Le « burn-out nouveau » est arrivé !
Cher ami, chère amie,
Je ne vous parlerai pas du « Beaujolais nouveau » mais du « burn-out nouveau » dans cette lettre. La rentrée des classes est d’ordinaire une période d’enthousiasme et d’achats en tous genres. Mais cette année, je constate une curieuse ambiance : on a l’impression que beaucoup d’entre nous sommes épuisés avant d’avoir commencé à travailler. Et même, les démissions dans divers métiers sont nombreuses, ainsi que les désirs de fuir la ville pour la campagne.
Le président nous dit : « Finie la période d’abondance ! », comme s’il ignorait – ou feignait d’ignorer – que presque 10 % des Français vivent en-dessous du seuil de pauvreté !
Après les peurs, voici les restrictions… mais les restrictions pour qui ? Qui ne connaît pas déjà les restrictions depuis longtemps ?
C’est maintenant toutes les chaînes de télévision et les grands médias qui ne cessent de parler d’« inflation », de « crise », et de « risques » divers, bref de certaines raisons de se « serrer la ceinture ».
Tout ce qu’il faut pour générer un bon burn-out !
Mais qu’est-ce que le burn-out ?
Le burn-out est normalement lié au monde du travail. Secteur public ou privé, petit ou gros salaire, aucun métier n’est épargné. Il peut se définir comme une situation de mal-être physique et mental lié à l’exercice de sa profession. Il ne doit pas être confondu avec la dépression ou le surmenage. Il se caractérise par plusieurs symptômes :
- Troubles du sommeil : insomnies fréquentes, addiction aux somnifères…
- Difficultés à se concentrer : le manque de sommeil et le stress ont un impact sur la qualité du travail. Les personnes touchées par le burn-out ont bien souvent des difficultés à se concentrer.
- Problèmes digestifs : constipation, diarrhée, ballonnements, mauvaise digestion…
- Douleurs musculaires : les douleurs aux cervicales, les troubles musculosquelettiques (TMS), voire une boule au ventre liée à un stress musculaire font partie des signes qui peuvent révéler le burn-out.
- Problèmes de peau : infections cutanées, mycoses et eczéma sont des symptômes à prendre en compte.
- Diminution ou perte de libido.
- Variation de poids : le stress lié au burn-out pompe énormément d’énergie. Conséquence : les personnes touchées par le syndrome mangent beaucoup plus. Mais certaines peuvent également être touchées par la perte d’appétit. Dans tous les cas, la variation de poids est un bien mauvais signal.
- Problèmes cardiaques : le cœur ne sort pas toujours intact d’un burn-out. Pouls élevé et hypertension artérielle sont des éléments qui peuvent menacer votre vie.
- Addiction : comme toute situation de mal-être, le burn-out est une situation propice à la dépendance (cigarette, alcool, drogue, nourriture, sport…).
- Détérioration des rapports humains : collègues, famille, amis peuvent être en première ligne lors d’un burn-out. Celui-ci se manifeste par une capacité à s’énerver rapidement, à faire preuve de cynisme et de pessimisme. Inversement, une personne en situation de burn-out peut ressentir un sentiment d’impuissance, d’abattement et d’apathie.
- Situation de déni (et c’est peut-être le plus important) : le burn-out est souvent ressenti comme un mal honteux.
Un burn-out d’un genre nouveau est arrivé !
Le matraquage médiatique tente de nous persuader que, même si tout va mal, rien n’est grave, ni le prix de l’essence ou du gaz (qui risque de manquer), ni celui des produits de première nécessité qui, à ce jour, a augmenté de près de 10 %, ni les restrictions d’eau[1], ni les salaires de misère pour des boulots de plus en plus dégradés…. Et bien entendu, nous avons atteint « le pic de l’inflation » !
Certes, il y a bien des offres d’emploi non satisfaites, mais qu’apportent-elles vraiment en termes de qualité de vie ? Des salaires qui ne permettront plus ni de profiter de la vie, ni de se chauffer correctement, ni de consommer une nourriture saine, variée et de qualité…
Certes, une partie des Français mange trop de viande : ça coûte cher et ça pollue ; mais pourquoi ne les éduque-t-on pas dans le sens d’une consommation plus raisonnée, dès le plus jeune âge ?
