La fièvre : notre meilleure amie !
Cher ami, chère amie,
En ces temps de pandémie, j’éprouve un impérieux besoin de vous rassurer au sujet de la fièvre. Pourquoi ?
Tout simplement parce que nos mères et plus encore nos grands-mères savaient… On n’appelait pas en urgence le médecin, et encore moins le 15, dès que le « petit » avait un peu de fièvre. On attendait, et on ne s’affolait pas.
Je me souviens parfaitement que lorsque j’étais à l’école puis au lycée, je n’étais finalement pas si mécontent que ça de pouvoir me reposer. Cela me permettait d’avoir ma maman bien attentionnée qui me portait régulièrement des tisanes ou du jus de citron chaud. Entre nous (mais tout à fait entre nous, vous me le promettez ?), il m’est arrivé de faire chauffer le thermomètre sur l’ampoule de ma lampe de chevet parce que je ne voulais pas aller à l’école… Mais chut ! Je vais me faire gronder.
Je vais vous livrer deux de mes petits secrets : les deux tisanes que je recommande pour faire baisser la fièvre sont la tisane de fleurs de tilleul et la tisane de fleurs de sureau. Faites bouillir trois cuillères à soupe de chaque plante dans 1 litre d’eau pendant au moins 10 minutes. Vous pourrez boire l’infusion en 3-4 fois au cours de la journée. Le sureau fait transpirer, or la transpiration est bénéfique pour le corps : elle aide à éliminer les toxines. Alors mettez-vous sous la couette, et transpirez !
Certains préconisent les infusions de thym contre les infections, et les infusions de camomille en cas de douleurs et d’anxiété.
La fièvre est notre meilleur moyen d’autodéfense !
La fièvre nous aide de trois façons :
- Elle active, dans notre moelle osseuse, la formation de certains de nos globules blancs que l’on appelle les macrophages. Ce sont des cellules spécialisées pour nous débarrasser d’un certain nombre d’agents pathogènes et notamment des bactéries, parfois de parasites ou même des champignons.
- Elle active des cellules qui sont contenues dans notre thymus, cette glande située derrière notre sternum, qui joue un rôle important dans notre système immunitaire. Ces cellules, que l’on appelle des lymphocytes, vont produire des cytokines anti-inflammatoires qui vont agir sur l’infection.
- Par la transpiration qu’elle engendre, la fièvre nous permet d’éliminer par la peau un grand nombre de toxines. Il m’est arrivé de me mettre sous la couette avec un pyjama et de transpirer à tel point qu’il fallait changer les draps deux à trois fois par 24 heures. Or, c’est bien plus efficace qu’un sauna ou un hammam ! Et je pense que vous avez tous observé cette sensation de bien-être après cette élimination, quand la fièvre commence à diminuer. Il n’y a rien de mieux pour se soigner lorsqu’on a une infection. Mais surtout, ne prenez pas d’antipyrétiques, c’est-à-dire des médicaments qui font tomber la fièvre, sauf exceptions.
Les limites à ne pas franchir
Il y a, cependant, certaines précautions d’usage, qui dépendent de plusieurs facteurs.
- Toutes les personnes ne supportent pas la fièvre de la même manière, et il faut tenir compte de ce paramètre : certaines personnes supportent bien une fièvre jusqu’à 39°, d’autres sont épuisées à 38°.
- Il ne fait jamais laisser un nourrisson de moins de six mois faire une fièvre à 39° sans contacter un médecin, car il risque de faire des convulsions et la fièvre peut le déshydrater rapidement.
- Si un adulte a une fièvre de plus de 39° pendant plus de trois jours, il faut consulter un médecin.
- Toute apparition de symptôme gênant le malade pendant cette période de fièvre doit être évaluée par un avis médical compétent. Par exemple, l’apparition de tâches bleu-violet sur n’importe quel endroit du corps, qui ne disparaissent pas à la pression, des douleurs et raideurs importantes en particulier dans la nuque. Dans ce cas, il faut réagir très vite et appeler impérativement le 15.
- Si la personne a des problèmes cardiaques ou pulmonaires connus ou qu’elle fait une poussée de tension artérielle pendant sa fièvre, il faut essayer de faire descendre la température le plus rapidement possible et consulter un médecin. De même, la survenue de convulsions ou de maux de tête très importants nécessite de consulter. C’est dans ce cas, et dans ce cas seulement, que l’on peut avoir recours, de préférence avec l’avis de son médecin traitant, aux antipyrétiques : l’aspirine, le paracétamol ou parfois les anti-inflammatoires. Mais avant d’en venir là, on peut tenter des moyens beaucoup plus naturels de faire baisser la fièvre. Je les détaillerai à la fin de cette lettre.
