À l’origine de toutes les maladies neuro-cérébrales : La neuro-inflammation
Cher ami, chère amie,
La neuro-inflammation est commune à toutes les pathologies neurologiques et psychiatriques :
- Maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson ;
- Maladies psychiatriques, comme la dépression ;
- Maladies du système nerveux périphérique, comme la sclérose en plaques.
Prévenir l’inflammation dès les premiers jours de sa vie (et même pendant la grossesse, pour protéger le bébé) est certainement le meilleur moyen de ralentir le vieillissement, d’optimiser le fonctionnement de son cerveau et de se préserver de toutes ces maladies.
Il n’est jamais trop tôt ni trop tard, et lorsque nous comprendrons tous que le mode de vie et l’alimentation restent le socle essentiel et primordial de cette prévention, nous aurons fait un grand pas en avant.
Qu’est-ce que la neuro-inflammation physiologique ?
La neuro-inflammation représente l’ensemble des mécanismes de l’immunité cérébrale qui est censée protéger le cerveau des agressions.
Certains scientifiques la qualifient de « Dr Jekyll et Mr Hyde », car elle a deux visages. Par exemple, il semble que l’inflammation soit protectrice dans les phases précoces de la maladie d’Alzheimer mais qu’elle soit délétère au cours des phases plus avancées[1] : au départ, l’inflammation est une réaction de défense qui sert à préserver l’organisme. Mais quand cette inflammation est importante et prolongée, ça devient délétère.
La neuro-inflammation pathologique
Les mécanismes cellulaires et moléculaires de la neuro-inflammation sont identiques à ceux identifiés dans le vieillissement et les maladies métaboliques telles que l’hypertension, le diabète, la dépression, la démence, ou encore après une atteinte cérébrale (à la suite d’un accident vasculaire cérébral)[2].
L’inflammation générale ou locale du système nerveux contribue à la détérioration des petits vaisseaux intracérébraux, ce qui peut conduire à la démence dite « vasculaire ».
Les infections virales chroniques, les traumatismes répétés et certains petits AVC (passant souvent inaperçus) sont des causes de neuro-inflammation. Celle-ci peut être modulée et diminuée par des supplémentations nutritionnelles et phytothérapiques comme :
- Le bacopa monierri [3],[4] : issu de la médecine ayurvédique, il est utile pour diminuer l’anxiété et augmenter la mémoire. Il est d’ailleurs fortement recommandé en période de préparation d’examens.
- Le gingko biloba[5],[6] : il est recommandé en médecine chinoise pour améliorer la circulation. C’est un antioxydant qui améliore la micro-vascularisation cérébrale et l’ensemble des troubles cognitifs.
- Le curcuma longa[7],[8] : bien connu comme antidouleur et anti-inflammatoire, c’est aussi un antioxydant et un neuroprotecteur.
- L’acide alpha lipoïque[9],[10] : cet « antioxydant universel » franchit la barrière neuro-encéphalique et pénètre dans le tissu nerveux où il protège les neurones de l’inflammation et du stress oxydatif.
- L’acétyl L-carnitine[11],[12] : elle booste la mémoire et l’ensemble du fonctionnement cérébral.
- La phosphatidylsérine[13],[14] : elle améliore les capacités d’apprentissage et ralentirait l’horloge cognitive[15].
- La coenzyme Q10 (Ubiquinol)[16] : elle augmente la respiration cellulaire (et donc cérébrale), en agissant sur la mitochondrie.
- L’astragale[17] : c’est une plante adaptogène immunostimulante, classiquement préconisée pour protéger les télomères et ralentir le vieillissement. Elle a des propriétés neuroprotectrices et antioxydantes.
- L’aronia[18] : sa baie est reconnue pour être l’un des fruits les plus riches en anthocyanes. Elle est réputée pour ses propriétés antioxydantes exceptionnelles et pour sa teneur naturelle en vitamines C, B2, B6, et D.
En plus de ces suppléments spécifiques, il ne faut certainement pas négliger (et si besoin évaluer) les supplémentations en vitamines B (B1, B6, B9 et B12) et en zinc, que l’on retrouve dans les deux formulations que je vous propose en fin de lettre.
