Des alternatives aux antidépresseurs
Des alternatives aux antidépresseurs
Chère amie, cher ami,
J’ai déjà écrit 4 lettres sur la dépression :
– En 2016 : https://www.lettre-docteur-rueff.fr/depression-substances/
– En 2017 : https://www.lettre-docteur-rueff.fr/depression-les-approches-douces-qui-fonctionnent/
– En 2018 : https://www.lettre-docteur-rueff.fr/traitez-autrement-depression-1/
– En 2021 : https://www.lettre-docteur-rueff.fr/depression-les-approches-douces-qui-fonctionnent
Ma dernière lettre sur le safran m’inspire une réflexion synthétique sur ce problème.
Je vous invite bien entendu à relire ces lettres à propos desquelles il n’y a rien à changer, puis à intégrer dans votre schéma de supplémentation les « nouveaux venus » comme le PEA[1], les plantes adaptogènes[2] et surtout le safran.
La dépression cachée
L’état dépressif peut intervenir à tout âge, pourtant seulement 15 % des dépressifs sont adressés vers des psychiatres ou pédopsychiatres.
Selon le classement américain des maladies dépressives (ou DSM), une personne peut être considérée en état de dépression :
– si elle est agitée ou ralentie ;
– si elle a des difficultés à se concentrer ;
– si elle ressent fréquemment une culpabilité excessive ;
– si elle est trop souvent fatiguée avec une perte d’énergie ;
– si elle ressent une perte d’intérêt pour des choses habituelles, une incapacité à agir ;
– si elle a des problèmes chroniques de sommeil ;
– si elle exprime une tristesse permanente et excessive.
L’expression de la dépression cachée est parfois plus complexe :
– Un enfant diabétique sur cinq souffre de maladies psychiatriques comme la dépression (mais aussi de troubles bipolaires, de schizophrénie, ou encore d’hyperactivité) ;
– Selon une étude de l’Université de Pennsylvanie[3], ceux qui ont des cystites à répétition sont davantage susceptibles de souffrir de dépression ;
– Les dépressions sont aussi liées à certaines périodes de vie : post-partum, préménopause, moments de crise… La grande soumission face aux injonctions largement relayées dans les médias lors de la crise Covid n’est-elle pas un grand signe de dépression collective et partagée ?
– La peur permanente de mourir, de vieillir, de perdre un être cher en est un autre. Toutes ces peurs nous empêchent de vivre heureux, de positiver et nous plongent finalement dans le gouffre de la dépression ou… de la maladie qui devient alors la première porte de sortie à notre portée. Dans le programme « plan de bataille anticancer »[4] que j’ai développé, j’aborde plus à fond cet aspect de la maladie que de grands psychologues et cancérologues américains ont bien su identifier.
Il est donc essentiel de ne pas fuir le psychiatre, le pédopsychiatre ou le psychologue et de demander de l’aide lorsque vous en ressentez le besoin. Seuls ces derniers sont en mesure de faire la différence entre troubles psychologiques bénins, déprimes passagères et burnout[5], et les maladies psychiatriques graves (psychoses, délires, bipolarités) qui peuvent avoir des variantes très différentes.
Grandeur et décadence des antidépresseurs
Dans les années 90, l’arrivée de nombreux antidépresseurs a permis de croire que le problème des dépressions allait être rapidement réglé. Le Prozac® a même été nommé « pilule du bonheur ». Depuis, bien d’autres médicaments ont pris le relais, mais on n’a pas tardé à s’apercevoir que ces molécules avaient de nombreux inconvénients. Le premier d’entre eux, c’est l’accoutumance, d’autant plus que les médecins d’alors n’hésitaient pas à renouveler les prescriptions à la demande de leurs patients. D’autres effets secondaires étaient mineurs, comme la prise de poids. D’autres cependant, si certaines précautions d’usage n’étaient pas respectées, pouvaient conduire à des catastrophes : j’ai connu un confrère qui s’est défénestré après ses premières prises de Prozac. Je connais d’autres personnes qui prennent ces molécules depuis des années et ne se rendent même plus compte qu’elles altèrent leur vigilance.
Il a fallu attendre une vingtaine d’années pour qu’on se rende compte que l’efficacité de ces molécules n’était pas celle que l’on attendait ou que l’on croyait. À partir des années 2010, on s’est rendu compte qu’une majorité d’antidépresseurs n’avait pas plus d’action qu’un placebo dans 85% des cas. Ce sont les conclusions d’une grande étude de chercheurs de l’Agence du médicament américaine, la Food and Drug Administration (FDA), dont les résultats furent publiés en août 2022 dans le British Medical Journal[6].
Les antidépresseurs plus récents agissent sur la sérotonine (l’hormone du bonheur) en empêchant sa recapture : on les nomme IRS (inhibiteur de la recapture de sérotonine). Mais un examen complet des principaux volets de la recherche sur la sérotonine montre qu’il n’y a aucune preuve convaincante que la dépression soit associée ou causée par des concentrations ou une activité de sérotonine plus faibles. La plupart des études[7] n’ont trouvé aucune preuve d’une réduction de l’activité de la sérotonine chez les personnes souffrant de dépression par rapport aux personnes sans dépression, et les méthodes visant à réduire la disponibilité de la sérotonine en utilisant le tryptophane (son précurseur) n’affecte pas systématiquement l’humeur des volontaires.
