique [5] n’agresse pas la flore intestinale dominante.
En prévention vous pouvez prendre 15 gouttes matin et soir et l’ajouter, le matin à votre jus de citron, vinaigre de cidre et chlorure de magnésium ou un à deux comprimés de citrovital.
L’Echinacea et l’Andrographis dont nous allons parler sont d’excellents complémentaires.
Des probiotiques pour une bonne prévention hivernale.
Les probiotiques contribuent à se protéger des infections hivernales [6] et il est important de les prendre régulièrement dès l’automne.
Quels probiotiques et quelles souches choisir ? C’est une vaste question que je n’ai, personnellement pas résolue. Depuis le simple « acidophilus bifidus » à des mélanges complexes (bulgaricus, rhamnosus, para-caséi…), des mélanges réfrigérés, ou des mélanges apportant plus de 20 millions de souches… on a l’embarras du choix.
J’ai opté pour deux solutions :
- Ne prendre les probiotiques qu’au maximum une vingtaine de jours par mois pour permettre au microbiote [7] de fonctionner sans eux,
- Varier les souches et présentations,
- Associer deux souches ou deux mélanges différents,
- Manger régulièrement un yaourt de lait de chèvre ou de brebis.
Je ne prétends à aucune « solution miracle » mais il me semble que cette façon de faire donne les meilleurs résultats qui, de toutes façons, sont différents avec chaque personne, chaque âge, chaque situation, chaque alimentation, chaque sensibilité et réactivité intestinale.
Un de mes amis et confrères consomme régulièrement de la choucroute crue [8] au petit déjeuner. J’avoue que je n’ai pas eu le courage d’essayer mais je pense que dans tous les cas il est bon de consommer régulièrement du chou, du brocoli et de la choucroute pour entretenir son microbiote et stimuler localement ses défenses immunitaires.
En été, il m’arrive de consommer du kwas [9] (ou kvass) cette boisson nationale russe au goût un peu aigre, en y ajoutant un peu de citron. Les céréales fermentées permettent aussi d’entretenir son microbiote. C’est assez rafraîchissant, mais attention il peut apporter une certaine quantité de sucre. J’avoue ne l’avoir jamais préparé mais acheté en bouteille dans des magasins spécialisés.
Le kéfir [10], provenant de la fermentation du lait ou de jus de fruit sucrés a la réputation de contribuer à la constitution d’un bon microbiote. Il apporte également des minéraux, des acides aminés, des vitamine D, A, B12 et D, et du tryptophane ce qui en fait une boisson relaxante.
La prévention homéopathique ?
C’est un vieux débat : chaque année les patients me demandaient de leur prescrire le « vaccin homéopathique ».
Je leur expliquais que l’imprégnation des souches d’infuenzinum prises régulièrement n’étaient pas un vaccin, sans avoir l’impression de les convaincre totalement.
Beaucoup de personnes disent se sentir plus résistantes quand elles commencent à les prendre dès le mois d’octobre, généralement en alternant des dilutions de 9CH et 15 CH. Cela peut aussi être préconisé dans les suites de grippe. Bien entendu les preuves scientifiques manquent.
Personnellement j’ai l’habitude de conseiller dès le mois d’octobre et au moins jusqu’en mars :
- 1er dimanche du mois, une dose INFLUENZINUM 9CH
- 2ème dimanche : 1 dose SERUM DE YERSIN 9CH [11]
- 3ème dimanche une dose INFLUENZINUM 15CH
- 4ème dimanche 1 dose THYMULINE 9CH [12]
Beaucoup sont très satisfaits de ces protocoles, très pratiques chez les enfants à qui je recommande en plus, à jeun, chaque jour sur la langue de petites doses d’oligo-éléments tels que le Cuivre, l’Or et l’Argent et quelques gouttes d’argent colloïdal.
L’Echinacea
L’Echinacea angustifolia, une plante d’origine américaine et mexicaine a la réputation de réduite la durée et l’intensité des infections respiratoires hivernales de la sphère ORL (nez gorge, oreille, sinus…).
L’absorption d’Echinacéa a la réputation d’augmenter les défenses immunitaires, sans que les mécanismes soient encore clairement identifiés. On avance trois hypothèses :
– augmentation de la production des cellules de l’immunité, lymphocytes et macrophages,
– augmentation de la production d’interféron,
– activité anti mycosique, anti levures.
On a recherché les preuves scientifiques et finalement deux méta analyses [13] ont permis de d’objectiver cet effet. Il est conseillé d’en prendre préventivement une dose par jour quelques jours par semaine en période risque et d’augmenter les doses en cas d’infection.
Pour ma part, je recommande la prise préventive d’une ou deux gélules d’un complément particulier : le Propoplant. Ce mélange, en gélules, d’échinacea, de semences d’ispaghul, de propolis et d’huiles essentielles d’eucalyptus, thuya et thym a donné satisfaction à beaucoup d’enrhumés hivernaux. Associé à la vitamine C, au zinc et aux mesures de protection élémentaire comme la pratique du foulard imprégné de mélanges d’huiles essentielles, je vous le recommande. On peut multiplier les prises par deux ou trois en cas d’infection déclarée.