Le rôle de la neuro inflammation sur les astrocytes
Les astrocytes sont les cellules gliales[19] les plus abondantes dans le système nerveux central (SNC) et sont présentes dans toutes les régions du cerveau et de la moelle épinière. Les astrocytes jouent un rôle important dans la préservation du système nerveux et dans la réponse aux lésions cérébrales.
Les astrocytes ont plusieurs fonctions importantes, notamment la régulation de la concentration des ions (sodium, potassium…) dans l’espace extracellulaire, la régulation du flux sanguin cérébral, la formation de la barrière hémato-encéphalique (qui entoure et protège le cerveau) et la régulation de la neurotransmission.
Les dysfonctionnements des astrocytes ont été associés à plusieurs maladies neurologiques, notamment la sclérose en plaques, la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson.
Causes et origines de la neuro-inflammation
Le stress hyperglycémique ou glycation[20] qui nous « caramélise » et durcit nos tissus dès notre plus jeune âge est une cause précoce de neuro-inflammation. Il conduit à une détérioration de tous les vaisseaux et de la microcirculation et pourrait être prévenu dès le plus jeune âge en évitant les aliments trop sucrés et les aliments industriels (voir ci-dessous).
Dans le cerveau, le glucose subit un certain nombre de réactions chimiques pour produire de l’énergie. Lors d’une mauvaise régulation des apports en glucose, des déficiences cognitives légères peuvent être observées, comme des difficultés à traiter de nouvelles informations verbales qui, avec le temps, peuvent accélérer la survenue de la maladie d’Alzheimer. Au cours de la maladie d’Alzheimer, les cellules nerveuses consomment 20 à 40% de glucose en moins, comme si ces cellules devenaient résistantes à l’insuline. Ce phénomène a été observé dès 2005 et réside surtout au niveau du cortex frontal et des lobes temporaux (les régions liées aux fonctions supérieures de l’intelligence). C’est ainsi que l’on a qualifié la maladie d’Alzheimer de diabète de type III[21].
Le stress oxydant chronique[22] et mal régulé par une alimentation inadaptée (voir ci-dessous) est aussi à l’origine de la neuro-inflammation[23]. La pollution extérieure (avec les microparticules) et la pollution intérieure (liée à la présence de produits ménagers) est une cause permanente de stress oxydant mais également d’hyperglycémie et de diabète. C’est pour cette raison que les bilans de stress oxydant sont conseillés en prévention afin de doser des éléments comme le zinc, le sélénium, ou encore certaines vitamines. Il est aussi conseillé de se dépolluer[24] ou d’augmenter ses apports en glutathion[25] (qui favorise la détoxification du foie).
Neuro-inflammation et covid
Le SARS-COV-2 peut envahir le tronc cérébral directement via l’expression des récepteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2[26]. C’est cette enzyme qui serait à l’origine des symptômes et accidents neurovasculaires que l’on a observés après l’infection ou certaines vaccinations, comme les problèmes de coagulation, d’hypertension, ou encore les accidents vasculaires cérébraux.
Le SARS-COV-2 et la protéine Spike peuvent également initier directement des phénomènes inflammatoires dans le cerveau qui conduisent à des troubles microcirculatoires, des micro-thromboses, et possiblement à des troubles cognitifs chroniques que l’on observe dans ce que l’on nomme les « covids longs »[27].
Cette neuro-inflammation virale n’est probablement pas liée qu’au Covid. Feu le professeur Montagnier a longtemps attiré l’attention sur les possibles relations entre certaines infections virales chroniques considérées comme étant bénignes (comme les cyto-mégalo virus ou Ebstein Barr Virus) et la neuro-inflammation. C’est ainsi qu’il a travaillé sur de nouvelles pistes en médecine préventive : la détection de signaux électromagnétiques (SEM) indiquant la présence de ces virus et de possibles autres facteurs infectieux, ce qui permettrait ainsi un traitement précoce. La Fondation Montagnier [28]continue aujourd’hui ce travail.
Mais la lutte contre la neuro-inflammation est le travail de toute une vie !