Autrement, si la personne supporte bien la fièvre, que celle-ci ne dépasse pas 39° et ne dure pas plus de trois jours, et qu’aucun autre symptôme n’apparaît, vous devez respecter cette fièvre. Elle permet à l’organisme de se défendre par lui-même, sans aucune molécule médicamenteuse. La personne doit cependant veiller à s’hydrater très régulièrement et à maintenir dans sa chambre une température de 19° maximum.
Respecter sa fièvre et la laisser faire son travail de défense et de nettoyage, c’est aussi contribuer à ralentir une pandémie mondiale.
Le danger des antipyrétiques
Vous avez sans doute entendu les alertes, depuis la crise du COVID-19, au sujet de l’aspirine, des anti-inflammatoires (dont l’ibuprofène) et de la cortisone, qui peuvent aggraver considérablement l’évolution de la maladie. Le paracétamol, contenu dans de nombreuses spécialités qui, jusqu’il y a peu, étaient en vente libre dans les pharmacies, peut lui aussi produire des effets secondaires graves.
Je commencerai par ce dernier !
Les dangers du paracétamol
L’hyperconsommation de paracétamol est, en France, la première cause d’hépatite toxique et de greffe hépatique d’origine médicamenteuse.
Plus de 200 médicaments en contiennent et beaucoup d’entre eux font l’objet de publicités à la télévision, ce que je trouve parfaitement scandaleux. Pour informer le consommateur, l’Agence du Médicament vient d’obliger les fabricants à mettre un avertissement sur les boîtes, et le pharmacien à ne pas en délivrer plus d’une à la fois. Mais qui empêche quiconque de faire le tour des pharmacies de sa ville ?
Sa consommation chez le buveur immodéré, pour calmer les maux de tête, est une catastrophe. Le paracétamol est également une grande cause d’intoxication et de destruction des cellules hépatiques. Que penser des personnes qui prennent de multiples médicaments qui en contiennent sans même en avoir conscience ? Il est, en Grande-Bretagne, un des plus grands moyens de suicide utilisé. Huit grammes, oui vous avez bien lu, huit comprimés d’un gramme peuvent tuer.
Pris de façon chronique et prolongée à la dose de 3 g par jour chez des personnes ayant des douleurs (douleurs articulaires, courbatures, maux de tête), il peut provoquer également des pathologies hépatiques très graves.
Le paracétamol s’attaque en fait directement à la cellule hépatique en empêchant la formation d’un antioxydant essentiel dont je vous ai déjà parlé : le glutathion[1]. Le glutathion permet à tous les autres antioxydants, comme la vitamine C, de faire leur travail, c’est pourquoi il est absolument indispensable à la vie. D’où la nécessité pour vous d’en faire des cures, surtout si vous avez pris pendant une certaine période du paracétamol. Le glutathion peut se prendre de deux façons :
- soit en gélules contenant du glutathion réduit associé à de la vitamine C (laboratoire BIONOPS), à raison d’une gélule matin et soir (à doubler en cas d’intoxication récente) ;
- soit en comprimés perlinguaux que l’on trouve entre autres chez VITALL + ou chez SUPERSMART.
À propos de vitamine C (et pour compléter les informations d’une lettre précédente[2]), je vous signale une nouvelle forme de vitamine C liposomale, distribuée par CELL’INNOV[3].
Sachez que la silymarine, une plante que l’on trouve dans de nombreux compléments alimentaires, ainsi que la N-acétyl-cystéine (ou NAC), une poudre soufrée servant à fluidifier les expectorations, permettent d’augmenter les niveaux de glutathion. Je recommande la prise d’un comprimé de silymarine d’au moins 250 milligrammes matin et soir, et de deux sachets par jour de 200 milligrammes de NAC, répartis sur la journée.
Les dangers de l’aspirine à fortes doses et des anti-inflammatoires (dits AINS)
D’abord, ils doivent être prohibés au long cours chez toute personne ayant des risques hémorragiques, et je m’étonne qu’ils puissent être en vente libre en pharmacie. J’ai vu récemment un ami en mourir[4]… En réduisant l’inflammation qui, elle aussi, est une défense naturelle de l’organisme, les AINS peuvent faciliter la dissémination locale de l’agent infectieux dans les tissus avoisinants, provoquant une forme de cellulite, inflammation infectieuse du tissu sous-cutané, jusqu’à pouvoir provoquer une septicémie[5].
Je ne parlerai même pas des corticoïdes[6], que l’on nous avait appris, à l’Université, à ne jamais prescrire, en cas d’infection, sans une couverture antibiotique efficace.
Les moyens naturels de faire baisser la fièvre
Ils ne manquent pas ! Je vous en ai déjà donné deux en début de lettre : les infusions de tilleul et de sureau, et la transpiration ( n’oubliez pas de vous découvrir de temps en temps, et de changer les draps régulièrement).
Voici quelques conseils :
- Si vous prenez un bain, ne le prenez jamais froid mais 2° au-dessous de la température du corps. Vous pouvez autrement appliquer un gant de toilette frais sur le front, les plis de l’aine et la nuque, ou autour des pieds.