Les homéopathes connaissent bien le jus de sureau noir sous le nom de Sambuccus nigra. De nombreuses recherches sur le sureau ont été menées depuis plusieurs siècles et ont montré des résultats favorables permettant de soigner la sinusite ainsi que la grippe. Ces études ont révélé des effets positifs sur le rhume et l’inflammation des voies respiratoires. D’autres tests ont montré des effets favorables sur l’évolution des sinusites et grippes. Il existe un complément bien connu, associant jus de sureau noir et échinacea, que je recommande en période de risque et dont les doses peuvent être augmentées en cas d’infection.
En cas de grippe déclarée l’infusion, plusieurs fois dans la journée, de fleurs de sureau a un effet diurétique, pro-transpirant et antipyrétique. N’hésitez pas à compléter par une bonne dose… de couette épaisse.
L’Andrographis
Andrographis paniculata est une plante d’origine asiatique préconisée depuis longtemps pour réduire l’intensité des infections hivernales.
Plusieurs essais cliniques sont arrivés aux conclusions suivantes : seule ou associée à une autre plante, l’Andrographis permettrait de diminuer l’intensité et raccourcir la durée des infections respiratoires sans complications.
Ces faits, reconnus par l’OMS [14], ont été confirmés par plusieurs essais cliniques [15] en « double aveugle ». La plupart ont duré 7 jours et ont utilisé soit des capsules d’Andrographis (6% d’andrographolide), soit une haute dose (500 mg, 4 fois par jour) d’acétaminophène. La plante s’est avérée aussi efficace que les médicaments classiquement conseillés pour soulager la fièvre et le mal de gorge [16].
On trouve facilement un extrait standardisé à 500mg et à 10% d’andrographolides [17]que l’on peut prendre à titre préventif à la dose d’une ou deux gélules par jour en associant, bien évidemment les autres mesures et en augmentant, si besoin, les doses.
L’Andrographis aurait également des effets hépato protecteurs. Des essais non répertoriés ont révélé une efficacité sur les douleurs d’origine arthritique [18], la fièvre, l’inflammation, la diarrhée aigüe et la dysenterie bacillaire [19].
Il n’y a pas d’interactions médicamenteuses connues avec l’Andrographis mais certaines études animales conduisent à rester prudent et avertir son médecin en cas de prise concomitante de médicaments antiplaquettaires ou antihypertenseurs. D’autres études conduisent à éviter de la conseiller chez les femmes enceintes.
Chère amie, cher ami, vous voyez que les mesure de prévention des affections hivernales ne manquent pas.
Par prudence, et en ce moment où l’épidémie de grippe est à son pic, préparez votre pharmacie personnelle pour ne pas vous laisser surprendre. Si je devais vous donner un dernier conseil récapitulatif, vérifiez votre stock :
- De mouchoirs en papier avec la possibilité d’imprégnation par un mélange d’huiles essentielles,
- De chlorure de magnésium
- De probiotiques
- De vitamine C, de zinc, de vitamine D et d’extrait de pépin de pamplemousse, d’ampoules d’oligoéléments de cuivre (en cas d’infection déclarée)
Par mesure de précaution essayez de garder dans votre pharmacie personnelle au moins une boîte d’Echinacea, et/ou de Propoplant et une boîte d’Andrographis.
Ayez, chez vous, au moins quelques doses d’INFLUENZINUM 9 et 15CH, de SERUM de YERSIN 9CH et, sous la main un complexe associant les principaux remèdes homéopathiques de la grippe type « Infludo [20] » ou « L52 [21] », mais il y en a bien d’autres…
En cas d’affection aigüe et fortement fébrile, ne dramatisez pas, mais si vous présentez un facteur de risque particulier (asthme, problème cardiaque) consultez par précaution un médecin.
J’espère vous avoir présenté les multiples façons de vous protéger, de gérer votre infection, sans obligatoirement avoir recours aux médicaments classiques.
N’oubliez pas, enfin, de vous reposer, de transpirer sous la couette, de cesser de vous alimenter (comme les animaux malades) surtout si vous n’avez plus d’appétit et de profiter d’une éventuelle « belle fièvre » pour réfléchir à votre mode de vie, vos priorités, pour méditer.
J’espère que ce texte saura vous apaiser et vous tranquilliser.
Surveillez bien votre boîte aux lettres,
Docteur Dominique Rueff
vos articles étaient intéressants mais depuis que vous interdisez de les imprimer vous n’êtes plus intéressant…
Dommage car je les j’envoyais dans ma famille en Suisse.
bonne continuation
Bonjour et merci pour vos lettres qui sont très compréhensibles même pour des personnes non qualifiées en médecine… Par contre il me semble avoir entendu que l’extrait de pamplemousse a des contre indications…. pourriez vous me dire lesquelles ?
Merci beaucoup