- Par la bonne gestion de son alimentation :
o Apports continus en antioxydants comme les fruits rouges et les légumes colorés ;
o Apports suffisants en fibres alimentaires par l’intermédiaire de ces mêmes fruits et légumes mais également de l’avoine, des amandes, des noix et des fruits entiers, des pommes, des légumineuses (haricots, pois chiches, lentilles…) ;
o Apports permanents de bons acides gras : Oméga-3 et 9 (petits poissons gras comme les anchois, les sardines, les maquereaux, mais aussi les huiles de colza et de lin). Diminution des apports en acides gras Oméga-6 (huile de tournesol, gras des pâtisseries et viennoiseries…) et des graisses saturées et chauffées, principalement contenues dans l’alimentation industrielle ;
o Réduction des apports en sucres et surtout en sucres dits cachés ;
o Régulation de la glycémie par l’adoption d’une alimentation à Ig bas[29] ;
o Hydratation suffisante de l’organisme : en principe 200 ml de liquide par jour, par 10 kilos de poids (en comptant les apports nutritionnels (soupes, légumes, fruits), les apports en eau, en soupe et en thé) ;
- Par une meilleure gestion du stress :
o Respiration lente, cohérence cardiaque pratiquée 3 fois par jour pendant cinq minutes[30] ;
o Pratique régulière d’une activité sportive au moins 3 fois par semaine : cyclisme, natation… ;
o Pratique régulière de la méditation[31] ou du yoga ;
o En prenant le temps de respirer l’air de la campagne, de la montagne et de pratiquer des randonnées.
Des compléments spécifiques contre la neuro-inflammation
Je vous en propose deux que vous pouvez décider de prendre alternativement en cures d’un à deux mois, deux à trois fois par an.
Le Neuro P Nat[32] du laboratoire Bionops qui rassemble l’ensemble des nutriments que j’ai cités précédemment : vitamines B1, B2, B3, B5, B9, B12, vitamines C, D et E, zinc, bacopa, Astragale, Aronia, gingko biloba, Curcuma Longa, Acétyl-L-Carnitine, Bêta alanine, Coenzyme Q10, Acide alpha-lipoïque.
Par sa composition :
- Il protège les cellules gliales en augmentant la micro-vascularisation cérébrale ;
- Il diminue la glycation et le stress oxydant et améliore la fonction mitochondriale[33] ;
- Il améliore le renouvellement des neurones (la neurogénèse), par l’intermédiaire d’une activation du facteur neurotrophique : le BDNF[34].
Il peut aussi être proposé en complément d’une thérapeutique spécifique dans toutes les pathologies neuro-dégénératives, les « burn-out »[35] et dépressions, qu’elles soient ou non traitées, les covids longs et les syndromes de fatigue chronique. Je vous conseille deux gélules matin et soir avant le repas.
Le Neurovital[36] de Vitall+ qui contient de l’Hericium[37], du resveratrol[38], du gingko biloba, du curcuma, ainsi que des vitamines B (B3, B6, B9 et B12), de la citicoline, naturellement synthétisée par le cerveau.
- La citicoline (Cognizin®[39] ou cytidine 5’-diphosphocholine, CDP-choline) optimise la libération de certains neurotransmetteurs dont la noradrénaline, la dopamine et l’acétylcholine, des messagers qui permettent la communication entre les neurones, améliorent l’utilisation du glucose et protègent les neurones du stress oxydatif ;
- La prise de citicoline améliore le fonctionnement global du cerveau. Dans une étude, elle s’est révélée très efficace en cas de déficits ou troubles cognitifs, notamment chez les personnes âgées, avec une amélioration de la mémoire, de l’attention, du raisonnement, de la vitesse de réaction, de la vie relationnelle, de l’indépendance et de la coopération[40].
Je vous conseille une gélule matin et soir au cours du repas.
Ces deux compléments de composition différente peuvent être proposés en alternance ou en association, pour améliorer la récupération après un accident vasculaire cérébral (AVC) ou un traumatisme du système nerveux.
Mais n’oubliez jamais le potentiel de l’alimentation telle que décrite ci-dessus, tant pour la prévention que la récupération.
Surveillez bien votre boîte mail,
Docteur Dominique Rueff
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