La place des supplémentations nutritionnelles est donc totalement justifiée.
D’ailleurs, sachez que la consommation française d’antidépresseurs est environ trois fois supérieure à celle de l’Allemagne et de l’Angleterre ! Dans ces pays, on propose au patient des méthodes alternatives naturelles et des thérapies ou analyses qui permettent de rétablir le contact avec soi-même. Je les ai déjà largement abordés.
Le socle de la lutte contre la dépression : L’alimentation
Dans une méta-analyses de L’inserm et de l’Université de Montpellier, les chercheurs ont montré que l’adoption du régime méditerranéen (riche en fruits et légumes, poisson et céréales) était associée à une diminution de 33% du risque de faire une dépression[8].
Qu’il s’agisse d’adultes ou d’enfants, d’agités ou de ralentis, l’enquête alimentaire qui permet d’identifier de possibles carences est fondamentale.
Cette enquête doit être doublée si possible d’un bilan nutritionnel : le fer, le zinc, les vitamines B (B1, B6, B5, B9 et B12) et D doivent être évalués. Chez les enfants, les excès de sucres rapides et les déficits en protéines (œufs) ainsi qu’en fibres et poissons gras (beaucoup d’enfants ne veulent pas consommer de légumes frais, verts et colorés ni de poissons) sont très fréquents. Beaucoup d’adultes ne consomment ni céréales complètes ni légumineuses et les excès de sucre sont également présents. Peu de gens connaissent la notion de « sucres cachés » : ce sont ces sucres que l’on retrouve (avec le sel) dans les charcuteries, les sauces tomate, les sodas (7 morceaux de sucre dans une cannette de Coca) et dans tout aliment industriel.
Avant d’imaginer une quelconque action psychologique, médicamenteuse ou de supplémentation nutritionnelle pour lutter contre la dépression, il faut pouvoir inventorier et équilibrer son alimentation. Je vous propose ici un excellent article[9] sur ce sujet que j’ai abordé dans de multiples lettres.
Psychothérapies, thérapies verbales ou comportementales, sophrologie, musicothérapie, méditation, respiration, EMDR, cohérence cardiaque ?
Je développe en détail toutes ces thérapies dans la lettre[10] du 21 décembre 2021 à laquelle je vous propose de vous reporter.
Ici encore, je déplore qu’une majorité de thérapeutes ne s’intéressent pas à l’alimentation. Si c’était le cas, nous aurions déjà les moyens d’améliorer au moins 50 % des problèmes dépressifs. À ceci, il faut ajouter que la lecture régulière[11] ainsi que l’exercice sont d’une égale importance : un Français sur deux ne lit pas plus de trois livres par an et combien d’entre eux sont-ils complètement sédentaires ?
30 minutes de lecture par semaine améliore la vie des lecteurs : c’est bon pour le moral, et même pour l’estime de soi. La lecture créé des liens empathiques entre le lecteur et les personnages, une capacité qui se prolonge dans la vie réelle et aide à trouver des solutions aux situations compliquées de la vie[12].
Pratiquer régulièrement une activité physique modérée, ne serait-ce que 10 minutes par jour de marche rapide, à la limite de l’essoufflement (mais sans plus) est fondamental quel que soit son âge, et cela même pour les octogénaires.
Ne confondez pas non plus exercice et addiction. Dans ma pratique de médecin, j’ai rencontré plus d’un grand sportif et j’ai soigné quelques médaillés olympiques. Ce ne sont pas toujours des gens en excellente santé, et dès qu’ils arrêtent l’entraînement ils se déséquilibrent, grossissent ou deviennent dépressifs. Les exemples ne manquent pas, à commencer par Maradona, le roi du football.
Tout est une question d’équilibre, donc, entre l’alimentation, une pratique sportive régulière, et des loisirs intéressants comme la lecture.
Dans ma prochaine lettre, je vous parlerai très concrètement des nombreux compléments naturels utiles en cas d’état dépressif.
Surveillez bien votre boîte mail,
Docteur Dominique Rueff
Bonjour cher docteur Dominique rueff médecin nutritionniste je suis vôtre élève le professeur pascal soutarson PhD diplômée thérapeute micro nutritionniste ambassadeur de l unicef sur les pages jaunes.fr salutations distinguées.
Bonjour, j’ai un problème avec la sérétonine : j’avais remarqué dans le passé que le fait de boire une bière me faisais bailler (toujours aujourd’hui) et il y a pas longtempq mon médecin ma prescrit un iRS pour mes tremblement de mes organrs qui m’empêchent de dormir depuis 2019 (un cauchemard) et là ! cet irs me provoquais dans l’heur qui suit sa prise des crise d’environ 2 min toutes les 5 min : j’arêtais pas de bailler suivi d’une vague d’étouffement dans tout le cerveau . je m’étouffais dans ma tête ! c’étais affreux . le médecin des urgence ne savais rien et ma conseillé de continuer pendant une semaine ce que je n’ai pas fait bien sûr car l’étouffement cérébral accompagné des doigts qui tremblent non merci ! mon doc ma laisser comme-ca avec son explication habituel comme tout les autres : le stress, l’angoisse ..ect . je suis même devenu complètement intolérant a la caféine même un thé vert léger . quelqu’un a t-il vu un cas comme le mien svp ? ………