- Ne mangez pas, jeûnez (surtout si vous n’avez pas faim), et hydratez-vous abondamment, avec de l’eau, les tisanes dont je vous ai parlé, du bon thé vert et des bouillons de légumes.
- Prenez du chlorure de magnésium : il va diminuer la charge bactérienne ou virale de votre organisme et ainsi faire baisser la fièvre. Il est vendu en sachets de 20 grammes en pharmacie. Diluez-le dans un litre d’eau et buvez l’équivalent d’un verre à moutarde trois fois par jour pendant la période infectieuse. Il a un effet laxatif, qui va permettre de nettoyer l’organisme. Si cet effet est trop important, fractionnez ou diminuez les doses.
- Enfin, vous pouvez essayer un vieux remède de grand-mère qui fonctionne bien : coupez deux tranches épaisses d’oignon, placez-les sous la plante des pieds, enfilez des chaussettes serrées pour les maintenir et gardez-les toute la nuit. L’oignon a de puissants effets anti-inflammatoires et antibactériens.
N’oubliez pas l’homéopathie
Vous trouverez de nombreux remèdes homéopathiques indiqués en cas de fièvre et d’infections : Belladonna en cas de transpiration et de peau chaude et rouge, Aconit en cas d’absence de transpiration et de fièvre brutale avec frissons, Gelsemium en cas de fièvre d’installation lente avec vertiges, Arsenicum Album en cas de diarrhée fétide et d’agitation anxieuse, non calmée par le mouvement, Eupatorium Perfoliatum en cas de fièvre avec courbatures, frissons et vomissements, Chamomilla en cas de poussées dentaires douloureuses (en particulier chez l’enfant), Rhus tox en cas de fièvre avec douleurs articulaires calmées par le mouvement…
Tous ces remèdes sont la plupart du temps prescrits en granules à mettre sous la langue trois à quatre fois par jour, en dilutions 4 ou 5CH. On les trouve dans pratiquement toutes les pharmacies et, pour beaucoup d’entre eux, ce sont aussi des remèdes de la grippe.
Chères amies, chers amis, j’espère que ces propositions vous seront utiles en ces temps, mais aussi pour toutes les infections.
Docteur Dominique Rueff
Merci pour la synthèse, mais :
Le chlorure de magnésium n’est plus en vente libre depuis le début de l’année 2020. Il faut maintenant une ordonnance.
Reste le Nigari mais la composition chimique est différente.
Que faire et que prendre quand on a mal à la gorge, des frissons ,de la fatigue mais pas de fièvre…Merci pour votre réponse.Peut-on soigner les enfants (6 ans) de la même façon?
merci docteur
Désolé cher confrère mais prendre un bain 2° en dessous de la température du corps n’a jamais fait descendre la température. Il faut en fait être à 2° en dessous de la température de NEUTRALITE THERMIQUE, qui est de 33° . donc, si pour des raisons impératives vous voulez faire descendre la température, il faut être à 31°. Ce qui sera efficace. 31° ce n’est pas vraiment froid, les piscines sont à 26° et si vous trempez la main dans de l’eau à 31° vous ne serez pas capable de dire si l’eau est chaude ou froide. Quand on vous plonge dans de l’eau à 33° sans bougez, vous ne perdez pas une seule calorie et vous n’en gagnez aucune. C’est la neutralité thermique.
J’ai maintes fois constaté le fait en garde de nuit quand une maman appelait pour son bébé qui avait 39°, et que le bain à 37 ne faisait rien descendre. le bain à 33° marchait toujours. je ne comprends pas comment cette bétise est colportée dans les livres de médecine depuis des dizaines d’années.
Cordialement
Bonjour Docteur Ruef,
Je prends contact avec vous pour une raison différente du contenu de cette lettre; c’est au sujet des moyens de protection et de combat contre le coronavirus. J’ai lu que ce virus était tué lorsqu’il est soumis à une température supérieure à 37°. La contamination se fait principalement par les voies aériennes, la bouche et le nez, puis descend pour venir se loger dans les poumons où il se développe. Or je n’ai vu sur aucun site le conseil de se prémunir d’une éventuelle infection en faisant des gargarismes (avec perubore ?) et des inhalation. En versant 1 ou 2 gouttes d’huile essentielle appropriée dans de l’eau bouillante, cette inhalation à 60 ou 70° supportable par nos poumons ne pourrait-elle pas éradiquer le virus qui serait venu s’y installer ? Les remèdes de nos grand-mères sont parfois oubliées. Et merci pour toutes les lettres que vous nous faites parvenir.
Bonjour Dr Rueff voici la publication d’une étude de deux chercheurs indien et français qui prouve que les symptômes liés au coronavirus sont dus à : virus Covid-19 + bactérie Prévotella et cela confirme de manière très claire que le protocole du Dr Raoult : antiviral + antibiotique est totalement fondé. Bien à vous
Cordialement
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