Sans oublier que ce ne sont pas eux les premiers responsables de la pollution industrielle des sols, des océans et des rivières, des meurtres de la faune piscicole, des relargages massifs de carburants par des transatlantiques et des jets de grands milliardaires qui font des sauts de 80 kilomètres pour le week-end… Bref, tout est « sans-dessus-dessous » et il y a bien de quoi perdre la raison et avoir besoin de rester au lit, de demander des arrêts de travail à répétition et finalement… de démissionner, à la recherche de boulots improbables, parfois plus précaires, mais souvent plus épanouissants.
C’est tout ça, le « burn-out nouveau » !
Que pouvons-nous faire ?
Soyez bienveillant avec vous-même et acceptez de faire une pause. Posez des jours de récupération, mettez-vous au vert et câlinez-vous. N’ayant probablement pas suffisamment pensé à vous depuis bien longtemps, ne culpabilisez pas de vous arrêter, n’ayez pas peur de vous sentir complètement déboussolé et désœuvré en ne travaillant pas. En vacances ou en jours de récupération, oubliez vos mails, vos réseaux sociaux et vos écrans. Acceptez de ne rien faire ! Choisissez de ne pas trop regarder la télé. Prenez du temps pour vous consacrer aux activités qui vous plaisent et vous détendent, comme une bonne oxygénation en pleine nature, une bonne dépense physique, jouer avec les enfants, petits-enfants, faire du yoga, de la méditation[2], de la cohérence cardiaque[3]… Prenez le temps de réfléchir à votre façon de manger et à son impact sur votre santé et celle de la planète. Préférez les plantes et remèdes naturels (j’y reviens). Arrêtez-vous, reprenez votre souffle et pensez à ce qui vous plaît vraiment, quelles sont vos vraies valeurs et vos priorités. Retrouvez la confiance, l’amour de vous…
Les remèdes au burn-out
Pour commencer, faire un petit bilan biologique d’automne vous servirait à optimiser votre immunité : fer, zinc, vitamines D, B6 et B12.
Privilégiez les aliments contenant beaucoup de magnésium (très bon pour le système nerveux), de fer, de zinc, d’oméga-3 et de vitamines B6 et D : légumes verts, avocats, graines et oléagineux, céréales complètes et produits de la mer, dont les algues.
En ce qui concerne le magnésium, les dosages biologiques ne sont pas très significatifs. Je conseille systématiquement une supplémentation en trois prises par jour, soit avec du « Complexe Magnésium [4]», soit, moins cher (et en fonction des résultats du bilan) avec du « Calcium-Magnésium-Zinc[5] », soit avec du « Calm Vital [6]» qui associe magnésium et vitamine B6. Vous pouvez aussi commander en pharmacie un petit complexe qui apporte du glycérophosphate de magnésium et de l’aubépine, qui régule le rythme cardiaque : c’est la « Végécardine » du laboratoire Vegemedica, que je conseille également en trois prises. Enfin, pour ceux qui ont du mal à fixer le magnésium, je propose le « Magtorine[7] » de chez Copmed, contenant de la taurine qui augmente la fixation du magnésium.
Ensuite, n’hésitez pas à vous supplémenter régulièrement en acides gras oméga-3[8], bénéfiques non seulement pour votre santé cardiovasculaire, mais aussi pour réduire votre sensibilité au stress (il a été prouvé qu’ils pouvaient augmenter la production des neurotransmetteurs[9]). Ils ont pour effet de faciliter la bonne humeur et de procurer l’énergie nécessaire pour accomplir nos tâches quotidiennes.
Pour vous apaiser, tournez-vous vers les plantes adaptogènes que j’ai décrites dans ma précédente lettre[10], à commencer par l’aswagandha et la rhodiole. Je conseille également le millepertuis[11] (Hypericum perforatum), utilisé dans de nombreux pays pour combattre l’anxiété et la dépression (c’est un antidépresseur naturel), améliorer l’humeur et la qualité du sommeil (il augmente la sécrétion de mélatonine, l’hormone du sommeil). Je conseille de le prendre plutôt le soir, ou en deux ou trois prises dans la journée. Attention, chez certaines personnes au terrain sensible, il provoque des rougeurs en cas d’exposition au soleil, et il a des interférences avec certains médicaments. C’est pour cette raison que je vous conseille d’en parler à votre médecin avant d’en prendre.
Je vous conseille également le griffonia[12] (Griffonia simplicifolia) qui augmente la sécrétion de sérotonine, l’hormone du bien-être, et contribue à rétablir l’humeur, diminuer l’anxiété, réguler l’appétit, tout en améliorant la qualité du sommeil. Il agit comme les antidépresseurs « inhibant la recapture de la sérotonine », mais avec beaucoup moins d’effets secondaires (bouche sèche, diminution de la libido…), car il stimule le métabolisme de la sérotonine. Il est bon de l’associer à de la vitamine B6, car elle augmente son action. Je conseille le griffonia à raison de deux gélules : une vers 17 heures et une avant le coucher, car il peut augmenter la somnolence. Il est fortement déconseillé de le prendre avec des médicaments anti-dépresseurs. Avertissez votre médecin si vous en prenez.
La Centella Asiatica[13], ou gotu kola, appelée aussi brahmi en médecine ayurvédique, est utilisée depuis de nombreuses années pour réduire l’anxiété ou certains troubles de la mémoire et de la concentration. Cette plante améliore également la microcirculation cérébrale, pouvant ainsi nous aider à améliorer nos capacités cognitives, mémorielles et de concentration. Elle a également une légère action sédative et antistress. Elle sera donc d’une grande efficacité chez les personnes âgées et les étudiants, en complément du ginkgo biloba[14] et du bacopa monnieri[15], qui agissent également sur la microcirculation cérébrale et donc sur les capacités d’attention, le stress et la mémoire.
Un mode de vie salvateur ?
En plus de ces remèdes, je vous invite à rester particulièrement attentif à votre mode de vie :
- Soyez vigilant avec les risques de pollution[16] par les vêtements, les revêtements intérieurs, les meubles, l’eau et l’air. Par exemple, lavez vos vêtements avant de les porter pour la première fois, évitez ceux avec des revêtements spéciaux, privilégiez les vêtements mais aussi les meubles d’occasion, filtrez votre eau (j’y reviens juste après), aérez les pièces de votre logement chaque jour…
- Adoptez une bonne alimentation anti-inflammatoire (car le stress est toujours lié à l’inflammation) et antioxydante, telle que je l‘ai décrite dans de nombreuses lettres.
- Veillez à vous hydrater suffisamment : 200 millilitres d’eau filtrée par 10 kilos de poids[17]. Différents systèmes existent pour filtrer votre eau, comme les fontaines Berkey[18] ou, moins chères, les carafes filtrantes Maunawai[19]. Vous pouvez aussi opter pour des bouteilles d’eau Roucous pour la détox, ou d’Hépar pour le magnésium.
- Pratiquez un exercice physique, même modeste (30 minutes de marche active par jour) au moins 5 fois par semaine, et pensez également à vous rendre au sauna au moins deux fois par mois si vous en avez la possibilité, afin d’éliminer les toxiques de votre organisme (à alterner si vous le pouvez avec des séances de cryothérapie[20] pour diminuer l’inflammation).
Ainsi, avec un maximum de « silence TV/radio » et ce bon mode de vie, vous passerez mieux à travers la vague du « burn-out nouveau ».
Prenez soin de vous,
Docteur Dominique Rueff
Bonjour docteur
J’apprécie particulièrement tous vos mails et entre autres bien sûr celui-ci concernant le burnout. Je souhaiterais acheter votre livre mais étant malvoyante, je ne pourrai en prendre connaissance que par un livre audio.
Merci à nouveau pour tout ce que vous faites.
Bien cordialement
Votre bienveillance de routine je la cultive au quotidien et c est salvateur, beaucoup de personnes qui ont la tête sous l’eau et court après le temps l.argent ne peuvent pas mettre en place ce cheminement mais ils peuvent par exemple prendre un bain salmanoff par semaine et le capillar, marcher 3 fois par semaine etc… et comme vous dites fermer les écoutilles le plus possible.